lundi 29 juin 2009

Michael Jackson est mort

...et moi j'en ai rien à foutre. La réaction que ça suscite m'impressionne en revanche. Je vous en retrace les grandes lignes : parti de rien, arrivé au sommet, déchéance et mort... C'est le même scénario que Scarface, le public se lève et applaudit ce dernier acte funeste. Macabres acclamations, régurgitation de politiciens en mal de passage médiatique, mais au fond j'ai l'impression de voir un mouvement de foule sans sincérité aucune et agissant dans un traditionnalisme qui me laisse circonspect.

On a appris à la plèbe à assister pleinement et à participer au spectacle. Pour que la mort soit tragique, il faut du sang et des larmes. C'est bon pour le business les hyperémotifs, ça consomme à l'instinct, ça vous consomme du TF1 et vous finance Secret Orgy à grand coups d'SMS surtaxés.

Mais c'est branché de se mettre à chialer et à ressentir, comme ça, d'un coup ! C'est mortel ! J'étais au Stade de France pas plus tard qu'il n'y a pas longtemps ACDC, à grand coup d'écran géant on vous balance des plans en masse entre Angus Young et des nanas parmi les plus sexy de la foule. L'instant le plus instructif c'est le quart de seconde entre le moment où la régie choisit son égérie éphèmère et le moment où celle-ci prend conscience de sa gloire.

A cet instant d'ignorance correspond l'attitude normale d'une jeune femme écoutant un concert, mais dès que son compagnon lui signale qu'elle est montré à quelques milliers de personnes, elle se transforme en adolescente psychotique expliquant que "ouah putain mégateuffffff". Et à 200 filles, 200 fois le même comportement, un mimétisme inquiètant qui ne laisse aucun doute sur le caractère démodé du libre arbitre et de l'excentricité. A mon désolement personnel également, pas une seule provocatrice souhaitant marqué l'histoire en exhibant sa poitrine...


dimanche 28 juin 2009

Citation sur l'échange

Citation reprise directement depuis Expression Libre :

Si tu as une pomme, que j’ai une pomme, et que l’on échange nos pommes, nous aurons chacun une pomme. Mais si tu as une idée, que j’ai une idée et que l’on échange nos idées, nous aurons chacun deux idées.


A mettre en parallèle avec cet article.


vendredi 19 juin 2009

Vous attendez quoi ?



Entre l'humour et le cynisme, voici un petit détournement personnel de la pub Blédina.


vendredi 12 juin 2009

Quels objectifs pour l'Etat ?

Le récent article d'H16 et l'actualité récente de la Commision de Mesure de la Performance Economique et du Progrès Social me rappelle cette pensée profonde et ravissante qui veut que "l'Etat, ne soit pas ta mère".

Le point commun entre ces trois éléments c'est l'interrogation profonde autour du rôle de l'Etat qu'ils suscitent chez moi. En effet, cette commission sublime a la lourde tâche de trouver un indicateur montrant que ce pays n'est pas dans un état de délabremment complet... Va falloir en bidouiller des chiffres hein ! Mme Lagarde propose déjà des mesures drastiques pour montrer que la France est encore dans le vent. Ne vous y trompez pas, si une entreprise fait ce genre de conneries ça s'appelle trafiquer les comptes ou essayer de prendre les gens pour des cons.

Je suis peut-être un peu sévère vis-à-vis de cette belle commission, mais quand l'initiative de ce travail d'économistes part d'entités politique, j'ai tendance à imaginer que le résultat ne pourra qu'être biaisé... Néanmoins la mesure de performance est un point critique et délicat sur lequel je ne manquerais pas de revenir.

Tout ça pour venir lancer en l'air cette idée du rôle de l'Etat, puisque tous les politiques se font un malin plaisir de mesurer leur efficacité en mesurant la croissance économique pendant leur exercice. C'est-à-dire qu'en définitive 30 millions de personnes vont bosser (10 millions pour les plus pessimistes), mais quand ça marche c'est grâce à eux... Sous cet angle, l'objectif serait l'économie.

Mais en définitive, l'économie mesure une production purement matérielle, le but serait donc de diriger le pays de manière à maximiser une quantité de richesse produite. Bref l'Etat ne serait qu'une putain d'entreprise monopolistique et coercitive vis à vis de ses sous-fifres (nous-mêmes). Au passage, tous ces objectifs économiques sont incompatibles avec un paquets d'autres choses : écologie, développement social et bien-être. Si je dis bien-être, c'est parce que cet objectif économique engendre des discours sur "la valeur travail" et une certaine haine du oisif. Et si je ne suis pas de ceux qui associent le travail à une notion de torture, je ne l'associe pas non plus à une notion de devoir ou de pied systèmatique.

D'un point de vue plus conventionnel, on nous explique souvent l'instauration de nouvelles mesures comme reposant sur une idée de justice social (cherchez pas, il parait que ça existe, c'est quand tout le monde à tout ce dont il a besoin, un peu comme dans les schtroumfs). Donc le rôle de l'Etat serait de s'assurer que personne ne crève de faim, ne manque de télévision, ni de bulletin de vote... Bref d'être cet élément déresponsabilisant qui permet à chacun, même à la pire enflure ou la pire loque, de survivre, on ne crèvera pas la bouche ouverte ici. Dans le succès de cette optique, l'homme n'est même plus responsable de sa survie.

