dimanche 31 janvier 2010

La chaine de la démocratie directe

La démocratie directe, un rêve que je partage avec ardeur et ce même dans le contexte psychologique actuel. La démocratie directe consiste à ne pas utiliser de représentants ceci pour permettre une vraie démocratie (l'absence de guillemets est volontaire) en abolissant :

  • Le lobbying ;
  • Les calculs politiques créant des défaillances de représentativité.
Que proposerais-je comme réforme si la démocratie directe arrivait chez nous demain pour fêter le succès d'avatar ? Voici le thème que m'a proposé Jean-Paul Oury du blog Ma Liberté. Je trouve la question très intéressante car je pense qu'elle permet de prendre conscience de l'inadéquation entre les pensées de nos dirigeants et celle de nous, …dirigés…

Pour élaborer ma proposition, j'essayerais de trouver un compromis entre :
  • Mes préoccupations : fiscalité, adoption homosexuelle, légalisation des drogues, rôles des services publics ;
  • Le niveau du blaireau moyen qui occupe ce pays, qui, même s'il dépasse celui de ses représentants, ne doit pas voler bien haut.
Ainsi je ne vais pas partir dans un délire libéral, et ma question serait simplement :
"Seriez-vous pour une réforme de la fiscalité et des aides d'état sur la base :
  • D'un impôt sur la consommation type TVA, à taux fixe unique pour tous les produits ;
  • D'un impôt à taux fixe sur le revenu du seul individu assis sur le revenu de chaque individu, sans aucun abattement possible ;
  • D'une allocation en fonction des seuls revenus de l'individu."

Ceci, je pense, attaquerait pas mal de maux de la France et principalement :
  • La pensée par unité familiale, où l'individu n'existe que part son conjoint, ses enfants ou ses parents ;
  • La lourdeur du monde administratif, où il me fait parfois mal de constater que l'administration rend pratiquement le poids des taxes deux fois plus lourd. Plus de traitement "au cas par cas" et donc plus de traitements de faveur, ni d'entourloupettes électorales ou administratives.


jeudi 28 janvier 2010

Rien à branler

Ça fait du bien un petit yaourt des fois.


mardi 26 janvier 2010

Parité : vite des quotas !

On arrive souvent à observer un système par des métriques chiffrés, de beaux petits chiffres que l'on aime bien. C'est rassurant un chiffre, c'est tellement beau et tellement franc qu'on se demande presque si un énarque peut en écrire un. C'est vachement plus rassurant qu'un paragraphe bidonné par son auteur, comparativement les mots sentent franchement le louvoiement. Néanmoins Churchill avait sentit l'enculade et l'avait bien résumé :

«Je ne crois aux statistiques que lorsque je les ai moi-même falsifiées.»

Typiquement si je vous prend l'exemple de l'égalité hommes/femmes, on peut facilement mesurer le phénomène en comptant tout simplement si à un poste donné autant de testicules que de seins (je préfère compter comme ça, c'est plus drôle). Jusque là, on s'arrête, on pose son cul, on réfléchit, ... j'ai pas l'impression qu'on ait fait une connerie pour le moment.

Alors on va plus loin et on se dit : «Mais fichtre si on mesure l'égalité en comptant les testicules et les nichons, pourquoi ne pas construire notre monde de tel sorte que nous ayons cette égalité ?». Et là, bammmmm ... les quotas... C'est à dire que dans une structure qui vise l'efficacité à une certaine tâche on va imposer des membres pour leur possession d'attributs sexuels (ou autre, que les eunuques se rassurent) afin d'éviter l'expression d'un quelconque biais dans la sélection... Au final, ça s'explique pas mal de truc : on comprend plus facilement la présence de Roseline Bachelot au gouvernement sur la base de ses gonades que celle de ses compétences.

Mais bon la France n'a pas des problèmes qu'avec les femmes, elles en a également avec les races, les cultures, les formations, les handicapés, les statuts, le syndicalisme... STOOOOPPP...

Merci.

Il y a une solution simple à tous ces problèmes : les quotas, mais attention je les vois tous sourire avec mes quotas, genre : «pas de problèmes, on va prendre un bon 40% qu'on va quotiser (cherchez pas, j'ai déposé le terme) et ensuite peinard, on case les copains». Non, non, non, pas question d'avoir un truc qui sens bon le gouvernement où, coup de bol on en a plein qui représentent tous les quotas à eux seuls : Fadela Amara, Rachida Dati, Rama Yade, ... femmes, d'origine étrangères et pour Fadela, même pas UMP... Trop facile ça. Je construirais mes quotas de sorte qu'ils vérifient également les probabilités conditionnelles de la réalité sur la base du sexe, de l'âge, de la situation sociale, des origines éthniques, de la religion, ...

