dimanche 29 mars 2009

Considérations immobilières

Tout part de ce reportage Grolandais :



Alors :

  • Est-ce que quelqu'un connait les coordonnées de ce fameux couple, j'ai un appartement à leur faire visiter ;
  • Est-ce que M. Brun aurait persisté à faire tous ses contrôle si en France il avait eu la possibilité d'expulser les locataires ne respectant pas le contrat de location ? Que ce soit pour un défaut de règlement du loyer ou une occupation non paisible des locaux ?
  • Est-ce que protéger les gens qui ne respectent pas leurs engagements n'implique pas naturellement une peur chez la contrepartie de ces engagements ?


Vercors - Zoo ou l'Assassin philanthrope

Qu'est-ce qu'un homme ? Où est-ce que l'humanité commence et où est-ce qu'elle finie ?

La question à l'air stupide présentée ainsi, mais quand on réfléchit à ce que le statut d'homme implique en matière juridique on se demande si l'on arrivera pas à un jour à un problème de taille quand la définition classique d'une espèce sera limitée face à d'autres créatures développée.

Je rappelle pour l'occasion que deux individus sont d'une même espèce s'ils peuvent s'accoupler et que leur rejetons ne sont pas stériles, on dit qu'ils sont interféconds.

Mais qu'en serait-il si nous découvrions des individus similaires à l'homme, quel serait le critère permettant de leur donner des droits similaires à ceux de l'homme ? Question profonde soulevant des implications religieuses importantes autour du statut divin de l'homme.

Dans cette courte pièce de théâtre qu'un ami a eu le bon goût de me prêter, Vercors nous emmène dans ce débat philosophique, scientifique et juridique.


samedi 28 mars 2009

Formatter facilement son code source en Flex

Article avant tout pour les lecteurs qui font un tant soit peu du Flex.

Mettre en forme ses lignes de code est souvent un problème énorme pour les programmeurs, en particulier lorsque l'on programme à plusieurs : même si on se met d'accord, chacun à ses petites habitude et c'est toujours le bordel.

Pas mal d'outils de développement intègrent des outils qui remettent en forme votre code d'un simple Ctrl+Maj+f, en rajoutant des saut de lignes et réglant le nombre d'espace après les virgules. Jusqu'à maintenant ça n'existait pas pour Flex, mais aujourd'hui oui grâce à un petit plugin à glisser dans votre dossier plugins (dropins pour Eclipse 3.4).

Il est disponible sur SourceForge et fonctionne plutôt pas mal, sa configuration se règle dans Window / Preferences / Flex Formating.


jeudi 26 mars 2009

Justice et quotas

La Justice fait partie des fonctions régaliennes qui sont pour la plus part des courants politiques un devoir de l'état (oui, oui l'état a aussi des devoirs en théorie).

La Justice est selon moi un concept qui doit s'appliquer à tout le monde de la même manière indépendamment de facteur extérieur au rapport entre l'individu, ses actions et la loi.

"Bah oui, mais t'es en France camarade ! Alors t'achètes ta baguette et t'apprend à t'asseoir dessus sans l'écraser !"

Bah oui les flics ont des quotas, pardon des "indicateurs d'activité chiffrés" (souhaités), mais les quotas c'est un peu comme un objectif ? Of course ! Donc si je vais la même infraction avant et après que la maréchaussée est atteint son objectif c'est pas pareil ? Moralement, non mais techniquement oui, enfin là encore ça dépend parce que on se refuse jamais un arabe en Lacoste dans la police...

Vous imaginez le désastre psychologique des mecs qui signent après avoir regarder les experts et se retrouvent à arrêter au carrefour des criminels de haut vol ayant oublier de stopper au stop.

De toute manière, c'est la faute des américains et de leurs séries de merde tout ça.


Séquestrations patrons

La séquestration n'est répréhensible que si elle n'est pas effectué sur des patrons... C'est ce dont j'ai l'impression, les médias ne parlent même pas d'un semblant de poursuite, est-ce une omerta ?

Who cares ?


lundi 23 mars 2009

Mars 2009 : considérations gastriques

Je ne suis pas un grand partisan de la théorie qui veut que l'on soit toujours meilleurs que nos parents et que l'humanité progresse toujours. En ce moment, je suis même persuadé que l'on tire vers l'arrière.

