dimanche 26 juillet 2009

Je pense que nous avons sauté une étape

On en trouve plein des fervents défenseurs de la démocratie, mais néanmoins cette démocratie ne se caractérise que par la dictature des plus nombreux, et encore dans le meilleurs des cas ... Au fond rien de plus qu'une dictature pour les minoritaires, a ceci près qu'elle révolte moins facilement ceci étant du à l'implication du crétin moyen dans le processus de décision. Ce qui est assez paradoxale, c'est de se dire que tous comptes fait, l'action importe peu, c'est le processus de décision qui fait la valeur.

Si l'on réfléchit bien en réalité, cette vision va à l'encontre des principes logiques, mais le fait de faire voter et non d'édicter des lois en facilite énormément leur acceptation. Cette réflexion peut être vue comme une assimilation de la démocratie à une opération de com' ciblant l'individu minoritaire : c'est bel est bien mon propos.

L'idée de fond c'est de s'interroger non pas sur les processus de décision qui, même s'ils me semblent imparfaits, ne sont pas les principales racines du mal ; mais plutôt sur les limites de cette décision. Et par la même occasion réfléchir aux limites de l'action étatiques. Souvent dans les phases de décision au sein de groupes de travail / réunion ou autres le processus de décision est mis en avant, étudié, réparti et morcelé. En cas d'échec de la discussion, la solution miracle et mièvre revient au grand galop :

«Bon, on vote ?»

J'ai le sentiment de voir une bande de pré-pubères en train de dialoguer sur la taille de leurs queues. Mais la question n'est pas vraiment l'outils mais où peut-on le ranger ? Arrêtons ici les métaphores, mais plutôt que de mettre l'accent sur le "comment", je penses que le "quoi" est plutôt l'enjeu d'importance.

Mon sentiment est que la prochaine grande avancée sur le plan des systèmes politiques sera une limitation forte du domaine d'intervention de l'état en vue de garantir les libertés des individus. Peut-être dans la nature de ce qu'est la Bill of Right américaine, car même si je n'ais pas une connaissance profonde de son contenu, elle est culturellement reconnue comme une limite inaltérable des pouvoirs de l'état face aux individus.


dimanche 19 juillet 2009

Le cas EDF

Je suis très occupé professionnellement en ce moment, je m'amuse avec JQuery, un framework Javascript puissant mais qui ne fait quand même pas de ce language un exemple d'utilisabilité et de portabilité.

Difficile de trouver du temps pour m'exprimer ici, je vais donc revenir sur un sujet d'actualité que je trouve intéressant la demande d'EDF d'augmentation de ses tarifs de 20% sur trois ans. Cela fait a un peu plus de 6% à l'année et la justification de cette augmentation est d'amortir des investissements.

Nous sommes devant un beau cas de dirigisme économique, et la crise a fait que les logiques de marché sont très mal ressenties. Car dans une logique de marché, la chose qui prime c'est la réciprocité des échanges et l'équilibre de l'offre et de la demande. Ainsi un acteur ne pourrait augmenter ainsi ses tarifs sous peine de voir ses clients fuir vers la concurrence, de la même manière. Il paraitrait illogique à cet acteur de financer ses investissements par une augmentation tarifaire, un investissement s'amortit sur le temps alors que les augmentations de tarifs sont généralement permanente.

Dans un vrai jeu économique, des investissements sont généralement financés par des investisseurs (d'où leur nom), mais ici on ne joue pas avec les mêmes armes. Une augmentation de capital d'EDF aurait été beaucoup plus délicate à gérer car elle aurait amené à deux options :

  • L'état souscrit, ce qui aurait provoqué encore un léger malaise et creusé un peu plus la dette ;
  • L'état ne souscrit pas et se retrouve dilué, ce qui aurait été incompréhensible étant donné la situation actuelle puisque vous le savez comme moi : "c'est le grand retour de l'état".
Pour ceux qui ne sont pas vraiment familiés avec la finance, je vais éclairer un peu ce mécanisme de dilution. Actuellement l'état détient 84,8% du capital d'EDF, ce qui implique qu'il touche ce même pourcentage de dividendes et qu'il possède ce même pourcentage de voix à l'assemblée générale. Si augmentation de capital il y a, et que l'état n'y souscrit pas, alors il faudra considérer qu'il conservera la même part d'actions pour un nombre d'actions total supérieur, il perdra donc du pouvoir et une partie des bénéfices.