Tiens prennons un autre aspect, le bonheur de tous... Moi personnellement, les biens mutualisés je peux comprendre, les sentiments mutualisés, faudra voir. On va donc reformuler ça autrement : le "bonheur de chacun". Ca c'est cool. Je veux dire que ça personne ne peut contester que c'est trop mignon... Mais là, on vire dans une utopie délirante, et pour le coup c'est les bisounours, mais sans les méchants... Mais faut quand même reconnaître que ce serait cool...

Pour ma part, j'aurais tendance à ne donner comme mission basique à l'Etat de préserver son intégrité, l'intégrité physique des personnes et de leurs biens...

L'illustration vient d'Antagoniste.net


Was ist Stribe ?

En plus d'utiliser en une phrase 50 % de mes capacités en Allemand ce titre évoque l'objet de cet article : Stribe. Les lecteurs assidus l'ont sans doute déjà remarquer, Stribe, c'est la barre étrange qui se trouve désormais en bas de ce blog.

L'idée c'est d'apporter un peu plus de communication entre les lecteurs de ce blog. Vous avez envie de réagir à travers le chat où en laissant un commentaire : inscrivez-vous ça prend cinq minutes et l'outils s'intègre directement au blog (pas de risque ça ne vous ferme pas la page) !

Vous allez surement constatez des bugs, c'est normal, c'est une bêta et elle ici pour permettre des retours d'utilisateurs : vous et moi. Si vous trouvez un bug, cliquez sur le logo Stribe et détaillez votre problème !

En tout cas bonne chance à eux !

En lire un peu plus sur le sujet chez Koz et Expression Libre


vendredi 5 juin 2009

XMind du mind mapping open-source

Une mind map ou carte heuristique (le nom français est franchement pompeux) est un outil pour mettre en forme sa pensé sous forme d'un graphe. La première fois qu'un ami m'a montré le concept en me disant un truc du genre : "C'est génial, tu peux pas savoir !"... en effet je pouvais pas savoir. J'avais trouvé un outil pour jouer avec, j'en avais fait deux, trois, sans but réel : "Ok c'est marrant, mais sans plus".

Je garde ça dans un coin de ma tête, regardant mon pote prendre des notes là-dessus pendant certains cours, voyant également des gens utiliser le concept pour faire de la prise de notes dans des conférences.

Pour visualiser un peu mieux : voici une mind map permettant de positionner les différentes versions de Linux, elle vient d'ici.


J'ai commencé à utiliser cet outil très récemment dans un but professionnel puisque je réalise régulièrement des vidéos de compte-rendus, et une mind-map est souvent un support visuel idéal dont la réalisation ne me prend que très peu de temps : aucune perte de temps dans la mise en forme, la construction de la map est intuitive et la mise en forme imposée.

C'est mon utilisation personnelle, mais XMind Ltd. propose d'héberger vos créations (attention au petit bouton upload) en ligne, on y trouvera donc de l'inspiration pour d'autres utilisations :


Après avoir fait quelques brefs essais et suivis quelques conseils, le meilleur logiciel que j'ai trouvé est XMind, un logiciel libre basé sur cette plate-forme merveilleuse qu'est Eclipse RCP (Rich Client Platform). Grâce à sa conception intelligente et sa licence libre, Eclipse n'est pas seulement une référence pour les programmeurs, c'est également un outil puissant pour toutes sortes de logiciel ... dont, ici, un logiciel de mind maps.

La plate-forme Eclipse a également le bon goût de permettre facilement la réalisation de logiciels portables, cela fonction donc parfaitement sur Linux/Windows/Mac.

Globalement pas énormément de fonctionnalités à répertorier :
  • Interface simple et prise en main rapide ;
  • Quelques raccourcis claviers bien pensés qui font du bien : Tab rajoute un noeud de niveau inférieur, Entrer rajoute un noeud de même niveau, F2 édite le noeuf courant, F3 rajoute un label, F4 rajoute une note associée au noeud ;
  • Quelques styles et thèmes si vous ressentez le besoin de changer un peu la mise en page ;
  • Insertion faciles d'images, de marqueurs ou de fichiers attachés ;
  • Export sous plein de formats : HTML, image et FreeMind (depuis la version 3.0.3) ;
  • Nombreuse mises en forme différentes (structure dans le logiciel).
Je regrette personnellement qu'il n'y ait pas de fonctionnalités de focus sur un sous-noeud ou de fullscreen comme dans MindView 3, mais globalement je trouve que c'est un logiciel stable et très abouti.

Notons qu'il existe une version pro, payante cette fois, mais permettant de faire des exports vers des diaporamas ou des fichiers textes.


mercredi 3 juin 2009

Bullet in a Bible

Lors de ma rencontre avec M. Rivière de Libertas, le sujet de l'Islam, très proche de celui de l'immigration a fait son chemin au centre des débats.

