lundi 25 avril 2011

Trotsky à propos du tout état

« Dans un pays où le seul employeur est l’Etat, toute opposition signifie la mort par la faim. Le vieux principe "Que celui qui ne travaille pas ne mange pas", a été remplacé par un nouveau : "Que celui qui n’obéit pas ne mange pas ".»


Trouvé sur liberaux.org


mercredi 20 avril 2011

France et laïcité

Mégatendance la laïcité n'est-il pas ?

Pendant que l'on s'affole sur la quantité de musulmans que l'on peut croiser dans la rue, pendant que l'on se réunit avec des représentants fantôches dans des salons plein de dorures pour savoir comment chacun doit vivre sa foi. Pendant ce temps là je pense qu'il serait sain de définir le rôle de l'Etat et de poser, accessoirement (mais alors de manière très accessoire) quelques points de définition sur la laïcité.

La laïcité c'est pas organiser des bouffes titanesques avec le pape des musulmans, l'imam en chef des chrétiens, le grand pope protestant (venu pour l'occasion vêtu d'un très joli schtreimel) et un bonze descendant des Pilgrim Fathers. La laïcité c'est la séparation du religieux et de l'état, c'est le fait qu'il doit être statistiquement vérifiable qu'un curé n'ait pas plus de chance qu'un autre homme d'être recu au sein de la demeure des expulseurs d'albanais en caravane.

Ainsi, pendant que les uns et les autres viennent quémander des fonds pour financer leurs osties cashers du vendredi, j'aimerais savoir sur la base de quels principes les impôts du peuple français (qui compte quand même dans les 30% d'athés) servent à financer des lieux de rencontre pour les uns et les autres dans le cadre du rendez-vous hebdomadaire qu'ils ont fixé unilatéralement avec leur ami imaginaire.

Article également publié sur Le Post


lundi 18 avril 2011

La prostitution, once again

Article aussi méchant et bas que peu l'être la répression de la prostitution quand on en considère d'un même regard l'immoralité (de la répression, pas de la prostitution) et les conséquences sur l'essor du métier de souteneur.

Il y a deux choses pour mettre les politiques français d'accord : les putes et leurs tarifs (des politiques, hein, pas des putes, évitons les amalgames je vous prie).

Grand moment de réconciliation nationale au moment où l'état (yeah : DA STATE) à décider de prendre à bras le corps le problème de la prostitution. Problème qui malheureusement ronge la société française, au même niveau que l'anarchisme ou les attentats comis par la secte de Thug à Paris.

Dans cette article vous trouverez les photos de mesdames Bachelot et Bousquet qui comme vous pouvez le voir ici et ne sont pas prostituées et ne vendent probablement leur services rémunérés que sous forme de consulting pour une ou deux firmes qui aimeraient bien savoir comment faciliter leur implantation sur le marché français. La première est élu UMP, ministre des Solidarités et de la Cohésion Sociale et accessoirement ex-VRP chez Sanofi, la seconde se contente d'un poste minable de députée la contraignant à arrondir ses fins de mois et surtout sa notoriété comme elle le peut, d'où cette idée révolutionnaire de pénaliser le fait d'aller aux putes.

C'est rare de voir ces frères ennemis se serrer la main pour symboliser ce féminisme imbécile et frigide qui permet à certains progressistes de rentrer en symbioses avec la première biggote devenue fan girl de l'Opus Dei.

Le sexe rabaisse l'homme, et donc la femme ; tarifé il se conjugue avec la dégradation de l'échange marchand... Vite trouvons un slogan ! Interdisons de "vendre son corps". C'est sûr : la caissière qui dit "bonjour Monsieur" à la loque humaine qui passe son pack de 16', l'intérimaire qui se prend job sur job à déplacer des cartons de 40 kilos pendant qu'on lui gueule dessus, ils ont l'air de bien s'éveiller et de s"épanouir dans un métier qui leur plait, on dirait des pâquerettes sur un tas de fumier.