L'Eglise

Pour parler des périodes noires de l'humanité parlons des religions et pour faire des variations par rapport au thème de l'Islam, venons sur l'Eglise. Les positions papales, les excommunications moyenâgeuses et autres desexcommuniés négationnistes ne m'étonnent pas plus que ça :

  • Le Pape himself est un conservateur fini (pas sûr qu'il soit totalement fini d'ailleurs) ;
  • L'Eglise, dans les pays peu éveillés, a conservé un statut quasi médiéval. C'est mine de rien un superbe exemple du paradoxe de stratégie : "Penser globale, agir locale". Il faut promouvoir Jésus, d'une part dans certains pays où croire devient branché on courtise le bobo et d'autre part dans d'autres on a toujours des missionnaires.
  • Des cons y'en a partout, Williamson le même-pas-évêque avait autant de chance qu'un autre d'en être.

Ce qui me choque, c'est à quel point le buzz des médias fait mouche, surtout parmi des bloggers normalement équipé d'un cerveau. Mais merde : être catholique ça veut dire être de mauvaise foi (jeu de mot intéressant n'est-ce pas ?) ? Ca oblige à assumer toutes les conneries de ses comparses ?

"Yes Sir !"

Je pourrais parler de Criticus qui m'a déjà semblé limite en défendant une position de l'Eglise qui ne serait qu'une position papale floue au possible (ça évite d'assumer les paroles de ses représentants), mais pourquoi s'attarder sur mon camarade du LHC alors que des références bien plus connues tombent elles dans des horreurs sans nom.

Commençons par Maitre Eolas et son article la parole est à la défonce (défense pardon...) qui cherche à démonter les arguments, implicites ou non, des médias. Mais pour le dernier y'a un hic... le Pape n'a pas dit que le préservatif contribuait à la propagation du SIDA, une citation plus loin on constate que ... bah si ... il l'a dit.

«On ne peut pas résoudre ce fléau par la distribution de préservatifs: au contraire, ils augmentent le problème.»

Poursuivons par le summum chez Autheuil avec les pratiques risquées des Africains, je me fais des images dans ma tête des "pratiques à risque des africains", je m'éclate ! Plus sérieusement, "Eux y'en pratiquer les mêmes orifices que toi petit blanc" et plusieurs autres choses :
  • Je ne pense pas que les pratiques des africains soient radicalement différentes des pratiques européennes ;
  • Par contre je pense que le taux d'utilisation du préservatif l'est ;
  • J'ai le sentiment de revenir aux années 80 où le SIDA venait punir les dépravés et ce discours me semble être une éloge aux bonnes pratiques puritaines, certes moins risquées mais ça me donne le sentiment amer d'un : "merci le SIDA".

Les salaires des dirigeants et la relocalisation

"Fuyez pauvre fou !" : la phrase précédente est extraite du Seigneur des Anneaux, c'est la réponse de Gandalf à Frodon qui lui demandait : "Que pensez-vous d'installer la communauté de l'anneau en France ?".

Les démarches de limitations des rémunérations des dirigeants d'entreprises bien qu'à la mode sont à mes yeux :
  • Symptomatiques d'un problème sur les considérations des libertés fondamentales : l'état ferait mieux de se mêler de son cul ;
  • Symptomatiques d'une stigmatisation des dirigeants d'entreprise par la classe politique, à savoir je ne connais pas d'entreprise qui ont ne serait-ce qu'une fois réalisé le déficit de la France et dont les dirigeants en sont sortie la tête haute ;
  • Symptomatiques d'un manque d'anticipation des conséquences des injections dans l'économie.
A quelques mots de ces considérations, la relocalisation (ou presque) d'une usine Renault en France me vient à l'esprit. Le gouvernement fait de la méthode Coué ou presque du surréalisme appliqué à l'économie : "Ceci n'est pas du nationalisme économique"... Non mais plus sérieusement, faut être allumé pour ramener de l'industrie en France, quels avantages par rapport à une Europe de l'Est si proche :
  • Le prix de la main d'oeuvre ?
  • La stabilité sociale ?
  • Le réseau de transport fiable ? (avec les grêves, on rêve !)
Donc c'est bien du nationalisme et j'aimerais connaître les conversations de couloir qui l'ont précédé.

Je repense à cette citation de Pareto que j'aimerais que tout le monde ait à l'esprit dans une période où l'on s'enfonce dans les stéréotypes et où l'on trouve toujours une raison d'haïr l'autre à catégoriser à tour de bras. J'ai le sentiment quand dans un réflexe défensif, on se renforce dans notre propre stéréotype :


dimanche 22 mars 2009

Optimisation à l'aide du recuit simulé

L'optimisation c'est simplement chercher une configuration d'un système minimisant (ou maximisant) un critère.

