dimanche 31 août 2008

L'état ? Très peu pour moi

« Les grandes avancées de la civilisation, que ce soit dans l'architecture ou dans la peinture, la science ou la littérature, l'industrie ou l'agriculture, ne sont jamais nées de l'intervention d'un gouvernement centralisé. »


Notre brave ami Friedman énonce un argument supplémentaire contre l'interventionnisme. L'Etat se veut unique par définition, il est un pouvoir central, il prend à travers les taxes des ressources pour le bien commun. Mais quand il affronte un problème d'ego et qu'il pense pouvoir résoudre les problèmes de l'humanité, il n'avance que dans une seule direction. Avec une seule ligne directrice. Si cette ligne directrice est la bonne, tant mieux. Si elle est erronée... bah, achetez-vous Le Monde et dites moi ce que ça fait.

Laisser la main au marché, c'est permettre à ce dernier de chercher une solution. La différence principale entre le marché et l'état, c'est leur mode de fonctionnement. Le marché n'est pas unique, il n'est pas le fruit d'une pensée unique et par là, il cherche en tâtonnant à travers tous les éléments qui le compose ; chaque solution potentielle est étudiée et mise en place si elle parait viable.

Je ne vois pas comment l'état pourrait fonctionner autrement qu'en agissant comme un despote plus ou moins éclairé. Il n'avance donc toujours ou presque que dans une seule direction.

On continue ? J'ai traduit moi-même cette citation depuis Wikipedia, donc elle peut comporter quelques fautes.

« Il y a quatre manières de dépenser de l'argent. Vous pouvez dépenser votre propre argent pour vous même. Quand vous faîtes cela vous faites vraiment attention à ce que vous faîtes. Vous pouvez aussi dépensez votre argent pour quelqu'un d'autre. Par exemple, j'achète un cadeau d'anniversaire pour quelqu'un. Là, je ne suis pas aussi attentif au contenu du cadeau, mais je suis vraiment attentif au prix. Je peux aussi dépenser l'argent de quelqu'un d'autre pour moi. Et si je dépense l'argent de quelqu'un d'autre pour moi, je suis sûr de m'offrir un bon déjeuner. Finalement, je peux aussi dépenser l'argent de quelqu'un d'autre pour un d'autre. Et si je dépense l'argent de quelqu'un d'autre pour un autre, je me fiche du prix, et je me fiche de ce que c'est. Et ça c'est le gouvernement. Et ça c'est environ 40 % de notre PIB.»
Milton Friedman

Naturellement, si l'on voulait transposer cette phrase en français contemporain on parlerait plus de 60 %.

J'ai traduit naïvement "national incomes" par PIB, je prend tous les avis aux sujets de ce détail dont je ne suis pas sûr.


10 commentaires:

  1. Ah, prendre l'argent des autres pour aider son prochain ... Voici une proposition que l'on partage de gauche à droite sans complexe dans notre beau pays. Et pourquoi pas, puisque ça créé de l'emploi, non ? ;-)
    Imaginez le nombre de chômeur que l'on mettrait du jour au lendemain à la rue si on supprimait tous ceux qui dans ce pays sont payés pour prélever et redistribuer.
    Le truc sur lequel on bute encore nous autres libéraux français, c'est que ceux qui dans notre pays pratiquent ce sport ont réussi à persuader leur compatriote qu'ils étaient les bons et que ceux qui gagnaient l'argent qu'ils distribuent sont des méchants...
    C'est très vicieux. Mais dans l'esprit des gens ça marche encore.

    RépondreSupprimer
  2. Tout ça parce qu'une nation à mal compris Robin des Bois. Pourtant c'est bien le percepteur le méchant !

    RépondreSupprimer
  3. salut, merci pour les citations de Friedman qui sont excellentes...

    il y a du boulot à faire, y compris parmi les gens cultivés, informés. Les nombreuses discussions que j'ai pu avoir (et ai encore) avec mon père (libéral de circonstance, et constructiviste assumé) me montre que le simple fait de vouloir laissez-faire, de faire confiance aux individus et au respect de la Loi, est loin d'être la vision de la majorité...

    à bientôt !

    RépondreSupprimer
  4. Mais pourquoi faire confiance à l'état si on ne fait pas confiance aux gens ? (question ouverte)

    RépondreSupprimer
  5. Tiens, ça me rappelle mon billet de l'Assomption ;-)

    RépondreSupprimer
  6. C'est toi qui m'a fait découvrir Friedman ;)

    RépondreSupprimer
  7. ahah, super citation. je la renvois à mes collègues gauchistes asap.

    Edouard

    RépondreSupprimer
  8. ...j'apprécie cette spontanéïté, mais tu peux aussi la balancer à ceux que tu connais de droite.

    RépondreSupprimer
  9. Excellentes citations de M.F., en effet. Ce sont des extraits très parlant qui me donnent envie de lire Friedman. Merci, de les avoir traduit.

    RépondreSupprimer
  10. Je n'ai jamais lu Friedman à vrai dire, mais j'ai réellement apprécié les vidéos que l'on peut trouver sur YouTube, il participait à des débats télévisés avec le public à une époque, c'est vraiment très sympa !

    RépondreSupprimer

Related Posts with Thumbnails