samedi 27 septembre 2008

Sarkozy : fallait le faire...

Je suis en train de m'écouter une seconde fois le discours de Sarkozy. Le début est pas trop mal : disons que ça fait plaisir de ne pas se taper de nouveaux pronostics de croissance délirants.

J'ai même apprécier l'image de cette génération qui rêvait à la démocratie et l'économie de marché, rêve qui se heurte à la réalité des émeutes de la faim, du nationalisme et du terrorisme. Et là attention, paragraphe suivant c'est la faute du marché : "le capitalisme financier a imposé sa logique à toute l'économie"... Deux choses, si on habite dans le même pays :

  • L'administration française ne se gêne pas pour imposer sa logique à l'économie... ce n'est pas le marché qui l'oriente le plus aux dernières nouvelles ;
  • Le lien d'implication entre capitalisme financier et nationalisme, il faut me l'expliquer.
  • Au passage capitalisme financier, bel exemple de mot valise, pléonasme redondant.
Phase suivant : explications autour des réglementations imposées aux organismes par l'état et lui seul, réglementations ayant entraînée des problèmes aggravant la crise. Bel exemple de manipulation, puisque je cite "ce système où celui qui est responsable d'un désastre peut partir avec un parachute dorée"... il fait explicitement référence aux patrons... Mais c'est bien le système de contrôle mis en place par l'état qui a copieusement merdé : il a mis en confiance les petits investisseurs, mais sans assurer un réel contrôle. Voir l'article chez Rubin Sfadj sur le sujet.

Quelques mots plus tard, c'est du grand n'importe quoi : il justifie son système, il dénature des termes pour se justifier ... bref j'arrête mon écoute, je n'ai même pas commenté les dix premières minutes.


3 commentaires:

  1. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  2. Il fait noter dans son discours un retour direct aux normes néo-keynésiennes. Il a du tomber sur son bouquin cet été. Keynes.. Pourquoi ??

    À noter que Keynes est considéré comme un "libéral".. Perso, je ne trouve pas. On se retrouve dans un libéralisme-étatisme un peu vulgaire.

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  3. Keynes en libéral ça aurait énervé ce bon vieux Friedman ;)

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