dimanche 27 juin 2010

Bienvenue à Gattaca

Une amie m'a prêté Bienvenue à Gattaca, un film dont l'intrigue principale se déroule dans un futur pas si lointain et que je vous suggère de regarder car il pose des questions philosophiques et morales qui apparaissent déjà aujourd'hui.

Dans ce futur pas si lointain, la génétique a pris une place prépondérante et une simple goutte de sang que l'on vous enlève à votre naissance va permettre de séquencer votre ADN, de diagnostiquer vos diverses faiblesse cardiaques, respiratoires, intellectuelles, bref, tout ce qui est inné dans le corps humain.

Ces diagnostiques à la volée ont également remplacé les entretiens d'embauche, vous avez la malchance d'être né à la papa sans que vos parents puissent génétiquement sélectionner l'embryon le plus viable ? Vous êtes condamné aux boulots minables.

L'intrigue va se focaliser sur un de ces dégénérés qui va tenter d'infiltrer l'élite de son monde pour accomplir son rêve, mais je vous laisse regarder le film pour en savoir un peu plus de ce côté.

A mon sens, ce film pause des questions importantes :

  • Sommes-nous déterminés uniquement par nos gênes ?
  • Peut-on recruter quelqu'un sur ces bases, en occultant ainsi totalement l'acquis et la motivation d'un individu ?
Il me semble avoir lu, même si je n'arrive pas à remettre la main sur une source, que l'un des fondateurs de Google, Sergey Brin, aurait exprimé son intérêt dans le fait de pouvoir recruter en fonction d'un profil génétique.

D'ailleurs, ceci me rappelle également les péripéties du fils de ... où l'argument principal des défenseurs du rejeton prétentieux arguaient qu'il méritait son poste car il avait certainement hérité du génie politique de son père.

Illustration provenant d'ici


jeudi 24 juin 2010

Da bad polygam

Non, non, non, un polygame n'est pas un mélomane qui apprécie les variations sur plusieurs gammes dans les mélodies. C'est un individu qui est marié à plusieurs femmes, heureusement pour la bienséance, ces individus sont généralement musulmans. Du coup, c'est devenu un critère super important pour entrer aux pays des lumières (éteintes et financées par l'argent public), ça nous permet, en effet, d'en renvoyer quelques uns chez eux (enfin surtout ailleurs).
Personnellement je trouve le critère limite sur le fond. Au-delà du pas de ta porte, tu fais ce que tu veux camarade, ça implique être éventuellement polygame. Ça devient carrément gerbant quand dans l'histoire qui nous préoccupe on commence à s'intéresser à la situation d'un individu pour la contestation d'un PV par sa femme (ou sa maitresse). Même le ministre de l'intérieur s'en mêle, il prend à cœur à chaque affaire, les français sont prévenus, s'ils payent pas leur PV, Hortefeux débarque... C'est des méthodes qui vont faire frémir les gosses sur 4-5 générations.
Le brave barbu en devient presque sympathique quand on imagine la quantité de fonctionnaires en train d'éplucher ses comptes, d'inventer des nouveaux délits comme la "polygamie de fait" pour enfin sortir triomphant de leur périple administratif et pouvoir s'offrir l'orgasme de l'inculpation, éventuellement une prime en cas de privation de nationalité

Merci Brice ! Je ne pensais pas pouvoir un jour éprouver de la sympathie pour un intégriste religieux. Oui je dis ça uniquement parce que sa (ses ?) femme est voilée, qu'il porte la barbe et qu'il tient une boucherie halal, j'ai une vision grand angle sur les choses qui me gênent autour de la religion. Parce que sur le fond, on peut avoir d'autres vues que des femmes voilées faisant la gueule quand on parle de polygamie.


Illustrations prises ici et


mercredi 23 juin 2010

Pinard, saucisson et répression

Prenez un calendrier faites une croix, je m'en vais défendre des actions défendues aujourd'hui quasi uniquement par des gens d'extrême droite. Faut quand même les félicités ces gars-là, vous les mettez avec des journalistes et qu'est-ce que vous obtenez ? Un cocktail Molotov réalisé à partir d'un saucisson. Bah ouais, bouffer un sauciflard c'est devenu un acte militant : «Rases ta crête crétin ! Va voir Cochonou pour changer le monde !»

