dimanche 28 février 2010

Combattre la concurrence : homogénéité des biens

Pour reprendre l'esprit d'un article précédent sur la concurrence.

L'homogénéité d'un marché fait qu'un bien est considéré comme substituable à un autre, typiquement le jour où vous ne trouvez plus votre Evian, vous pouvez changer pour Volvic sans que ça vous pourrisse la journée. Ce principe fait que l'on peut parler d'un marché de l'eau en bouteille, mais qu'on ne considérera pas l'existence d'un marché des pâtes à tartiner : allez expliquer à un mangeur de Nutella que la pâte Casino est substituable à son super produit Nutella. Vous allez vous faitre lyncher

Pour sa bouteille d'eau, une augmentation de prix très légère peut lui faire changer de marque, il achète un même produit sous différente forme. Ce n'est pas le cas du Nutella où le produit est suffisamment différencié pour qu'on puisse le considérer comme seul sur son marché..

Vous l'avez certainement compris, un outil puissant pour lutter contre la concurrence c'est l'effet de marque. En effet, une marque forte est considéré par ses clients comme un produit à part entière auquel il n'existe pas d'équivalent... Le Nutella était un exemple très parlant, l'iPhone en est également un intéressant, le premier n'est pas une pâte à tartiner, le second n'est pas un téléphone.

Au-delà de ces effets de marque, la captation d'un consommateur et l'atteinte à l'homogénéité du marché peut se faire par un système technique non standard. L'utilisateur ayant consommé une fois le produit de l'entreprise, se retrouve dans l'éco-système des produits de l'entreprise où celle-ci à le monopole par construction du besoin. Typiquement, je reprends l'exemple d'Apple parce qu'il me parait pertinent, une fois que vous avez achetez votre Mac, vous allez vous amuser pour brancher un écran dessus sans acheter de nouveau un câble Apple, si votre chargeur rend l'âme, pareil.


Tous les articles de cette série :


mardi 23 février 2010

Chatroulette : welcome to the real world

  • Une argentine insomniaque qui passe sa nuit à fumer et vous explique qu'il ne faut pas faire de même ;
  • Un psycholoque de Bourgogne ;
  • Un brésilien qui attend le déjeuner ;
  • Un bachelier de Bourgogne lui-aussi ;
  • Une New Yorkaise qui se réveille ;
  • Une Norvégienne qui passe le temps ;
  • Un photographe vénézuélien qui fait un travail vraiment intéressant.
Si vous cherchez une hétérogénéité telle, Chatroulette est fait pour vous. Le concept est simple, vous vous connectez au site, vous être mis en relation de manière aléatoire avec d'autres utilisateurs et vous permet de discuter avec eux via chat/webcam. Difficile de ne pas voir là-dedans une reprise du concept des chats qui ont eu leur heure de gloire à une époque où vous pouviez discuter avec des gens totalement inconnus à tout venant.

Personnellement, j'adore le concept pourvoir parler avec des gens du monde entier avec pour seul point commun d'être connectés au site c'est génial. Alors attention : sur le plan qualitatif c'est parfois relativement bas, ça donne également une idée de l'échantillonnage de l'être humain moyen... Ça fait un bon gros paquet de boulets. Néanmoins avec un peu de chance vous pouvez trouver quelqu'un avec qui amorcer une discussion au bout de quelques minutes, ça peut rester très surfacique mais on peut également arriver à creuser et avoir des échanges intéressants avec des personnes variées (voir très très variées).

Au-delà des approches très Web 2.0 où l'utilisateur va gérer du contenu, ici l'utilisateur est le contenu. Et la cible est beaucoup plus large qu'elle ne l'est sur des blogs, ça rajoute de l'hétérogénéité, mais n'améliore pas forcémenet la qualité.

La chose clair c'est que le concept va déranger... de manière assez franche, le site est interdit au moins de 16 ans, néanmoins il est clair que l'on croise des plus jeunes dessus ; les choses reliées à l'obscénité y sont interdites, mais il est encore plus que clair que l'on croise un nombre de trucs hallucinants hallucinant. Du coup, Famille de France va se cramer un crucifix en voyant se truc, Nadine Morano va bruler son écran et Albanel foutre une bombe dans tous les serveurs qu'elle croise... Pour peu qu'Hortefeux s'en mêle ça va arracher les murs. Mais il est néanmoins clair que la chose va ravir une armée de voyeurs.

Cependant le concept assez sympa de la chose fait que tout est anonyme concrètement, même en enregistrant tout ce qui peut être imaginé c'est assez dur d'imaginer que la police puisse retrouver quelqu'un de manière fiable. Ainsi et par extensions, les méchants pédophiles (la dernière estimation serait d'environ de 2 milliards d'internautes) n'ont pas non plus accès à l'information. Personne ne peut nuire a votre e-reputation ou vous harcelez, ces rencontres se font principalement en one shot et donc à l'opposé de la tendance réseau sociaux.


mardi 16 février 2010

Prends tes coups de matraque et fermes la

J'ai un franc sentiment de malaise quand je vois l'état policier qui se mets lentement mais on ne peut plus sûrement en place dans ce pays. Les lois votés ne sont qu'un symptôme formalisé d'un phénomène plus massif à mon sens. Si vous voulez du plus palpable, je vous suggère ces histoires, récurrentes et dont la fréquence augmente avec le temps, où un agent de l'état (généralement un flic) abuse de manière manifeste et incontestable de son pouvoir...

La vrai question est : où s'arrête le pouvoir de ces fonctionnaires dont les privilèges amènent à de tels abus ? Mieux encore, quelles sont les étapes avant le tabassage (passage à tabac version sulfurienne) en règle d'un citoyen sans motif valable ? Combien d'abus sont ignorés du public par ignorance de la législation de la part de victime ou par peur des conséquences ?


mercredi 10 février 2010

Can one stop the future ?

