mercredi 26 août 2009

Rémunérations scandaleuses

Situation 1 :

  • "J'ai une mauvaise nouvelle, on va devoir fermer l'usine. On ne va plus avoir besoin de toi.
  • D'accord mais vous allez me donner une prime de 30 000 €
  • Michel soit raisonnable
  • C'est ça où je t'enferme, je viole ta femme et ta fille, je les jette dans la seine avec de la soude et après je fais péter l'usine avec toi dedans."
Situation 2 :
  • "Putain, c'est cool, les marchés repartent, on s'est bien démerdés on a fait une super marge.
  • C'est vrai que c'est pas mal.
  • Faut que je te dise un truc, j'ai été contacté par des concurrents anglais et l'offre était plutôt intéressante. Je te le dis franchement, s'il n'y a pas d'efforts fait de votre côté, je me barre."
Ces deux négociations ont pour cadre l'entreprise, ces deux négociations ont des retombées médiatiques très sulfureuses, la considération donnée à ces deux situations me fait dans les deux cas gerber.

La première bien que quelque peu exagérée (le viol n'a pas encore été évoqué comme pratique acceptable par la CGT, la séquestration la violence et la menace écologique étend déjà appliqué) fait état de pratique criminelle, de menace sur la propriété ou l'intégrité physique d'autrui.

La seconde utilise comme argument de pression la liberté d'association et de rupture d'association des deux partis et me parait à partir de là parfaitement acceptable moralement.

La première a été dénoncée entre deux portes, entre deux colonnes de journal. Il faut le reconnaître ces pratiques sont illégales... On attend toujours d'entendre parler de condamnation... On s'étonne même que des gens n'acceptent pas de retourner bosser tous ensemble joyeusement.

Pour la seconde c'est le sujet de meeting à une échelle internationale pour savoir comment couper court à ces libres négociations qui sont scandaleuses car elles ridiculisent un état interventionniste et peu précautionneux de l'argent qu'il prête.

Notons pas ailleurs, que la situation 2 est beaucoup plus intéressante pour les politiques : il reste quelque chose à interdire... ce n'est pas le cas dans la situation 1.


lundi 24 août 2009

Qu'est-ce que la finance ?

La finance est, une des fonctions une l'entreprise voir une des sciences humaines les moins bien comprises et en même temps l'une des plus pragmatiques et généralisable.

Très proche de la micro-économie dans sa vision du monde, la finance conçoit les entreprises comme des boites noires que l'on étudie afin de réussir à anticiper les quantités d'argent quelles pourront produire en fonction des quantités d'argent que l'on y mettra au départ. Ce point de vue peut-être étendu à toutes les entités potentiellement lucratives nécessitant un investissement initial (et donc pratiquement tout).

Cette vue plutôt éloignée du quotidien de l'entreprise a tendance à oublier l'humain, les idées ou encore l'image, on privilégie les chiffres car les méthodes qui en découle sont réapplicables et paraissent objectives.

En définitive, la finance va chercher des méthodes pour évaluer la valeur monétaire d'une entreprise, d'un projet voire d'une idée, ceci tout en tenant compte du risque.

Ce qui suit n'engage que moi et doit être pris avec un peu de recul.

J'ai tendance à considérer trois grandes approches dans la finance :