Donc si vous avez raté un bout de l'histoire, une initiative d'un nouveau bourrage de gueule a vu le jour sur Facebook, mais sous un oeil nouveau : "Pinard et saucisson", au moins c'est clair. Le seul point engagé de la chose c'est le lieu et également la date : le 18 juin à la Goutte d'Or.

Le lieu d'abord la Goutte d'Or c'est une zone sexy, sympa, si vous ne pouvez pas partir en Afrique et que vous avez envie d'un petit dépaysement, je vous y invite : pour la moitié du prix d'un billet Low Cost, même si ça reste cher pour un billet de train, vous descendez à Barbes c'est exotique comme coin. Pour nous rapprocher du temps, mentionnons que vous trouverez de nombreuses vidéos sur Dailymotion et autres illustrant les vendredis prières tenu en pleine rue, par "pleine" entendez : en plein milieu et remplissant la rue.

Alors pile-poil, on arrive à la date du 18 juin, date de commémoration/branlette sur un certain général qui se serait rebellée outre manche sous prétexte que "Cocorico la France est une grande nation". On lui en voudrait pas trop, si derrière il s'était abstenu de la suite et de mon côté, en particulier de la constitution de 58.

Ca vous met une bonne ambiance tout ça, naturellement tout ceci est interdit par la préfecture… et là ça me fait un peu mal au coeur. La provocation est un devoir dans un pays où l'on prétend avoir la liberté d'expression. Interdire ce genre d'événement, c'est à mon sens mettre en évidence la légitimité de l'action, merci les gars… Maintenant il y a un problème réel incontestable vis-à-vis de l'Islam. Tout cela sous quel principe ? Faudrait pas venir troubler l'ordre public, il est en train de se reposer comprennez...

C'est à dire que des prières bloquant la rue, ou des manifs de syndicalistes, c'est "ok", mais quand c'est pas pour prier un mythe ou trancher des patrons, ça devient obscène et franchement gênant ? Parce que si la question c'est la sécurité des gars, vous imaginez un peu le nombre de personnes qui ont envie de prendre leur bureau pour le balancer par la fenêtre quand c'est la CGT cheminots qui passe en dessous. Ces gentils rouges qui leur rallonge leur temps de trajet toutes les trois semaines.

L'illustration viendrait d'ici


mardi 22 juin 2010

Rencontre avec Hervé Mariton

Suite à l'article que j'avais écris à propos d'un "débat" organisé par Réforme et Modernité, M. Mariton m'avait proposé, par proxy humain interposé (comprendre secrétaire), une rencontre. Nous nous sommes donc vu vendredi dernier pas loin de l'Assemblée Nationale.

Etant arrivé quelque peu en avance j'ai pu observer autour de moi, ces fameuses forces de police qui protège le peuple et surtout ses représentants. Pour vous dire, j'ai presque hésité à m'asseoir sur un banc de peur que ça ne paresse trop subversif. Naturellement, ils ont des uniformes et des poinçonneuses à êtres humains, mais vu la fréquentation du quartier on leur a gentiment demandé de laisser de côté le carnet à PV.

Cette observation bouclée, le temps avait rattrapé mon avance et j'ai donc retrouvé M. Mariton. Je vous passe la description physique du personnage, Google Image vous dépanne en cas de soucis. Nous avons donc commencé par nous présenter mutuellement, enfin surtout moi question de notoriété initiale. Nous avons ensuite attaqué la discussion plus politique a proprement parlé.

Avant d'aller plus loin, je dois quand même reconnaître un certain mérite de part la démarche qui a été suivie, je trouve cela assez sain d'être ouvert au débat et ce tête à tête a pu être l'occasion d'une confrontation d'idées assez agréable puisque il semble que ce soit illustré : on peut être député sans trop se la péter ! Je veux dire par là que c'est vraiment sympa de pouvoir parler avec quelqu'un plus de cinq minutes d'un sujet de désaccord sans qu'il prenne un air triste et désabusé pour vous dire : «tu comprendras quand tu seras plus vieux». Vendredi je n'ai eu le droit qu'à des arguments dont je peux discuter la validité, mais pas la nature.

En une heure, nous avons abordé beaucoup de points, mais malheureusement en une heure, on reste sur sa faim quant à l'heure développement quand on aborde la retraite par répartition, l'adoption par les couple homosexuels, la légitimité du mariage civil, les modalités de représentativité du peuple et que je m'aperçois après coup que j'aurais bien aimé en aborder d'autres comme la proposition de carte d'identité numérique présente dans un des rapports auquel a participé M. Mariton ou bien les problématiques de liberté sur Internet.