En pratique, si on a 15 % de noir en France et 50 % de femmes, le gouvernement devra bien vérifier ces deux chiffres, mais également :
  • 15% x 50 % = 7,5 % de femmes noirs, mais également d'hommes noirs... faut pas déconner
Ca va être rigolo la constitution des listes électorales. Imaginez à l'UMP :
  • Bon est-ce qu'on a bien nos 3% d'handicapés dont les parents étaient de couche sociale inférieur ?
  • Ouais, on les a.
  • T'as bien fait moitié homme, moitié femme ?
  • Ouais, ouais t'inquiètes ! Bon par contre j'ai du aller racoler au PCF, ils avaient un rab de couches sociales défavorisées.
  • D'accord, mais tu leur a passé qui en échange ?
  • Jean-Louis
  • Merde je l'avais garder de côté pour le 1% d'hommes de souche caucasienne ayant un QI inférieur à 80...
  • C'est pas grave, on en a plein des comme ça !
Source de l'illustration : Flickr
Source de l'inspiration : Twitter


dimanche 24 janvier 2010

Combattre la concurrence : l'atomicité d'un marché

De toutes les conditions précédemment énoncées l'atomicité d'un marché est la plus intuitive quand à son rapport à la concurrence et les bénéfices qui en découlent.

Un monopole est par définition une "atomicité nulle", le monopole fixe ses prix, et ceci bien souvent au détriment des autres acteurs du marché. Par exemple une firme privée fixera généralement son prix de telle sorte qu'elle maximise son profit, ce qui implique néanmoins qu'elle doit tenir compte des variations de demande consécutive aux variations de prix (voir la notion d'élasticité).

Si le monopole permet à l'entreprise de maximiser ses profits, il est légitime que les entreprises tendent à rétablir celui-ci pour s'affranchir (à leur avantage) des vertues de la concurrence. Ainsi quand un petit nombre d'entreprises se trouvent sur un marché, on peut voir l'apparition d'oligopoles, on retrouve dans ces cas des stratégies d'entente sur les prix qui, à défaut de garantir à l'entreprise qu'elle gagne le plus, lui permette de maintenir des marges très correctes en diminuant sa prise de risque... Le combat n'est pas dangereux quand les combattants ont décidés de ne pas participer. Un exemple typique de cela : les opérateurs mobiles, qui pendant des années se sont partagés un gâteau énorme et où aucun ne tentait de politique trop offensive sur ses concurrents : qui pourra déterminer s'il s'agissait d'un jeu de concurrence classique ou d'une coordination finement menée ?

L'oligopole a néanmoins des propriétés assez malsaines qui le fragilisent dans de nombreux cas :

  • Une entreprise de l'oligopole aura toujours financièrement intérêt à trahir celui-ci en produisant plus que le quota qui lui est demandé ;
  • Pour pallier à cela, des coûts des contrôles importants sont généralement présents, chacun doit vérifier que ses "concurrents" respectent "l'accord de non agression".
Ainsi plus, il y a d'acteurs sur un marché, plus il est difficile de maintenir un oligopole car plus les coûts de surveillance augmentent.

Généralement, les acquisitions d'entreprises dans les mêmes secteurs ont pour but d'augmenter la part de marché du groupe sur un secteur. Dans ces manoeuvres, l'entreprise a pour but d'obtenir un poids plus important sur le marché et ainsi d'augmenter sa capacité de négociation des prix (pricing power).

Côté Europe, la communauté cherche à imposer une bonne quantité d'acteur sur le marché. Certes ceci est censé être positif vis à vis de l'équilibre des forces économiques, mais est-ce légitime ? Est-ce légitime dans les cas des monopoles qui se forment naturellement par la performance des entreprises comme Google ou Microsoft ?


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mercredi 20 janvier 2010

Quand le président convoque les industriels

Quand le président convoque les industriels du pays pour leur expliquer comment il voit leur avenir. Quand M. Fillon se permet de jouer le même genre d'approche et quand Estrosi s'en fait un au petit dej' et deux au souper sous prétexte que l'Etat aurait des actions dans lesdîtes entités, une image me vient en tête...


Sous quel prétexte l'état se sent-il le devoir de placer l'argent publique dans des investissements financiers ? S'il y a de si belles opportunités, autant les laissées aux personnes qui gagnent l'argent non ? Est-il logique que l'état se positionne en investisseur ? Si oui, pourquoi mon conseiller n'est-il pas un fonctionnaire de la préfecture ?