  • L'approche comptable, partant des comptes de l'entreprise. C'est la plus proche de ce qui fait la réalité économique de l'entreprise, combien lui coute ses salariés, d'où provienne ses capitaux, comment se structure sa dette, investit-elle beaucoup, comment croît son chiffre d'affaire. Cette vue est très utilisée au sein même des entreprises pour valoriser leur différentes entités.
  • L'approche quantitative qui va, elle, se concentrer sur les produits financiers comme on traiterait un phénomène physique aléatoire ou une fonction mathématique. Cette approche est totalement décorellée de l'entreprise elle-même, elle se focalise sur le cours de son action, elle étudie le passé de celle-ci comme s'il contenait les réponses pour prédire ses variations futures.
  • L'approche chartiste qui, malgré un côté parfois ésotérique vu de l'extérieur, présente des liens avec l'approche quantitative. Cette approche comme son nom l'indique étudie les courbes (charts en anglais) des actifs pour y repérer des schémas répétitifs permettant d'anticiper les variations. On peut apparenter cette approche comme celle d'un biologiste observant un animal et cherchant à prédire son comportement... Le parallèle n'est pas que métaphorique, puisque l'aspect psychologique n'est pas négligeable. Les investisseurs ont parfois des comportements expliqués par les phénomènes de groupe, les effets de bulles n'en sont qu'une illustration. Souvent méprisée dans les milieux universitaires, cette approche est néanmoins accessible, explicable et facile à mettre a l'épreuve de la réalité. Ce passage à l'épreuve de la réalité en montrera la validité, mais également les faiblesses de part son éloignement du métier et des aléas de l'entreprise.

Ces trois approches majeures ne scellent pas la porte aux autres et techniquement toute approche qui permettrait de déterminer la valeur d'une entreprise à sa place dans les outils du financiers. Par exemple, les approches précédemment évoquées sont basées sur des chiffres ou des valorisations boursières, et sont donc inadaptées à l'évaluation de start-up et limitées dans l'évaluation des sociétés non-côtées. Dans ces cas, la valeur peut-être évaluée par des éléments plus concrets, la clientèle, le management, la stratégie, l'offre ou le marketing.

J'ai écris cette article car je constate souvent que mes articles descriptifs sur des concepts simples sont les plus lus du moins en terme de temps passé sur le site.


vendredi 21 août 2009

Métaheuristiques pour l'optimisation difficile

Ça fait un petit moment que j'ai lu ce bouquin, mais en plus de me permettre de snober du monde à la maison, il m'a apprit pas mal de choses. Je pense que cela vaut le coup d'en parler ici.

Les métaheuristiques des méthodes de résolution de problème probabilistes puisqu'elles ne garantissent pas de trouver la meilleure solution mais sont censés fournir avec une probabilité élevée une solution satisfaisante. Qui plus est ces méthodes sont génériques et donc facilement adaptables à une grande variété de problème.

Parmi les méthodes abordées par l'ouvrage : recuit simulé, colonie de fourmi, algorithme tabou et algorithme génétique (voir article précédent), la plus part de ces méthodes sont, comme leur nom l'indique, issue d'autres disciplines (physique ou biologie). Ce parallèle est correctement décrit et expliqué, et permet une bonne compréhension des sujets évoqués. Néanmoins je n'aurais pas tendance à conseiller ce livre à des personnes n'ayant ni compétences en mathématiques, ni compétences en informatique pour comprendre des concepts comme celui de lois de distribution statistiques ou les structures de données en pile.

Au-delà de celà, l'ouvrage est très clair et m'a vraiment séduit par son exhaustivité : il aborde la plus part des problématiques liées à l'optimisation (recherche d'optimum multi-critères par exemple) ainsi qu'une grande gamme d'algorithme en guise d'ouverture en plus de ceux abordés en profondeur. J'ai particulièrement été impressionné par les algorithmes d'optimisation par essaims particulaires et la méthode ALIENOR, sur lesquelles j'écrirais peut-être un article ici dans un futur proche.

L'ouvrage est accessible et vaut largement ses 45 €, Métaheuristiques pour l'optimisation difficiles.


jeudi 20 août 2009

De l'hypothèse de dieux à celle d'une religion

Je m'étonne toujours de la ferveur que peut susciter la croyance dans quelque chose d'aussi improbable qu'une entité supérieur. Je m'amuse assez souvent à exposer ma crédulité à cette crédulité. Les arguments qui me sont généralement retournés se veulent eux parfaitement rationnels : "Si ce n'est pas Dieu, qui alors ?", Georges l'a très bien synthétisé : "What else ?".