Le point qui a été je pense le plus intéressant du point de vue du développement était l'adoption par les homosexuels. Bien que libéral, Mariton reconnaît être plutôt conservateur sur les questions de société et donc il est opposé à l'adoption par des homosexuels. L'argumentaire sous-jacent étant axé sur deux points que j'espère ne pas trahir par ma formulation :

  • Le droit de l'enfant à une bonne éducation et ce présupposé intuitif (préjugé ?) que celle donnée par des hétérosexuels serait meilleure ;
  • Une notion de loi naturel qui ferait que les homosexuels ne doivent pas avoir d'enfants.
Le premier point est intéressant puisqu'y répondre n'implique pas nécessairement aller à l'encontre du bien-être de l'enfant. Je pense que l'on peut admettre ce pays a mi en place une véritable prime à la fornication par le système des allocations familiales, cette prime n'est pas donné après un examen de la qualité des parents : «T'es con, alcoolique et névrosé ? C'est pas grave transmets ton patrimoine génétique !». Ainsi si on paye les tâches pour avoir des gamins, il serait légitime d'admettre que l'on laisse adopter les homosexuels, le contraire reviendrait à dire que l'on admet pas que les parents les plus névrosés soit plus nocifs à l'enfant que les meilleurs parents homosexuels.

Du côté du second point, là encore, si on admet le concept de loi naturelle et de son usage pour penser la loi moins naturelle des hommes, il est clair que les homosexuels n'ont pas à avoir d'enfants car ils ne peuvent pas en faire. De la même manière, si un couple hétéro est stérile ou ne souhaite pas concevoir d'enfants, ils ne devraient pas non plus en avoir, et donc en suivant ce principe de loi naturelle, il faudrait interdire l'adoption à tous en fait. Puisque Darwin vous dira que ce soit par manque d'envie ou par incapacité physique vous ne pouvez pas avoir d'enfants, alors vous ne devez pas en adopter.

M. Mariton m'a fait remarquer par ailleurs que cet élément de "loi naturelle" est également celui qui peut être opposé à l'adoption par des célibataires, qui bien qu'étant aujourd'hui légale en France constituait une différence de traitement entre les célibataires et les homosexuels. Ainsi la logique voudrait que ce droit soit contesté sur les mêmes bases qu'il l'est aux homosexuels.

Je clos donc cet article en espérant que nous aurons un jour l'occasion de poursuivre un peu plus la discussion.


samedi 19 juin 2010

Sarkozy : l'enfant roi qui voudrait avoir le Monde dans sa main

A droite, comme à gauche, on s'intéresse à la liberté de la presse... Enfin l'idée générale est d'éviter que la presse soit quelque chose de problématique, si ma mémoire est bonne, Ségolène Royale parlait en 2007 de créer un conseil veillant à l'indépendance de la presse... l'étape suivante étant naturellement la création d'un comité veillant à l'indépendance du comité veillant à l'indépendance de la presse... Naturellement, au final, seul compte l'être au sommet de la chaine alimentaire.

Il se trouve qu'au sommet de la chaîne, nous avons aujourd'hui un Sarcowboy qui n'a pu s'empêcher de dégainer quand il a vu la bande d'Apache Bobos, les bienheureux capitalistes financiers de la rue de Solférino, qui souhaitaient racheter le Monde. Du coup, il convoque, et on vient... Mais pourquoi vient-on ? Pourquoi le patron du monde se déplace-t-il pour se prendre un sermon sur la validité d'une offre de reprise à son journal privé et indépendant par un être qui devrait se contenter de diriger l'état ?

C'est très simple, aujourd'hui tous ces jolis journaux ne survivent que par subventions publiques... Du coup, comme je l'enseigne souvent aux chiens : «il ne faut surtout pas mordre la main qui te nourrit, au risque de te la prendre dans la gueule». Finalement, on l'a ce fameux comité travaillant à l'indépendance de la presse, il n'est composé que d'une seule personne, c'est tout.

Illustration empruntée ici


jeudi 10 juin 2010

Comment tu bloggues ?

C'est donc mon tour de répondre à cette chaine concernant les petites habitudes des bloggeurs qui m'a été refilée par H16.