Par exemple imaginons que vous vouliez faire un oeuf à la coque, c'est un problème tout con, mais on peut déjà voir un grand nombre de paramètre nous allons en prendre deux parmi les plus évidents : la puissance du feu et le temps de cuisson. Pour voir si vous avez fait du bon boulot on peut mesurer les défauts de votre produit : trop cuit, pas assez, etc... moins il y a de défaut meilleure est votre qualité et donc votre configuration.

On peut d'ailleurs imaginer une projection en trois dimensions sur une surface avec en largeur la puissance du feu, en longueur le temps de cuisson et en hauteur le niveau de défaut. Nous aurions alors une surface avec des creux et des bosses, la meilleure qualité correspondrait au point bas de notre surface.

Pour le recuit simulé, nous nous positionnons en dehors de tout cadre théorique permettant de calculer à coup sûr la meilleure solution. En clair pas d'équation magique pour savoir quel aspect ou goût aura mon oeuf en fonction du temps de cuisson et de la puissance du feu... En clair, l'approche traditionnelle va être d'avancer à tâtons, il nous faut donc trouver une méthode (appelée heuristique) pour guide notre tâtonnement. Généralement les heuristiques sont probabilistes : on est pas sûr d'avoir la meilleure solution, mais on a généralement une solution de très bonne qualité.

Un bon moyen de comprendre cette vue de l'optimisation c'est de s'imaginer parcourir un relief pour en chercher le point le plus bas ou le plus haut. Pour ajouter plus de réalisme et améliorer la métaphore, il faut également s'imaginer dans un brouillard complet, en clair vous ne voyez pas l'aspect du paysage. Vous êtes sur un point de l'espace vous avez donc une latitude et une longitude (temps et puissance de cuisson) qui correspondent à une altitude (le critère que vous cherchez à optimiser), c'est tout ce que vous savez.

Continuons dans notre métaphore pour vous expliquez comment marche le recuit simulé

Vous êtes donc gentiment dans une purée de pois, vous ne voyez pas où vous êtes. Et vous cherchez à descendre le plus possible, vous allez vous déplacer en trois étapes, chaque étape se déroulera comme suit :

  • Vous faîtes quatre pas dans une direction de manière aléatoire ;
  • Si vous vous êtes élevés alors selon que vous soyez à la première, seconde ou troisième étape vous jetez une pièce une, deux ou trois fois, si vous ne faites que des faces alors restez où vous êtes ;
  • Si vous n'avez pas fait que des faces, vous retournez d'où vous venez ;
  • Si vous êtes descendu vous restez où vous êtes.
L'idée c'est de descendre dès que l'on peut mais de ne pas s'interdire de monter de temps à autres pour éviter de rester bloquer dans des optimums locaux, c'est-à-dire des vallées intermédiaires.

On reste dans la première étape jusqu'à ce que l'on ai l'impression de ne plus trouver de nouvelles vallées (on ne trouve pas de nouveau point bas depuis 20 mouvements par exemple), on passe alors à la seconde étape, et on réitère ensuite pour le passage à la troisième.

Plus en profondeur, le recuit simulé est une métaheuristique inspirée d'un procédé métallurgique qui consiste a recuire puis refroidir lentement un métal, le refroidissement lent permet d'atteindre un niveau d'énergie plus bas qu'un refroidissement rapide (ça y en a être plus solide je crois).

Sous un cadre plus théorique, si un mouvement fait gagner une altitude ΔF, il sera accepté avec une probabilité de :


Où F représente la température, appelée ainsi en référence au modèle de la métallurgie... Plus notre système aura une température élevée, plus il sera susceptible d'accepter des remontés importantes pour s'extraire des vallées. En revanche avec une température proche de 0 aucune remontée ne sera acceptée.

Illustration réalisée avec Terragen (à tester impérativement)


mercredi 18 mars 2009

Si je ne suis pas Français, que suis-je ?

Plutôt que de répondre au commentaire sur mon article où je m'affirmais anti-patriote et donc pas vraiment Français, mais simplement français (notez la majuscule), je préfère poster ici une réponse un peu plus construite.

Tout d'abord quand je me déclare anti-patriote, ce n'est pas que j'ai quelque chose de plus contre la France que contre un autre pays, mais simplement je ne me sens pas fier d'être né à un endroit plutôt qu'un autre. Le patriotisme pour moi, c'est cette fierté injustifié de naitre dans un lieu pour lequel on a rien fait, ni demandé et sur lequel on est apparu par pur hasard. Je ne suis pas fier de ce que je n'ai pas fait, en définitive je ne suis pas de ceux qui perdent ou gagnent des matchs de foot auxquels ils ne jouent pas.