Et bien, en admettant cette hypothèse de dieux, j'ai quand même quelques doutes. Puisque nous admettons l'existence de dieux (pour l'occasion uniquement), nous faudrait-il pour autant admettre son unicité, sa toute-puissance, mais le tout accompagné du fardeau des grandes religions monothéistes. Ce Dieu serait en effet un dictateur fasciste bienveillant, tout-puissant, mais dépendant d'une administration tentaculaire oú ses prêtres/préfets s'assurent du respect de son code civil... Somme toute, les médias conservateur français ont trouver leur nouveau Dieu : une toute puissance d'un peu plus d'un mètre.

Soyons raisonnable, Dieu aurait crée le monde, mais serait en plus éditeur d'un best-seller et directeur administratif ?

Ce texte est quelque agressif, mais nous ne laissons que trop peu souvent la religion à la place qui est sienne : entre Casper et King Kong au rayon de la fiction.


samedi 15 août 2009

Théorie des jeux et aménagements urbains

A première lecture de ce titre, vous devez vous demandez le lien entre les deux sujets. Essayons d'étayer un peu la réflexion et je suis sûr que je réussirais à vous faire partager mon cynisme des décideurs urbanistes.

La théorie des jeux étudie les meilleurs stratégies dans le cadre de relation d'interaction entre des joueurs, par joueurs ont entends des acteurs cherchant à maximiser un gain (ou profit, comme il vous plaira).

Un des cas les plus connus dans le cadre de la théorie des jeux est celui du dilemme du prisonnier, ce dilemme est expliqué par un exemple simple. Deux prisonniers ont été complices dans un crime, ils ont deux choix (stratégies) possible :

  • Se taire ;
  • Dénoncer leur complice.
Ensuite les gains (si l'on peut parler ainsi), se mesurent en terme de mois de prison :
  • Si les deux se taisent, ils passent six mois en prison ;
  • Si les deux parlent, ils passent trois ans ;
  • Si un seul se tait, il prend dix ans de prison et l'autre est libre.
En d'autre terme pour le groupe, l'attitude dite "collaborative" est la meilleure, mais elle demande de faire confiance à l'autre et l'absence de communication tend à mettre en avant des attitudes égoïstes puisque la meilleur espérance de gain pour un individu est la trahison.

Les stratégies des deux joueurs et entre parenthèse le gains de chacun des joueurs

Le dilemme se caractérise par cette stratégie dite collaborative qui est la meilleur pour le groupe, mais tout en permettant des attitudes égoïste qui peuvent données un gain meilleur et le risque de perdre beaucoup par la trahison.

Le lien avec l'urbanisme m'est venu en pestant encore une fois contre ces communes qui s'appliquent à faire perdre une heure à celui qui en est venu à oublier de tourner à la première à droite.

Prenons donc, la situation d'un, enfin de deux, maires de banlieue française. Ils ont deux stratégies :
  • Chercher à optimiser la circulation dans sa ville pour le confort des usagers de son réseau urbain ;
  • Chercher à la pourrir au maximum pour faire fuir les usagers du cas précédent. Cette fuite apportant du calme à tous les petits vieux qui n'attendent que de pouvoir crever en silence et ne manqueront pas, pour ceux qui seront encore là, d'être les seuls à aller voter et donc réélire M. le Maire.
Or, et c'est là qu'intervient l'aspect drôlistique de la chose, parce que bon, les voitures on peut les faire les fait chier au maximum mais faut quand même qu'elles circulent. En d'autre terme :
  • Si un seul des deux maires joue aux enculés, la ville de l'autre sera surchargée ;
  • Si en revanche (et c'est un cas pratique) les deux s'amusent à rajouter des stops et des sens interdits partout, la quantité de voitures ne changera pas et les deux acteurs auront plus de circulation puisque les voitures mettront plus de temps à traverser leur ville.
Wikipédia indique que lorsque de telles situations se présentent dans la nature, les espèces sociales arrivent à mettre en place des mécanismes de collaboration et surmonter ainsi le problème... Mais le P.S. et l'U.M.P. n'ont d'animales sociaux que la prétention.

