La finance est, une des fonctions une l'entreprise voir une des sciences humaines les moins bien comprises et en même temps l'une des plus pragmatiques et généralisable.
Très proche de la micro-économie dans sa vision du monde, la finance conçoit les entreprises comme des boites noires que l'on étudie afin de réussir à anticiper les quantités d'argent quelles pourront produire en fonction des quantités d'argent que l'on y mettra au départ. Ce point de vue peut-être étendu à toutes les entités potentiellement lucratives nécessitant un investissement initial (et donc pratiquement tout).
Cette vue plutôt éloignée du quotidien de l'entreprise a tendance à oublier l'humain, les idées ou encore l'image, on privilégie les chiffres car les méthodes qui en découle sont réapplicables et paraissent objectives.
En définitive, la finance va chercher des méthodes pour évaluer la valeur monétaire d'une entreprise, d'un projet voire d'une idée, ceci tout en tenant compte du risque.
Ce qui suit n'engage que moi et doit être pris avec un peu de recul.
J'ai tendance à considérer trois grandes approches dans la finance :
- L'approche comptable, partant des comptes de l'entreprise. C'est la plus proche de ce qui fait la réalité économique de l'entreprise, combien lui coute ses salariés, d'où provienne ses capitaux, comment se structure sa dette, investit-elle beaucoup, comment croît son chiffre d'affaire. Cette vue est très utilisée au sein même des entreprises pour valoriser leur différentes entités.
- L'approche quantitative qui va, elle, se concentrer sur les produits financiers comme on traiterait un phénomène physique aléatoire ou une fonction mathématique. Cette approche est totalement décorellée de l'entreprise elle-même, elle se focalise sur le cours de son action, elle étudie le passé de celle-ci comme s'il contenait les réponses pour prédire ses variations futures.
- L'approche chartiste qui, malgré un côté parfois ésotérique vu de l'extérieur, présente des liens avec l'approche quantitative. Cette approche comme son nom l'indique étudie les courbes (charts en anglais) des actifs pour y repérer des schémas répétitifs permettant d'anticiper les variations. On peut apparenter cette approche comme celle d'un biologiste observant un animal et cherchant à prédire son comportement... Le parallèle n'est pas que métaphorique, puisque l'aspect psychologique n'est pas négligeable. Les investisseurs ont parfois des comportements expliqués par les phénomènes de groupe, les effets de bulles n'en sont qu'une illustration. Souvent méprisée dans les milieux universitaires, cette approche est néanmoins accessible, explicable et facile à mettre a l'épreuve de la réalité. Ce passage à l'épreuve de la réalité en montrera la validité, mais également les faiblesses de part son éloignement du métier et des aléas de l'entreprise.
Ces trois approches majeures ne scellent pas la porte aux autres et techniquement toute approche qui permettrait de déterminer la valeur d'une entreprise à sa place dans les outils du financiers. Par exemple, les approches précédemment évoquées sont basées sur des chiffres ou des valorisations boursières, et sont donc inadaptées à l'évaluation de start-up et limitées dans l'évaluation des sociétés non-côtées. Dans ces cas, la valeur peut-être évaluée par des éléments plus concrets, la clientèle, le management, la stratégie, l'offre ou le marketing.
J'ai écris cette article car je constate souvent que mes articles descriptifs sur des concepts simples sont les plus lus du moins en terme de temps passé sur le site.
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