Le patriotisme est pour moi synonyme de nationalisme, et je vois le nationalisme comme une forme de racisme auquel je ne souhaite pas adhérer. Le nationalisme c'est être persuader de dominer les autres nations pour son origine : pas pour moi désolé. Le commentateur me parle d'un patriotisme militaire, peut-être évoque-t-il le fait d'aller défendre son pays. Je suis vraiment désolé sur ce plan mais on me fera plus facilement déserter qu'aller sur un front militaire avec une cocarde et la fleur au fusil. Je partage la totalité de l'esprit du poème de Boris Vian intitulé le déserteur et aller au front c'est plus souvent pour défendre des intérêts politiques que de vrais valeurs.

L'idée d'unité nationale en France ne me dérange pas, au contraire mais pas dans le foutoir qui la représente aujourd'hui. J'ai tendance à avoir une vue de l'état remontant au fondement des sociétés : pourquoi les hommes se sont regroupés ? Parce qu'ils y trouvaient un intérêt mutuel, s'ils n'y trouvent plus ces intérêts mutuels ils ne doivent pas être obligés de participer à une communauté fantasque.

C'est pour ça que ma valeur première quand il s'agit de la politique est la liberté et que je serais bien en France le jour où ce pays sera un carrefour où les libertés se rencontrent. Je ne veux pas d'un lieu où des corporations ou groupement sociaux se négocient des avantages sur le dos des autres.


Christophe : je t'aime

Christophe je ne te connais pas, mais je t'aime... Ca fait un bien fou d'entendre des mecs, c'est beau un mec énervé... C'est beau la colère quand on a le sentiment qu'elle est justifiée.

On écoute donc Christophe qui lui aussi ne comprend pas pourquoi lui aussi doit envoyer plus de la moitié de ses revenus pour un état incompétent qui dilapide son pognon au fascies du client.

Mesdames, Messieurs applaudissez le bien fort : Christophe.




lundi 16 mars 2009

J'aime marquer des points Godwin

Un point Godwin c'est un point dans le déroulement d'une discussion où les positions des intervenants sont bloqués car l'un d'eux à fait une comparaison avec l'Allemagne nazie.

Je trouve le concept intéressant, en revanche l'idée qu'atteindre un point Godwin soit nécessairement un échec et une insulte de la part de celui qui émet la comparaison me parait assez limitée. Je l'ai déjà détaillé mais voir dans le troisième Reich une incarnation du mal, c'est une idée plutôt malsaine : façon tant que nous nous protégerons du démon il ne réapparaitrait plus... mon cul oui !

Pourtant on joue énormément sur les points Godwin pour couper des discussions et des réflexions en ce moment.

Mais à l'opposé, je trouve que ces références sont très productives, si l'on vous prête des qualité propre à un régime ou personnage quelconque, c'est le moment de vous interroger : quelles différences fondamentales ? quelles implications ?

Christine Albanel a dit qu'à écouter les attaques contre son projet, de censure de l'internet, de coupure d'accès et de statut de présomption de culpabilité, elle avait l'impression qu'elle proposait un projet digne de la Gestapo. Après avoir réanimé la moitié des pucelles effarouchées qui nous servent de députés, on a eu le droit de la part de ceux-là à des considération exagérées sur l'attitude de la nouvelle employé d'Universal Music.

Dans le fond, il aurait été plus productif de lui dire qu'elle jettait les bases de mesures parfaitement caractéristiques des régimes totalitaires :

  • Filtrage généralisé et censure par défaut avec sa liste blanche de sites autorisés à lecture pour les connexions publiques.
  • Atteinte à des principes fondamentaux : le droit à un jugement ainsi que la principe de présomption d'innocence, quand on se base pour couper un accès sur une dénonciation non vérifiable de la part d'agent privés.

Bah oui, après réflexion ça me rappelle la Gestapo.

Quand le paria de la gauche trouve intolérable les comparaisons entre les méthodes de la police et celle de la milice... Idem... il faut qu'il m'explique : dans les deux cas on traque bien des gens qui n'ont pêché que par leur origine et ensuite on les envoie quelque part. That's all ? Donc la comparaison me parait appropriée, d'ailleurs moi aussi, j'en ai profondément plein le cul des gens qui manquent de présence d'esprit... C'est pas compliqué : naitre français, blanc, riche, catholique, croyant, mais pas trop, ... c'est pas compliqué non ?