Ainsi :

  1. Qu’est-ce qui vous inspire ?
  2. Qu’est-ce qui déclenche l’acte ? À quel moment de la journée le faites-vous ? De quels endroits ? Comment et où vous installez-vous ? Quel est votre environnement ?
  3. Quels outils utilisez-vous ?
  4. Faites-vous beaucoup de recherches ? Rédigez-vous beaucoup de brouillons ou d’articles que vous ne publierez pas ?
  5. Écrivez-vous en prenant votre temps ou avec une certaine frénésie ?
Qu’est-ce qui vous inspire ?

L'actualité, of course, vous le sentez bien dans ces articles acides que je prends plaisir à écrire rapidement au rythme des palpitations cardiaques suscitées par je ne sais quel article ou émission quelconque.

J'écris aussi sur des choses qui m'enthousiasment ça c'est le plus souvent des commentaires sur des bouquins, des films ou des articles de fond (et pas toujours sur de la politique), c'est, avouons le, un tant soit peu plus productif que de cracher sur les êtres moitié crétins, moitié bisounours qui nous gouvernent.

Qu’est-ce qui déclenche l’acte ? À quel moment de la journée le faites-vous ? De quels endroits ? Comment et où vous installez-vous ? Quel est votre environnement ?

L'acte se délenche quand l'envie et l'occasion se rencontrent, du coup un peu partout, un peu tout le temps. Ça peut-être dans le train en journée ou bien pendant le week-end.

En définitive, rarement en pleine forêt et souvent sur mon bureau perso, à une époque maintenant révolu, une place de choix était dans les amphi pendant les cours (c'est pas bien, mais ça peut servir à écourter les interventions barbantes).

Quels outils utilisez-vous ?

Heu... Blogger ? Non ? Parfois également un éditeur de texte tout con quand je n'ai pas internet. Très rarement des outils d'édition graphique : The Gimp / Inkscape.

Faites-vous beaucoup de recherches ? Rédigez-vous beaucoup de brouillons ou d’articles que vous ne publierez pas ?

Côté recherche, je n'en fait pas vraiment énormément puisque c'est soit des sujets que je maîtrise, soit des articles que j'ai lu qu'il ne me reste alors qu'à retrouver. Je me borne à faire des recherches pour sourcer mon article et éviter au lecteur de me croire benoitement ou d'être bloqué par manque de connaissance. Parfois, je dois admettre que pour être sûr de ne pas dire de connerie je creuse un peu plus violemment en essayant de recouper un minimum les infos.

Côté brouillons, s'il m'arrive d'écrire d'un trait, je m'interdit de publier directement. Si c'est sur un coup de nerfs, je patiente pour la publication et l'auto-censure, quoi qu'il advienne je relis toujours pour corriger quelque peu l'orthographe et la syntaxe.

Parfois un article n'est que partiellement écrit et impossible de le poursuivre par manque d'inspiration, il sera supprimé.

Écrivez-vous en prenant votre temps ou avec une certaine frénésie ?

Selon le sujet de l'article, l'un ou l'autre.


lundi 7 juin 2010

Opera Mini

Vous connaissez Opera ? Le nom vous dit juste quelque chose ? C'est ce navigateur web, concurrent des célèbres Firefox et Internet Explorer, n'importe quelle personne des IT vous dira : "Opera, c'est super bien, mais j'utilise pas parce que ...". En soit les gens d'Opera ont un super produit, ils apportent des innovations intéressantes mais bon voilà, ils ne communiquent pas vraiment et ça se ressent sur les chiffres d'utilisations. Il faut également considéré qu'Opera est en train de se faire violemment manger ses parts de marché par Chrome.

Parmi les truc géniaux d'Opera :