Camarade, un conseil : fermes bien ta porte ! La morale passe dans la rue.

Qu'il m'est doux et délicat de voir que l'Etat se permet de juger les choix de chacun dans la mesure où ils ne sont pas des délinquants. Qu'ils sonnent faux à mes oreilles ces slogans contre le communautarisme quand il s'agit simplement de s'assurer d'avoir une masse de mouton qui avance dans la même direction, avec une capacité identique à éprouver de la haine pour ce qui ne lui ressemble pas.

Article également publié sur AgoraVox


lundi 11 avril 2011

Muriel Barbery - L'élégance du hérisson

L'élégance du hérisson c'est le parcours croisé de deux personnes quelque peu particulières.

Celui de Renée, une concierge d'un immeuble bourgeois qui s'attache à coller à l'image populaire de la concierge laide, grognon, ennuyeuse avec une fidélité à toute épreuve... l'incarnation même du caractère populaire de sa profession. Prenant à contrepied sa situation et le complot des conventions sociales, Mme Michel est extrêmement cultivée et trouve dans sa situation une place de choix pour assouvir sa passion pour la littérature et la culture. Elle cache avec application cet état aux habitants de l'immeuble pour lesquels le choc serait comme un monde qui s'écroule, un monde où l'élite est l'élite et les basses classes condamnées à la fange de l'inculture.

Le livre se compose également des récits de Paloma, 12 ans, qui vit dans le même immeuble mais du côté de la haute cette fois. Paloma est surdouée et méprise tout ce qui passe sous son nez, du moins la plus part des membres de cette répugnante humanité qui s'agitent en tout sens pour oublier. Elle a décidé de se suicider. Une petite citation pour en révéler le genre :

«[...]une jeunesse à essayer de rentabiliser son intelligence, à presser comme un citron le filon des études et à s'assurer une position d'élite et puis toute une vie à se demander avec ahurissement pourquoi de tels espoirs ont débouché une existence aussi vaine. Les gens croient poursuivre les étoiles et ils finissent comme des poissons rouges dans un bocal.»

Tout le livre s'articule en alternant entre deux récits. Celui des situations qui occupent la vie de Paloma mis en exergue par ses critiques acerbes et cyniques sous lesquels se dissimulent des réflexions développées autour du sens de la vie. Celui des rencontres de Renée avec les habitants condescendant du 7 rue de Grenelle qui décrit l'inculture et le mépris avec humour et délectation.

Muriel Barbery fait preuve d'un talent impressionnant en alternant deux styles et deux tons complètement différents de deux personnalité cultivées, malheureuses et cyniques chacune à leur manière.


jeudi 7 avril 2011

La CGT fait des OPA

Si je vous dis que Karl Marx faisait du trading ça risque de vous étonner, pareil si je vous dis que la CGT organise des OPA ça vous étonnera.

Et bien sachez que c'est vrai, ce sympathique syndicat communiste qui vomit sur le marché sur 80% de son temps passe une partie des 20% du temps qui lui reste à avoir des activités honnêtes comme du rachat d'entreprises par les divers organismes qu'elle gère.

La société en question fournit les tentes de la fête de l'Huma. A quand le rachat de Heineken et Justin Bridou ? C'est que les rouges ont envie de vivre en autarcie.

Source : Le Figaro (2009)


lundi 4 avril 2011

Quelques commentaires sur le programme du PS

Je serais bien allé prendre l'information à sa source mais on aura toujours du mal du côté des parties pour synthétiser du contenu, et le PS ne fournit malheureusement rien de synthétique... Donc j'ai pris pour base d'information l'article d'Europe 1 sur l'ébauche de programme fournie par le PS. Voici quelques commentaires sur ma lecture.