Considération hadopiesque

HADOPI ne m'inspire pas, ce n'est pas que je ne trouves pas d'arguments : ça ne manque pas. C'est plus que le côté hyper médiatique me gêne, je vais répéter les mêmes arguments que des centaines d'autres. Donc je vais me limiter à quelques points intéressants et ne pas sortir un pavé.

Je suis actuellement en train de lire l'Age de Peer d'Alban Martin. L'ouvrage de qualité me fait vraiment penser que la problématique du droit d'auteur n'est vraiment pas une problématique majeur, elle masque une volonté des acteurs en place sur l'industrie du disque de ne pas évoluer. C'est une focalisation sur un point quasi de détail sous prétexte qu'il présente une position relativement simple.

Alban Martin développe l'idée qu'il y a une attente des utilisateurs de participer à la création artistiques à travers la programmation des événements, des rencontres avec les artistes, des éditions spéciales. La musique devient gratuite, mais l'expérience du spectacle se développe et génère des revenus importants.

Pour nos politiques qui n'ont rien à foutre de la propriété intellectuelle : l'obstination grotesque de tuer le peer to peer devient ridicule sous ces considérations puisqu'elle n'a plus d'implication économique réelle. En effet si les législateurs avaient une quelconque notion de justice sur ce qui ce fait et ce qui ne se fait pas, nous serions au courant...

Je cite M. Martin :
«Certains dirigeants ne semblent pas vouloir se conformer à cette attente du marché et préfèrent faire pression afin de forcer les fans à consommer selon l'ancien modèle économique. Si la filière musicale ne respecte pas les règle du marché, elle ne doit pas s'attendre à ce que le marché respecte les règles.»


Au paragraphe du dessous un paradoxe, l'auteur nous remet en mémoire cette campagne d'affichage étrange avec le monde de la musique qui faisait un joli doigt à ses clients... Et oui, les pirates sont des clients, des études le montrent. A contrario l'industrie cinématographique est d'un avis contraire puisqu'elle diffuse ses spots affligeants façon "qui ne vole pas un oeuf, ne vole pas un film...". Notons cependant que la publicité joue sur l'amalgame bien matériel, bien immatériel.


mercredi 11 mars 2009

La quête de l'internet 1 : partager une connexion internet filaire via wifi

Pendant que le report de l'examen de la loi HADOPI vient de provoquer la fin d'un épanchement séminale fort savoureux dans la culotte des différents géant de l'industrie de la patente artistique, je me permets d'aborder un sujet ma foi fort étrange celui de : la quête de l'internet.

A une époque où l'on affirme qu'il faut en couper l'accès, je lutte comme beaucoup pour l'avoir ce putain d'accès... Lutter ? Oui, un combat rude et sans concession : Internet est mon moyen de communication/travail/divertissement/expression/apprentissage préféré et quasi unique et quand il n'est pas là, ça m'énerve... Étant étudiant, il m'arrive souvent de travailler en groupe et il m'arrive également souvent d'avoir besoin d'internet pendant ces travaux de groupe, hors la plus part des résidences étudiantes. Et oui, en plus d'avoir une connexion frisant le ridicule malgré une mention ADSL (Attention Download Sous Limites), il est généralement impossible de brancher plus d'un ordinateur parce que ça manque légérement de trous dans le mur dans ces résidences...

Voici donc un petit guide pour réussir à partager sa connexion filaire via wifi.

Donc pour ce petit tutorial, il vous faut un cable ethernet entre le mur et votre ordinateur (moyen par lequel vous avez traditionnellement le net), un copain avec son ordi, tous les deux ayant le wifi et un peu de courage pour avoir votre connexion. Ce tutorial ne marche que pour Windows :adeptes de Linux je prend votre solution également. Nous nommerons :

  • Ordinateur principal : l'ordinateur ayant déjà internet ;
  • Ordinateur secondaire : l'ordinateur voulant avoir internet.

Etape 1 :


Brancher l'ordinateur principal sur le réseau ethernet (filaire) et contrôler le fait que la connexion fonctionne (en clair vous arriver à avoir accès à un site).

Vérifiez régulièrement que cette connexion fonctionne, elle ne devrait jamais s'arrêter de le faire.


Etape 2 :


Configurer l'ordinateur principal pour en faire une passerelle pour le wifi.

Nous allons donc lui affecter une adresse IP fixe pour pouvoir ensuite la rentrer sur la seconde machine.

