...et moi j'en ai rien à foutre. La réaction que ça suscite m'impressionne en revanche. Je vous en retrace les grandes lignes : parti de rien, arrivé au sommet, déchéance et mort... C'est le même scénario que Scarface, le public se lève et applaudit ce dernier acte funeste. Macabres acclamations, régurgitation de politiciens en mal de passage médiatique, mais au fond j'ai l'impression de voir un mouvement de foule sans sincérité aucune et agissant dans un traditionnalisme qui me laisse circonspect.
On a appris à la plèbe à assister pleinement et à participer au spectacle. Pour que la mort soit tragique, il faut du sang et des larmes. C'est bon pour le business les hyperémotifs, ça consomme à l'instinct, ça vous consomme du TF1 et vous finance Secret Orgy à grand coups d'SMS surtaxés.
Mais c'est branché de se mettre à chialer et à ressentir, comme ça, d'un coup ! C'est mortel ! J'étais au Stade de France pas plus tard qu'il n'y a pas longtemps ACDC, à grand coup d'écran géant on vous balance des plans en masse entre Angus Young et des nanas parmi les plus sexy de la foule. L'instant le plus instructif c'est le quart de seconde entre le moment où la régie choisit son égérie éphèmère et le moment où celle-ci prend conscience de sa gloire.
A cet instant d'ignorance correspond l'attitude normale d'une jeune femme écoutant un concert, mais dès que son compagnon lui signale qu'elle est montré à quelques milliers de personnes, elle se transforme en adolescente psychotique expliquant que "ouah putain mégateuffffff". Et à 200 filles, 200 fois le même comportement, un mimétisme inquiètant qui ne laisse aucun doute sur le caractère démodé du libre arbitre et de l'excentricité. A mon désolement personnel également, pas une seule provocatrice souhaitant marqué l'histoire en exhibant sa poitrine...
lundi 29 juin 2009
Michael Jackson est mort
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"...et moi j'en ai rien à foutre.".
RépondreSupprimerMoi non plus. Comme ça, on est au moins deux ;-)