J'ai eu le plaisir de suivre dans le cadre de mon cours sur l'innovation dans les services une intervention sur le fonctionnement du domaine des biotechnologies. En plus d'avoir une interlocutrice de qualité qui connaissait bien son secteur, j'ai eu l'occasion de découvrir un secteur qui m'était plutôt inconnu.
Pour information, on entend par biotechnologies tout ce qui est lié au vivant en terme d'outils, on n'y inclura donc pas le secteur pharmacologique traditionnel qui s'occupe plus de mettre au point des produits chimiques curatif. Néanmoins les deux secteurs ont des problématiques proches : développer un produit par la recherche et ensuite commercialiser le fruit de leurs efforts.
Je vais vous livrer ici avec quelques explications les idées qui nous sont venus à l'esprit à trois de mes camarades et moi-même lors d'un brainstorming (je les remercie au passage pour l'autorisation de divulguer leurs idées).
Un marché autour des brevets biotechnologiques
En effet, la recherche est longue et coûteuse, elle comporte de nombreuse étapes et à chaque étape du process, soit on écarte certaines molécules, soit on avance pour les valider en tant que produit commercialisable. En définitive, il est difficile pour les entreprises de lever des fonds sur une dizaine ou une quinzaine d'année, les investisseurs les plus patients aimant retrouver leur argent sous 3 à 5 ans. L'instauration d'un marché d'échange autour des produits en cours de développement aux différentes étapes du processus, pour permettre des échanges de parts, voir des rachats de molécules pourrait permettre de donner une meilleur confiance aux investisseurs en leur donnant une liquidité plus importante.
Utilisation du tracking préventif pour data-mining
La biotechnologie permet d'imaginer équiper les êtres humains de biopuces permettant de suivre leur santé. Ainsi en envisageant de faire voyager ces données à travers un réseau pour un suivi direct par les hôpitaux, peut-être que l'on peut aussi envisager, dans le cadre d'une utilisation massive du système, la constitution d'une base de données. Si l'on inclut des données géographiques et le carnet de santé des utilisateurs, on aurait un outil formidable pouvant être mis en commun avec un tas d'autres données (environnementales par exemple). L'utilisation de ce gros paquet de données pour être utilisé pour du datamining dans le cadre d'un recherche sur les facteurs (environnementaux ou physiologique) favorisant l'apparition de maladies. Cela rappellerait un projet du grand google n'est-ce pas ?
Bibliothèque de molécules
Aujourd'hui les échanges entre laboratoires se font par réseau de contacts, il n'y a donc pas à ce jour de système permettant aux entreprises de chercher selon leur besoins ce qui ce qui est disponible sur le marché international. L'instauration d'un tel système faciliterait les échanges mais nécessiterait comme notre système boursier la mise en place d'une relation de confiance et de process fiables.
Clonage des animaux domestiques
"Kiki est mort ? Vive kiki !" Vous avez saisi le principe ? Le business peut-être très lucratif mais cela demande de grand progrès dans le domaine du clonage, car aujourd'hui le animaux clônés ont une espérance de vie extrement courte.
Recyclage de produits nucléaires
Je crois avoir entendu dire que certains être vivants présentaient une résistance particulière au nucléaire, peut-être que la recherche pourrait aboutir à des solutions nouvelles autour du recyclage de produits nucléaires.
Tourisme biotechnologique
L'éthique : ces restes de tradionnalisme et de religions qui ont éprouvés le besoin d'avoir un nom plus reluisant, sonnant plus moral que conservateur. L'éthique bloque la recherche et les pratiques, néanmoins la législation et son sens du bien et du mal ne sont pas uniformes dans le monde. Le jour où certaines formes de thérapies ne seront autorisés que dans certains pays, nous verront se développer un tourisme pour pallier au manque local. C'est déjà un phénomène qui se développe autour de l'avortement.
Test de proximité génétique
Le titre parle de lui-même, deux individus se présentent, on leur permet de voir leur degré de proximité génétique. On pourra peut-être éviter ainsi l'apparition de maladies génétiques dues à des problèmes de consanguinité ou même simplement proposer un service plus stupide que les tests d'affinité de prénoms par SMS.
PS : je précise que ces considérations sont celles de simples profanes.
mardi 23 septembre 2008
Innovations dans les services biotechnologiques
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Tags : informatique, marketing, science
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Sur les brevets biotechnologiques, c'est assez intéressant de constater que l'université de Kyoto, université publique, est en train de breveter toute la technologie sur la programmation des cellules souches. Le but : permettre à tous de faire de la recherche dessus sans être bloqué par des patents déposées pas des sociétés biotechs ...
RépondreSupprimerInitiative intéressante, dommage que ce soit avec de l'argent publique, mais je pense qu'on ne peut pas tout avoir.
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