Sur l'ordinateur principal : "Démarrer">"Panneau de configuration", puis clic droit sur votre connexion wifi et ensuite affichez les propriétés.


Ensuite dans allez dans les propriétés du "Protocole TCP/IP" comme indiqué sur l'image.


Et là une fenêtre s'ouvre :
  • Cochez la case "Utiliser l'adresse IP suivante";
  • Définissez l'adresse IP à 192.168.1.1
  • Le masque à 255.255.255.0
  • Laissez tout le reste vide
  • Notez que pour remettre votre réseau wifi en "standard", il faudra remettre cette configuration sur "Obtenir une adresse IP automatiquement".


Vous pouvez sauvegarder et quitter.


Etape 3 :

Répétez l'opération ci-dessus sur le ou les ordinateur secondaire :
  • Définissez l'adresse IP à 192.168.1.2 changez le 2 par 3, 4, 5, ... 255, suivant le nombre de machine que vous voulez connecter, chaque machine doit avoir une adresse IP différente
  • Le masque à 255.255.255.0
  • La passerelle par défaut à 192.168.1.1
  • Idem : laissez tout le reste vide
  • Idem : notez que pour remettre votre réseau wifi en "standard", il faudra remettre cette configuration sur "Obtenir une adresse IP automatiquement".


Etape 4 :

Nous allons mettre en place un proxy sur la machine principale.

Il suffit de charger la version gratuite de Proxy+ et de l'installer. Ensuite vous lancez l'application via le menu démarrer, une petite fenêtre rectangulaire devrait apparaitre : laissez la tranquille si vous la fermez vous coupez le proxy et donc la connexion.

Pour info : le proxy sera accessible sur le port 4480.


Etape 5 :

Créer un réseau wifi adhoc entre les machines.

Cette partie dépend de l'utilitaire de connexion pour le wiki, mais normalement pas loin de la liste des réseau wifi accessibles, il existe l'option créer un réseau, il suffit ensuite de suivre l'assistant. Une fois le réseau créer, les autres ordinateurs viennent s'y connecter comme s'il s'agissait d'un réseau classique.

Peut importe la machine qui crée ce réseau, mais on préférera ici l'ordinateur principal.

Si ce réseau avait déjà été crée avant de définir les IP, il faut redemarrer les réseaux (éteindre et rallumer le wifi sur toutes les machines).


Etape 6 et fin :

On entre le proxy dans son navigateur préféré (on oubliera pas de le retirer pour une future connexion dans un autre lieu). Donc sur Firefox : "Outils">"Options">"Avancé">"Réseau">"Paramètres". Puis :
  • Cochez "Configuration manuelle du proxy"
  • Mettre 192.168.1.1 comme adresse
  • 4480 comme port
  • Côchez la case "Utiliser ce serveur proxy pour tous les protocoles"

J'espère en avoir dépanné un ou deux : ce truc là m'a pris quelques dizaines d'heures à mettre en place.


mardi 10 mars 2009

En attendant les boat people : réflexion autour d'HADOPI

Si sur Internet j'ai réussi à me procurer de la musique piratée et que je me fais gauler, on veut me couper ma connexion internet.

Le principe admit, il faut l'étendre.

Si à l'école j'ai réussi à me procurer du shit et que je me fais gauler, on doit m'interdire d'aller à l'école.


jeudi 5 mars 2009

L'école de la République face à son échec

« Le meilleur endroit pour être éduqué [...] c'est l'école de la République »
Xavier Darcos

Ma réflexion par de cette courte citation trouvé dans un article concernant Fais Mes Devoirs, je ne portes pas M. Darcos dans mon coeur, mais au lieu de s'extasier sur mes sentiments personnels développons un peu.

Tout d'abord ce fameux terme d'école de la République... le concept qui est caché derrière est plutôt séduisant : quoi de mieux que d'offrir à tous les mêmes chances, les mêmes outils pour réfléchir et devenir des hommes libres de par leur capacités de réflexion et leurs cultures. C'est tellement beau que ça m'a presque arraché une larme, mais malheureusement ce terme est généralement dans la bouche de ceux qui sont plus égaux que d'autres, de bons dirigeants qui regardent vers la France d'en bas.

Un peu à la façon « l'école de la République c'est l'égalité pour tous, mais moi... j'ai fait l'ENA. Bref je suis moins con que toi et en plus on a joué fairplay ». Bref ce terme un peu condescendant et je ne le réutiliserais donc pas ici.

J'aimerais d'ailleurs savoir si M. Darcos oserait confier ses enfants à un établissement standard de son ministère ?