Heureusement et Dieu bénisse Karl Marx, EDF ne vit pas avec un statut classique et c'est l'états qui fixe les tarifs. Alors pourquoi ne pas choisir d'augmenter les tarifs ?
  • Cela apporte de l'argent ;
  • Cela n'endette pas plus l'état ;
  • Cela maintient son pouvoir ;
  • Cela garantit après les investissements une rente agréable pour fournir encore un peu d'argent à l'état sans pour une fois augmenter les impôts.
Je n'ai pas la prétention d'être expert sur le sujet et je prend volontiers des avis tiers sur le sujet.


lundi 13 juillet 2009

Bret Easton Ellis - Les lois de l'attraction

Pour ceux qui attendent de l'intrigue, passez votre chemin, aucune intrigue et ni rebondissements ne vous attendent. Bret Easton Ellis décrit dans Les lois de l'attraction une jeunesse qui ne sait pas trop où elle va et qui se défonce à coup de drogue ou d'orgie pour trouver sa route dans le brouillard.

L'aspect intéressant de l'ouvrage se trouve dans la description à la première personne de l'ambiguïté des relations humaines. Les relations et interactions sont décrits du point de vue de tous les protagonistes successivement, quelques pistes lancées pour comprendre le mal-être. C'est un peu du Groucho Marx «Jamais je ne voudrais faire partie d'un club qui accepterait de m'avoir pour membre.», on saisit bien le caractère paradoxale des relations humaines, mais sans pourtant jamais comprendre la vrai raison de cette attirance pour le malheur.

La peur du bonheur semble être le plus grand malheur de l'occident.


jeudi 9 juillet 2009

Boris Vian et l'individualisme

«Ce qui m'intéresse, ce n'est pas le bonheur de tous les hommes, c'est celui de chacun.»


Boris Vian, extrait de L'Ecume des jours


samedi 4 juillet 2009

Sarkozy, Obama et le travail du dimanche

« Est-ce qu’il est normal que le dimanche, quand Mme Obama veut avec ses filles visiter les magasins parisiens, je doive passer un coup de téléphone pour les faire ouvrir ? »

L'information est partout, il faut dire que de manière très naturelle, elle cumule Sarkozy et Obama, c'est assez costaud pour une nouvelle. Accompagnée de commentaires de journalistes sur l'argumentaire efficace que cela représente pour le travail du dimanche uniquement dans les zones touristiques. Néanmoins quelques réserves qui me sont personnelles :

  • Je suis très content que Mme Obama soit venue en France. Je pousse peut-être un peu, rectifions donc : Mme Obama vient en France, grand bien lui en face, néanmoins je trouve cela un tantinet gerbant de constater comment M. Sarkozy s'engage dans une attitude de monarchiste diplomate et autorise ces "petites entorses" au règlement qu'est la loi pour convoquer un accueil agréable à la princesse d'une contrée lointaine ;
  • Je suis également très soucieux de cette idée d'autoriser le travail le dimanche aux simples zones touristiques pour que l'on ait pas non plus de problèmes lorsqu'arriveront les dirigeants des autres pays. Je trouve cet argumentaire falacieux et incohérent. Même étonnant : c'est nouveau en France, on est plus soucieux des étrangers que de la populace qui paye l'impôt et est censée être aux commandes de ce pays. Il y a une armée de français qui s'emmerdent le dimanche (enfin on est au moins deux), et parmi cette armée, on devrait bien pouvoir en trouver une moitié qui aimerait travailler et une autre consommer. Admettons qu'ils restent quelques fanatiques de la messe, quelques beaufs syndicalistes qu'veulent pas qu'on y touche, mais à combien est-ce que l'on brade la liberté des autres ?


jeudi 2 juillet 2009

Tu fais quoi demain ?

Quand ma petite soeur veut sortir, elle prend le calendrier et se trouve une foi catholique spontanée ; aujourd'hui par exemple, elle fêterait ce bon Saint Martinien qui a certainement su marquer son époque.

Pareillement dans les milieux publiques, on abuse pas de l'argent qui nous est confié. On déconne pas avec l'argent des gens, on a des principes, on se fait pas des petits cocktails sans raisons, on dépense pas de l'argent comme ça dans des événements futiles.

Par des "principes", il faut comprendre des "prétextes", et alors avouez quand même que faire du 25 juin la journée européenne de sécurité routière aux passages à niveau c'est une super idée. Dans le même genre, saviez-vous qu'aujourd'hui le 02 juillet 2009 vous êtes dans :

Je m'arrête mais, sans avoir vérifier l'information, je suis prêt à parier que tous ces événements ont sur trouver des financements publiques. Mais ne rigolez pas l'événement journalier n'a qu'un seul financier au final : vous.


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