Quelqu'un peut-il arrêter le future ?

Je passe pas mal de temps dans des bouquins de natures diverses et variés, mais il en est une sorte que j'approche d'un oeil suspicieux et qui traite des évolutions récente des attentes des consommateurs... Et oui, on se rapproche du si mal nommé piratage et autres problèmes de propriété intellectuelle. Vous l'avez compris, on parle entre autre du Peer2Peer, mais aussi et surtout de tout ce qui y est parallèle et en particulier la co-création.

Pour ce qui est des ouvrages incriminés :

  • L'Age de Peer, du made in France qui vaut le coup d'oeil ;
  • Wikinomics, qui lui entre carrément dans la gamme des références du domaine.
Globalement les propos des deux se recoupent dans le constats qu'aujourd'hui les modèles économiques basés sur la propriété intéllectuelle sont en fin de vie, car il ne réponde plus aux attentes des consommateurs. Pirater, c'est partager, remixer, recréer du contenu, la chose n'est d'ailleurs pas forcément présentée comme une destruction de valeurs pour les créateurs. En supposant que les points de vue de ces auteurs soit corrects, on reste tout de même face à un constat amère, celui que les instances représentatives de ce pays sont bien plus occupés à mettre des caméras partout qu'à remettre en cause le démon sacré de la propriété intellectuelle.

En supposant que ces évolutions soient admises par une majorité des intéressés, souhaités et souhaitables, dans quelles mesures est-il possible pour un état de contraindre dans les fait une démarche inverse ? Est-il démontrable que ce genre de pression n'est pas maintenable sur le long terme ? Ce qui est légitime tend-il à devenir légal avec le temps ?

Ce sont là mes petites angoisses existentielles, j'avais envie d'en faire part.

Le blog Wikinomics
Un blog d'adolescente italienne pour la photo de Sid Vicious
Une petite réflexion sur la différence en légalité et légitimité sur TedX relayée par Vogelsong


lundi 8 février 2010

Faut pas être méchant avec les enfants

Attention, cet article a été déclaré agressif après relecture par un comité de censeurs approuvé par l'auteur de ce blog et composé de lui-même, son alter-ego et son moi intérieur :

On est d'accord, on est pas d'accord, il est factuellement interdit aux enseignants de cogner les gamins qu'on leur confie le temps d'une journée de labeur. Certains ont des considérations sur l'éducation qui font que la violence ne résoudrait rien ; grand bien leur en face, je m'interroge un peu quand même.

Quand je lis que la police va chercher chez lui un petit de 11 ans, parce que lui, pour le coup, a ruiné l'éducation de son enseignant en lui collant un coup de latte et un bon vieux : "va te faire mettre"... A 12 ans c'est quoi qu'on lui envoie, le GIGN ? C'est sûr qu'il doit vivre la chose vachement mieux que s'il s'était pris une tarte dans la tronche entre "faire" et "mettre". Le petit bout de choux sera bien formé à ne surtout pas reproduire le cycle de la violence, on va en faire un bon citoyen, incapable de se torcher le cul tout seul, il fera comme on lui a montré : il ira demander à l'état de faire tout ce dont il a besoin comme l'a fait le docile fonctionnaire qui s'occupait de lui entre deux parties de solitaire (il mange sévère lui, mais je vous jure qu'il ne m'a rien fait).

Enfin, il est écrit que ceci a été fait pour "alerter" les parents... Franchement je ne comprends pas, on les finance pour qu'ils copulent, et on leur a jamais dit qu'il fallait faire quelque chose après, c'est écrit nulle part. Arrêtez le gosse pour prévenir les parents, c'est peut-être pas la meilleure manière d'assurer un avenir au gamin, non ?


samedi 6 février 2010

Fiscalité hype

J'apprenais sur BFM que l'état dans sa grande miséricorde avait décider de donner l'argent des taxes sur les bonus des banques aux PME...

J'apprendrais quelques secondes après que les PME c'est Oseo, alors du coup ça ne va plus aux PME, on pourrait considérer que ça va à celles qui ont besoin de financement. Je rétrécirais même encore pour parler de celles qui sont financées par Oseo (ça réduit franchement le champs). Au final, rassurez-vous, ça part dans les méandres d'une administration supplémentaire, tout reste bien contrôlé.

J'adore ce doux principe dans le vent de notions de compensation des taxes, on vous taxe à droite, on vous subventionne à gauche, la différence c'est des frais de fonctionnement et également le sentiment d'être un assisté sociale : mi-fonctionnaire, mi-rmiste... Je trouve intéressant de glisser ici que la Mafia Napolitaine met en place des systèmes d'aides sociales aux plus démunis ; naturellement ceci est financé par le racket, mais pensez-vous qu'ils évoquent un principe de compensation économique quelconque ?

Je trouve ça d'ailleurs assez paradoxale que pour lever une taxe nouvelle, on se sente le besoin de dire immédiatement : "regardez c'est pour mettre là !". C'est quoi le concept ? Ca assoupit le chalant ? Il serait bien avisé le chalant qui aurait perdu l'idée que l'état est là pour servir, et que l'argent qu'il prend, il doit s'en servir, en clair toute taxe serait compensée par principe. Je délire, l'argent des taxes c'est d'abord pour mettre des fours à Pizza dans les Airbus !

L'illustration vient d'ici
Je n'ai pas réussi à sourcer mon histoire sur la mafia, ce système a un nom sur lequel je n'arrive pas à remettre la main.


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