L'état n'a pas pour rôle de prendre en charge l'épargne de la nation, s'il a de l'argent en rab, je ne suis pas sûr que boursicoter avec soit une grande et légitime idée. Surtout quand on voit que l'actionnaire étatiste est un investisseur dont les intérêts sont parfois littéralement antagonistes avec ceux des investisseurs traditionnels... Au final, ce défilé de patrons qui vont plus ou moins se faire dicter leur stratégie par un ou deux énarques préoccupés uniquement par leur réelection me fait penser à quelques chimères cubaines ou nord coréenne.


samedi 16 janvier 2010

La concurrence : pourquoi c'est cool

On entend souvent parler de concurrence, comme quoi ce serait une bonne chose, ... ou pas puisqu'en France on aime bien traditionnellement lui imposer des limites que la raison me pousse à regarder avec étonnement.

Les bienfaits de la concurrence reposent sur une approche assez Darwiniste de l'économie. L'entreprise est une entité profitant d'un marché où elle crée de la valeur et vit de celle-ci, le jour ou une autre entité attaque son marché, l'entreprise est menacée, car la valeur qu'elle produit est limitée. Ainsi si le concurrent venait à s'accaparer une partie trop importante du marché de l'entreprise, celle-ci viendrait à mourir.

C'est cette angoisse de la mort qui pousse à agir plus que tout autre chose, l'instinct de survie qui pousse l'entreprise à innover et améliorer sa manière de créer de la valeur.

Sans concurrence l'entreprise fixerait son prix de manière arbitraire pour maximiser ses bénéfices sans laisse aucun recourt à cela. La concurrence la force à prendre en compte dans son calcul que si elle ne propose pas le meilleur prix ses clients iront voir ailleurs.

Les économistes parlent souvent d'une concurrence pure et parfaite, cette concurrence pure et parfaite est relativement théorique puisqu'elle représente une situation assez improbable vérifiant cinq critères :

  • Atomicité : les acteurs sont suffisants nombreux pour que leur production prise isolement ne représente qu'une faible part du marché ;
  • Homogénéité : les biens échangés sont similaires et donc interchangeables, si on considère l'existence de différents niveaux de qualité autour d'un produit, ils formeront des marchés différents ;
  • Transparence : l'information est accessible à tous dans son intégralité et en même temps, ceci ce faisant sans aucun coût pour les différents acteurs ;
  • Libre accès au marché : les acteurs peuvent entrer et sortir du marché sans aucun coût (en clair, il n'y a pas de coûts fixes) ;
  • Libre circulation des facteurs de production : le capital et la main d'oeuvre se déplacent librement d'un marché à l'autre.
Les entreprises luttent naturellement contre la concurrence et cherchent donc à contrecarrer ces facteurs, d'autres articles seront publiés sur le sujet d'ici quelques temps pour détailler ces contournements.


Tous les articles de cette série :


lundi 11 janvier 2010

Le marketing expérientiel ça existe... enfin j'aimerais bien

Alors il parait que ça Universal est rassuré : Hadopi est là, il n'y aurait plus qu'à attendre pour voir les courbes monter.

La bonne question c'est : "est-ce que la méthode Coué permet de modifier la réalité d'un marché ?"

Je vous fais profiter de cette réflexion puisque il y a environ une semaine, je suis allé voir, devinez quoi, Avatar. Au-delà du film qui est bon sans être un véritable chef d'oeuvre, j'ai pu tester la technologie 3D... je dis bien technologie et non pas expérience.

En effet, contrairement à ce que souhaiterais Herr Führer Von Drei Feet Das Sarkozy, je ne vais toujours pas acheter un film au cinéma. Je ne paye pas pour voir un film, je paye pour m'installer dans un fauteuil confortable, pour avoir une image et un son de qualité et être immerger plus que je ne l'aurais été chez moi, je paye donc une expérience plus qu'un contenu multimédia.

Ce qui signifie que :

  • Voir un film à moitié flou pour cause de technologie pas mise au point, ça me gonfle ;
  • Me taper un entracte au milieu de mon film, ça me gonfle, de même.
Au final, la conclusion qui s'est pointée dans mon esprit c'est que considérant ces deux points avec l'attention qui leur est due, j'aurais préféré regarder ce film sous la forme d'un bon vieux screener dégueulasse récupèré sur eDonkey. Au moins j'aurais été chez moi, ce qui m'aurait éviter le bruit et la dégueulasserie de mes congénères et fournit une qualité a peu près équivalente pour le reste.


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