Sur le fond, néanmoins, l'éducation gratuite c'est une vision noble (utopique ?) : offrir les mêmes chances à tous le monde, les mêmes chances de développement quelque soit la répartition géographique ou l'origine sociale (et donc les revenus).


Qu'il s'agisse de faitmesdevoirs ou non, le succès des services relatifs à l'éducation et l'enseignement sont l'expression de l'échec de l'éducation nationale. Si l'école était si efficace, il serait peu probable et peu compréhensible que de nombreux fassent appel à Acadomia ou Top profs pour assurer du soutien scolaire à leur progéniture. Les gens n'ont pas perdu de l'esprit que l'éducation était un point clé pour l'avenir de leurs enfants, mais ils refusent de faire confiance à l'état... Est-ce qu'il ont tort en la situation actuelle ? J'aurais tendance à dire que non.

D'ailleurs l'état lui-même le reconnait à travers l'abattement fiscal fait pour ces services. Je m'explique en considérant, au-delà du cadre législatif et de la raison avouée de ces abattements, la symbolique forte que l'on peut leur conférer. L'état est conscient que l'éducation est un service clé, mais il reconnait son incapacité à la prendre en charge et consent donc une ristourne à ceux qui pallient aux faiblesses de son service.

Si l'on y réfléchit bien ces avantages fiscaux combattent fortement l'idée d'un accès à l'éducation indépendant de la classe sociale. Une famille pauvre (pas d'impôt sur le revenu) ne pourra bénéficier de ces avantages et donc paiera deux fois plus cher (si l'on en croit les brochures). Vous voyez le décor dans la grille tarifaire ?

Soutien de math niveau troisième :
  • Pauvres : 25 €/h
  • Autres : 10 €/h


Je pense que l'éducation nationale a besoin d'un profond renouveau et pas de réformes de pacotilles.

A mon esprit, la seule réforme majeure de l'éducation depuis quelques années c'est l'apprentissage de la Marseillaise, ... ça va pas nous aider à en faire des hommes libres qui pensent par eux-mêmes ça ... au mieux on aura une équipe de France de football qui connaitra les paroles d'ici quinze ans, ça nous évitera des heures de pinaillage chauvin stérile : youpi !

J'ai déjà un problème avec les enseignants de mon côté, je suis sortis il n'y pas si longtemps du système l'éducation nationale... Merci aux quelques personnes que j'ai croisé qui faisaient leur métier avec passion et envie, mais je pense que les noms qui me reviennent en tête tiennent sur les doigts d'une main. Par contre, nous allons sortir nos mains de nos poches pour compter les dépressifs, les alcooliques, les incompétents, etc... Je n'en fais pas une généralité, mais une minorité très présente et très pressante. Oui les gamins ne sont pas faciles à gérer, mais la majorité des personnes qui s'orientent vers ces métiers me semblent glisser doucement vers la première solution de facilité qu'elles rencontrent. (Il a un ton d'alcoolique anonyme ce paragraphe).

Je vous parle donc de la planque ... On se défonce pour un ou deux concours et ensuite plus aucune contraintes les vacances et la garantie de l'emploi. Oui ce sont des stéréotypes, mais j'aimerais pouvoir dire qu'on ne m'a jamais rien rapporté ou que je n'ai jamais rien vécu de correspondant.

Nous retombons donc encore et de manière invariable sur le statut de fonctionnaire qui à mon sens est contraire à toute logique de performance et de motivation. Je ne vois toujours pas ce qui moralement justifie cette idée de métier à vie ? C'est laisser un peu plus de place aux vocations et à l'efficacité pédagogique réelle que de donner une vrai capacité d'évolution aux ressources humaines de l'éducation nationale. La fin du statut de fonctionnaire, c'est le début de l'établissement de critères de performance, de rémunération plus incitatives et motivantes.

Dans le même genre, je me prononcerais en faveur de la suppression de la carte scolaire, elle est un outils très pratique s'assurer que tout le monde reste à sa place et empêcher des établissements de se construire. Cette carte c'est la garantie pour celui qui nait dans un ghetto éducatif d'y rester jusqu'à son Bac.

Autour de cela l'idée du chèque scolaire me semble très constructive. L'argent suivant les élèves dans l'établissement qu'ils ont choisis, il permet ainsi un essor de l'éducation privée qui ne serait plus réservée qu'à ceux qui peuvent se l'offrir.

