De toutes les conditions précédemment énoncées l'atomicité d'un marché est la plus intuitive quand à son rapport à la concurrence et les bénéfices qui en découlent.
Un monopole est par définition une "atomicité nulle", le monopole fixe ses prix, et ceci bien souvent au détriment des autres acteurs du marché. Par exemple une firme privée fixera généralement son prix de telle sorte qu'elle maximise son profit, ce qui implique néanmoins qu'elle doit tenir compte des variations de demande consécutive aux variations de prix (voir la notion d'élasticité).
Si le monopole permet à l'entreprise de maximiser ses profits, il est légitime que les entreprises tendent à rétablir celui-ci pour s'affranchir (à leur avantage) des vertues de la concurrence. Ainsi quand un petit nombre d'entreprises se trouvent sur un marché, on peut voir l'apparition d'oligopoles, on retrouve dans ces cas des stratégies d'entente sur les prix qui, à défaut de garantir à l'entreprise qu'elle gagne le plus, lui permette de maintenir des marges très correctes en diminuant sa prise de risque... Le combat n'est pas dangereux quand les combattants ont décidés de ne pas participer. Un exemple typique de cela : les opérateurs mobiles, qui pendant des années se sont partagés un gâteau énorme et où aucun ne tentait de politique trop offensive sur ses concurrents : qui pourra déterminer s'il s'agissait d'un jeu de concurrence classique ou d'une coordination finement menée ?
L'oligopole a néanmoins des propriétés assez malsaines qui le fragilisent dans de nombreux cas :
- Une entreprise de l'oligopole aura toujours financièrement intérêt à trahir celui-ci en produisant plus que le quota qui lui est demandé ;
- Pour pallier à cela, des coûts des contrôles importants sont généralement présents, chacun doit vérifier que ses "concurrents" respectent "l'accord de non agression".
Généralement, les acquisitions d'entreprises dans les mêmes secteurs ont pour but d'augmenter la part de marché du groupe sur un secteur. Dans ces manoeuvres, l'entreprise a pour but d'obtenir un poids plus important sur le marché et ainsi d'augmenter sa capacité de négociation des prix (pricing power).
Côté Europe, la communauté cherche à imposer une bonne quantité d'acteur sur le marché. Certes ceci est censé être positif vis à vis de l'équilibre des forces économiques, mais est-ce légitime ? Est-ce légitime dans les cas des monopoles qui se forment naturellement par la performance des entreprises comme Google ou Microsoft ?
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