  • Opera Unite : je n'ai jamais testé mais l'idée d'avoir un serveur web embarqué pour pouvoir héberger votre contenu sur votre propre serveur : photo, fichier, vidéos, etc ... Voilà la réponse à la plus part des utilisations du Cloud et de Facebook. Un système décentralisé : c'est bon pour ta liberté et ta vie privée l'ami.
  • Opera Turbo : ça j'ai testé parce car c'est embarqué dans la version mobile et laissez moi vous dire un truc : c'est mortel. Le concept : quand vous chargez une page web, il y a plein de requêtes envoyées pour charger : javascripts, images, frame (pas bien ça, mais ça arrive) et CSS. Le plus embêtant et le plus consommateur en temps, c'est qu'il faut que chacune de ces requêtes soit prise en charge par le serveur approprié. Et vu comment la 3G est pourrie en France, ça peut-être très long, genre très très long. Avec Opera Turbo, Opera charge la page et tous les bouts qui vont avec pour vous sur leur serveur, le serveur la compresse et vous envoie un seul fichier qui contient le tout. Pour vous donner une idée, l'affichage de la page d'accueil de ce blog comprend 61 requêtes, à chaque fois une opportunité pour Orange, SFR et Bouygues de vous pourrir la navigation ! Par contre pour le coup, du côté de la vie privée c'est pas top.
Si Opera Unite n'est pas présent dans la version mobile Opera Mini, Opera Turbo y est et c'est un pied fantastique de pouvoir surfer de manière correcte malgré une connexion limite. L'application est disponible sur Android et sur iPhone avec un rendu plutôt sexy, c'est même, pour moi, la meilleure appli pour Android 1.6, un "must have" pour vos mobiles !


dimanche 6 juin 2010

Pillage de citation du dimanche

«Toute mesure qui fonde la charité sur une base permanente et qui lui donne une forme administrative crée une classe oisive et paresseuse, vivant aux dépens de la classe industrielle et travaillante (…). Je suis profondément convaincu que tout système régulier, permanent, administratif dont le but sera de pourvoir aux besoins du pauvre, fera naître plus de misères qu’il n’en peut guérir, dépravera la population qu’il veut secourir et consoler, réduira avec le temps les riches à n’être que les fermiers des pauvres, tarira les sources de l’épargne, arrêtera l’accumulation des capitaux, comprimera l’essor du commerce, engourdira l’activité et l’industrie humaines et finira par amener une révolution violente dans l’État, lorsque le nombre de ceux qui reçoivent l’aumône sera devenu presque aussi grand que le nombre de ceux qui la donnent.»

Alexis de Tocqueville

Pillé avec préméditation sur Expression Libre


samedi 5 juin 2010

Hortefeux et le racisme

A une époque on a tué des gens, car sous prétexte qu'on les jugeait inférieurs de par leur race et que comme la nature prennait un peu trop son temps du côté de leur extinction, on s'est dit : "faisons le boulot à la place de Darwin". Aujourd'hui, on s'est persuadé que cette époque est révolu, ça reste à voir.

Mais les conséquences de ceci sont que le racisme est devenu tabou. Il est interdit de penser (oui, oui, vous avez bien lu) qu'un être humain peut-être inférieur à un autre de part sa race ou bien ses origines ethniques. Ici on se bornait à une interdiction pur et simple du racisme en son sens premier.

Aujourd'hui, les choses ont eu le privilèges d'être étendues avec un bel exercice de connerie.

Il est interdit de faire des statistiques incluant la notion d'ethnies. J'ai du mal d'ailleurs à cerner le plus adhérent : croire que tous les individus se bornent à représenter une valeur moyenne ou bien croire qu'absolument rien en dehors de l'aspect physique ne différencie un asiatique et un sud-africain. Naturellement ceci permet à tous les préjugés sur la race de perduré en empêchant ceux qui les ont de les remettre en cause, et ceux qui en sont les victimes d'avoir quelque chose à y répondre (c.f.: les différents débats suscités à chaque fois que le conservateur de service Zemmour ouvre sa gueule sur le sujet).

Il est même presque interdit de mentionner la couleur de peau ou l'origine d'un homme de manière négative... Très bisounoursement, si c'est pour un point positif ça ne choque personne. Le procès fait à Hortefeux est juste gerbant. C'est la fange du monde politique dans toute sa splendeur : le MRAP qui empoche 2000 € et demande presque un lynchage sur la place publique... Voilà ce qui arrive lorsque l'on crée une organisation qui n'a des raisons de vivre que tant qu'il y a des problèmes, ces gens sont des pompiers pyromanes et des dangers pour la liberté d'expression.

Combien sont-ils à être persuadés qu'il faudrait limiter la liberté d'expression aux paroles gentillles et intelligentes ? Cette légion de cowboys du procès n'est bonne qu'à entretenir son fond de commerce : procès systématiques, manifestations pour les expulsions des sans-papiers, mais on ne lest voit jamais protester énergiquement contre les interdictions de travail des étrangers, l'assistanat c'est leur coeur de métier.


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