Tout en gardant un cadre de programme nationaux , on pourrait même imaginer des établissements se spécialisant (de manière naturelle par mécanisme de marché) et proposant ainsi des pédagogies différentes pouvant correspondre à différents profils d'élèves. Peut-être une opportunité de sortir de ce mur sans visage qui veut une éducation pour tous, nous sommes tous différents et avons tous différentes manière d'apprendre et de nous développer.


Remarque annexe : entre la rédaction de cet article et sa publication le site faismesdevoirs.com a fermé... Un projet bidon ?

Article également publié sur lepost.fr.


mercredi 4 mars 2009

BLACK OUT

HADOPI - Le Net en France : black-out

Vous aussi contactz votre député, il est certainement plus vieux que vous, vous n'avez probablement pas voté pour lui, il ne vous répondra surement jamais mais il vous représente ... en théorie hein !


mardi 3 mars 2009

Valeur actuelle nette (VAN)

Un petit article pour vous parler de la valeur actuelle nette (VAN). La VAN est un outil très utile en finance, voir même applicable un peu par tout. Je l'affectionne particulièrement pour sa puissance et sa simplicité.

Premièrement, il faut comprendre le concept d'actualisation. Imaginons que je veuille vous donner 100 € (imaginez bien, car c'est purement fictif !), vous les préférez maintenant ou dans un an ?

Maintenant j'espère ! Car La Fontaine l'a dit : «Un "tiens" vaut mieux que deux "tu l'auras"» ! Même si vous me faites pleinement confiance, vous devriez prendre l'argent maintenant car en le plaçant à la banque vous aurez 3,5 % d'intérêt et donc 103,5 € à la fin de l'année. Mais si 100 € maintenant valent 103,5 € dans un an, de la même manière 100 € qui me seront donnés dans un an valent moins aujourd'hui.

Si je veux anticiper leur valeur ces 100 € à venir valent une somme x aujourd'hui, et si 3,5% (0,035) est mon taux d'épargne alors on peut dire que 100 = x ( 1 + 0,035 ). D'où x = 100 / (1 + 0,035) = 96,6.

Par analogie, si les 100 € me seront donnés dans n années alors on sait que la valeur actualisée (c'est à dire ramenée au jour d'aujourd'hui) sera de x = 100 / ((1 + 0,035)^n), ce qui revient à actualiser la valeur n fois d'affilé pour 1 an.

Le concept de valeur actuelle nette évalue un investissement : un investissement à un coût Co (une sortie d'argent est considéré comme une entré négative) et qu'ensuite elle rapporte des entrées d'argent (cash flow en anglais). La valeur actuelle nette sera la somme de toutes les valeurs aux différentes années ayant été actualisées (la sortie initiale étant comptée de manière négative). On a donc :

Où :

  • Co est le coût initiale ;
  • Ck l'entrée d'argent de l'année k
  • k l'année (0 étant l'année de départ pour l'investissement)
  • rw le taux sans risque (taux d'épargne bancaire auquel vous êtes sûr de retrouver votre argent, le compte classique quoi)
  • n le nombre d'année d'investissement
  • Pour les non-initiés aux mathématiques je précise que le Σ (sigma) indique une somme : le nombre en bas le nombre auquel l'indice (ici k) démarre et celui de haut l'indice auquel il fini. L'indice varie à l'unité (de 1 en 1). Ici k prendra successivement les valeurs 1, 2, ... n et on fera la somme de ce qui est après le Sigma.
Petit exemple : j'ai un investissement à 100€ qui rapport 30 € par an pendant 4 ans, le taux d'épargne bancaire standard est de 4%.

En année 0, année de départ je dépense 100 €, donc -100 €

En année 1, je gagne 30 € soit actualisée à aujourd'hui 30/(1,04) = 28,84 €

En année 2, je gagne 30 € soit actualisée à aujourd'hui 30/(1,04) ^2 = 27,74 €

En année 3, je gagne 30 € soit actualisée à aujourd'hui 30/(1,04) ^3 = 26,67 €

En année 4, je gagne 30 € soit actualisée à aujourd'hui 30/(1,04) ^4 = 25,64 €

Et donc je peux considérer que cet investissement équivauderait à me faire gagner 8,90 € aujourd'hui. Notons que si le taux d'épargne est plus élevé par exemple 8 %, l'investissement me "coûte" de l'argent (0,64 €), en effet, je gagnerais 64 centimes de plus en le plaçant en banque.

L'image est tirée de Wikipedia Italien (illustration pourrie sur l'équivalent français)
Pour aller plus loin, un article sur le TRI


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