L'illustration provient de Wikipédia


lundi 10 août 2009

Mise en perspective de l'internet

A propos de la liaison télégraphique qu'il venait de mettre au point entre son laboratoire et l'observatoire de Gauss, Wihlem Weber déclara :

«Quand le globe sera couvert d'un réseau de chemins de fer, et de fil télégraphiques. Ce réseau rendra des services comparables au système nerveux, en partie comme moyen de transport, en partie comme moyen de propagation des idées et des sensations à la vitesse de l'éclair.»


jeudi 6 août 2009

Molex se barre, suivez le guide !

Molex en a marre de se faire emmerder par les syndicalistes et de payer une police qui ne fait rien.

"Ensemble tout devient possible", Sarkozy l'a dit, il l'a fait. Un de mes amis qui s'est expatrié m'a fait parvenir la news en introduction de ce billet en me demandant si je n'avais pas le sentiment que la France était de pire en pire. Mais force est de constater que ce n'est pas le nez dans la merde que l'on remarque les variations subtiles de son fumet. Mais après mures réflexions et en me remémorrant le slogan présidentiel... je me dis que si : c'est de pire en pire.

Avec la crise c'est l'explosion chez les frustrés du capital, naturellement chez eux un autre monde est possible : "le kolkhoze". J'ai du mal à décrire le mépris que suscite chez moi la vision des affiches du NPA :


J'en ai presque des difficultés à savoir quoi répondre, non pas que je sois en réelle défaillance d'arguments, mais comment savoir par où commencer. Je vois d'ailleurs dans la plupart de ces messages un paradoxe paradoxal (c'est vous dire). Cette armée de petits bolcheviques fanatiques de la Corée du Nord et du régime castristes beugle à s'en faire péter les cordes vocales que le pognons c'est mal (en tout cas que tout ceux qui en ont sont mauvais), mais tout ce qu'ils veulent en définitive c'est .... du pognon.

«Les pauvres se sont les gentils et les riches les méchants et tout le monde veut devenir méchant»
Coluche


Coluche me manque énormément pour un personnage qui ne m'est pas contemporain, mais je peux me passer ses sketchs en boucles : rien n'a changé. La phrase a gardé sa pertinence et le facteur de Neuilly aimerait pas qu'on lui pique sa bicyclette parce que c'est la sienne, mais il est prêt à se battre pour institutionnaliser le racket de tout ceux qui possèdent plus que lui.

Ce pays me fait vraiment vomir de part tous les stéréotypes qu'il réunit et fait vivre, ce patron assis avec son cigare sur ses billets est un symptôme.

J'allais presque oublier l'affiche vient des anticapitalistes de Science Po.


mercredi 5 août 2009

Bret Easton Ellis - American Psycho

J'ai donc suivi les conseils littéraires de Rubin avec un peu de décallage.

Patrick Bateman n'est pas un fils de bon famille comme les autres, sa situation professionnelle est confortable et il peut en remercier son père. Mais Bateman n'est pas du genre à dire merci. En plus des restaurants branchés, du sports et de la mode façon GQ, Bateman a pour passion les meurtres sanglants et la torture à la perceuse, le tout sans d'autres motifs que sont bon plaisir.

Le récit à la première personne vous permet de regarder l'horreur aux premières loges de l'enfer. Personnellement j'ai sauté certaines ou la monstruosité atteignait son paroxysme et dépassait le supportable.

Ellis a un style d'écriture bien particulier et décidément une approche intéressantes des relations humaines. Je reste néanmoins sceptique, comme je l'avais été pour Les lois de l'attraction, quand au dénouement d'American Psycho.

A lire !


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