Emploi

C'est un réflexe pavlovien pour qui se trouve à gauche en France, l'emploi public, petit fantasme idéologique. J'ai du mal à croire que l'on puisse encore déguster cette couleuvre. Faut-il consommer de la drogue préalable ? Y'a un soucis quelconque quelque part.

Comment peut-on croire que créer des emplois le plus souvent inutiles, à la charge de ceux qui font avancer l'économie par la création de valeur, mal gérés et mal administrés pour des gens de surcroit invirables vont contribuer à l'amélioration de la vie des habitants du pays ?

Jeunesse

Une énième allocation sous conditions de ressources, après les admissions sous conditions de ressource, on note de gros effort pour créer un pays où on va bientôt demander des baisses de salaire pour payer les études de ses gosses.

Egalité

J'ai du mal à coller à un seul des doux rêves égalitaristes énoncés ici :
  • CV anonymes : on supprime les photos pour supprimer la discrimination, ce sera assurément aussi efficace que supprimer la liberté d'expression pour faire disparaitre le racisme ;
  • L'attestation de contrôle d'identité : comme ça on ne demandera pas les papiers de Mouloud et de Gupta trois cent fois dans la soirée, ils auront droit à 299 demandes d'attestation en revanche... Le progrès social, ça ne se négocie pas ! Supprimer les contrôles au faciès serait tellement simple et has been.
Logement

Quand on voit "logements" dans un programme socialiste, qu'est-ce qu'on trouve pas loin ? "sociaux" bien sûr !  C'est tellement plus simple de tout faire reposer sur maman états plutôt que d'arrêter de prendre tout constructeur pour un sociopathe de la destruction environnementale et du mauvais goût (sur ce plan je rappelle que l'on maquille Roselyne Bachelot avec vos impôts).

Santé

Les médecins quittent les milieux ruraux ? ... bon bah on va subventionner.

Je ne sais pas bien ce que pense Keynes de cela, mais les socialistes sont des fervents admirateur de Reagan :

«[...]Si ça bouge, ajoute des taxes. Si ça bouge toujours, impose des lois. Si ça s'arrête de bouger, donne des subventions.»

Fiscalité

Prélèvement à la source et fusion de certains prélèvements sur le revenu... j'ai juste envie de dire : "champagne" ... Qu'on a envie de simplifier le quart de la moitié du merdier du système fiscale de ce pays, je ne peux qu'applaudir. La seule chose qui me gêne dans la démarche c'est que ça ne risque pas d'améliorer la situation du : "putain mon patron c'est un gros rat" puisque cela contribuera à diminuer encore la compréhension du niveau de taxe du pays.

Associé à cela : une exigence de limite sur les niveaux de rémunération des entreprises où l'état à une participation (bien la moitié des boites du CAC 40 je suppose) : en dehors du principe même de prise de participation publique qui est absolument contraire à toute idée de concurrence et toute vision de l'état laissant une place à la société civile, cette proposition changera de l'UMP où les participations publiques sont plutôt utilisés comme des outils de copinage et des leviers dans l'intervention économique.

Entreprise

La encore, tout en étant opposé au Gosplan qui nous ait imposé par les gouvernements de droite comme de gauche, il est plaisant de voir que l'idée de regrouper des services publics peut émerger : exit donc le FSI, la CDC, Oseo et leurs amis pour créer une "banque publique d'investissement". Une idée intéressant qui ne nous laissera qu'un seul organisme à fermer à la prochaine chute du mur.

Dernière idée, plutôt intéressante : faire osciller l'impôt sur les société actuellement à 33% des bénéfices de 20 à 40% en fonction de l'usage fait de ces bénéfices : réinvestissement / redistribution aux actionnaires. Je trouve cela pour ma part très intelligent, mon idéal étant que tout réinvestissement soit net de taxe puisqu'il ne s'agit pas d'un profit réel et que la redistribution de dividendes imposée à même hauteur que le salaire (la rente ne devant pas être traitée différemment du salaire sur un plan purement moral).


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