Mon point de vue sur ce sujet est simple : je suis contre le fait de ranger l'Islam dans une boite à part en tant que Bad Religion. Elle ne mérite à mes yeux aucun respects particuliers et aucune astreinte à ne pas représenter son prophète. Elle a son lot assez important d'extrémistes, ce qui me laisse à penser qu'elle dans une phase où la religion catholique se trouvait sous l'inquisition.

Ce qui me fait doucement rire, c'est lorsque j'entend des théories selon lesquelles la violence de l'Islam serait inscrite dans ses gênes : dans le Coran. Car même si je reconnais volontiers certains passages violents du Coran et que le Nouveau Testament n'est pas en lui-même très violent, je ne peux faire l'impasse sur l'Ancien Testament qui est le fondement des religions chrétiennes et hébraiques, et n'est pas un exemple de tolérance ou de valeurs humaines.

En particulier, on m'a dit la Bible laisserait le choix aux hommes et parlerait uniquement d'un jugement post-mortem par le divin (ce genre de report sur les pêchés commis m'arrange beaucoup). Mon propos est ici de montrer que la Bible, elle aussi, fournit des best practices en matière de limitation des libertés individuelles, donc le contraire de la proposition qui précède.

J'avais lu un article il y a quelques années que j'ai retrouvé après quelques recherches; un spam en vallant un autre, j'ai pris ma Bible et fait quelques vérifications, tout est vrai.

Alors voici un petit listing tiré de ce spam et de mes autres recherches :

  • Nombres, chapitre 15, verset 32 à 36 : venant à peine de recevoir sa carte de la CGT, Moïse assassine froidement un travailleur qui voulait subvenir à ses besoins en travaillant un dimanche. Applaudissez mes frères, c'est Dieu qui régale !
  • Lévitique, chapitre 20, verset 10 à 16 : c'est là encore écrit noir sur blanc, je suis maudit car il n'y a pas de différé au changement dernier. Dieu, il aime pas les pervers, les pédés, et les autres. Notez que pour les gays, il faut les tuer et que le sang retombe sur eux, une interrogation me taraude : "On a le droit aux effets pyrotechniques ?"...
  • Lévitique, même chapitre (20), verset 2 : le seigneur montre une grande ouverture d'esprit envers les païens, mais Moloc commençait vraiment à lui taper sur le système... N.B. : ce point est sujet à débat puisque Moloc avait une affection particulière pour les sacrifices humains.
  • Exode, chapitre 21, verset 7 à 11 : entre droit sociaux et pricing, Dieu lutte de toutes ses forces pour l'émancipation des esclaves et combat les abus du mercantilisme.
Pour conclure, petite clarification autour de l'illustration. Elle m'a bien fait marrer, mais néanmoins la fédération anarchiste à quelques tares communistes assez désagréables. Même si personnellement je ne crois pas plus que je ne prie, c'est une liberté fondamentale. Qui plus est, ce tract crée un amalgame qui m'est désagréable : croyance et religion sont deux choses bien différenciées. Bref, la fédération anarchiste c'est l'anarchie marketé pour les ados : marrante mais inconsistante.


mardi 2 juin 2009

Dune : considérations sur la démographie et l'administration

Dune (attention le lien mène vers une version anglaise) est un des piliers de la science-fiction. L'oeuvre a été écrite par Frank Herbert il y a maintenant presque 50 ans. Ce livre est un excellent ouvrage vous emmenant dans une aventure somptueuse. Mais plutôt que d'en rédiger une critique, je préfère vous traduire deux passages. Une des citations prêtée par Herbert à un de ses héros Pardot Kynes :

«Beyond a critical point within a finite space, freedom diminishes as numbers increase. This is as true of humans in the finite space of a planetary ecosystem as it is of gas molecules in a sealed flask. The human question is not how many can possibly survive within the system, but what kind of existence is possible for those who do survive.»

Ma traduction a mettre en lien avec cet article interne et cet article (en anglais) :

«Au-delà d'un point critique et dans un espace fini, la liberté diminue à mesure que le nombre augmente. C'est aussi vrai pour les humains dans l'espace fini d'un écosystème que pour des molécules de gaz dans un flacon scellé. Pour l'humain la question n'est pas combien peuvent potentiellement survivre dans le système, mais quelle sorte d'existence est possible pour ceux qui survivent ?»

Doit-on réellement s'étonner sous de telles considérations que les pays dits développés aient une démographie différente ?

Une autre citation prêtée par l'auteur à un ordre ayant des pratique eugéniques et ésotériques, les Bene Gesserit :

«Bureaucracy destroys initiative. There is little that bureaucrats hate more than innovation, especially innovation that produces better results than the old routines. Improvements always make those at the top of the heap look inept. Who enjoys appearing inept?»

Ma traduction :

«La bureaucratie détruit l'initiative. Il y a peu de chose que les bureaucrates détestent plus que l'innovation, et particulièrement l'innovation qui produit mieux que les vieilles routines. L'amélioration fait toujours paraître le haut du panier inefficace. Qui aime paraître inefficace ?»

Pour poursuivre, je vous conseil ce documentaire excellent sur les pratique manageriales de Google.


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