Je pense que dans la famille du socialisme on peut observer deux mouvances différentes, réparties sur le même axe que celui qui scinde les libéraux, l'utilitarisme :
- Les utilitaristes pensent que le socialisme est une bonne chose parce que "ça marche" comprendre par là que cela impacte positivement l'économie. Ces disciples de Keynes ont bien intégré les démonstrations économiques prouvant que des acteurs égoïstes ne maximisait pas forcément le bien-être du groupe.
- Les non-utilitaristes, qui n'ont fondamentalement aucun lien avec les premiers, partent d'une démarche moralisatrice disant "qu'on ne peut pas laisser mourrir son prochain" et donc qu'en toute logique, l'impôt est donc là dans une démarche visant les plus démunis, concept que je ne saurais nommer solidarité à cause de son caractère coercitif. Globalement le discours sous-jacent est de dire que la nature est injuste et que l'état est là pour la corriger.
Puisque l'idée implicite est de le changer en mieux, il nous faut relever un élément important sur le plan économique. Il a été démontré que le marché constitué des seuls acteurs individuels ne maximise pas dans le cas général le bien-être général. Mais sous ces considérations, il faudrait prouver que sous certaines règles l'intervention de l'état améliore la situation, or ceci reste à prouver. Le même constat peut-être mené pour l'approche non utilitariste, l'intervention de l'état ne peut être considérée comme :
- Non contournable, puisqu'il existe toujours une faille dans un système, a fortiori un système hyper-administratif ;
- Efficace hors d'un périmètre constant, puisque pour toute intervention massive de l'état, le comportement des acteurs est fortement affecté (voir Toute chose étant égale par ailleurs) et il est rare que les décisions soient appuyée d'étude d'impact.
Cette interrogation présente en toile de fond sur toute l'œuvre d'Alan Moore et de David Gibbons, Watchmen, me fournit une image plus que pertinente : qui surveille ces super-héros qui joue le rôle de justiciers et ne sont finalement rien de plus que les hommes qu'ils essayent de contenir.
Pour votre culture, une petite page bien rouge (tant sur la forme que le fond) du CNRS autour de problèmes donnant à réfléchir sur l'efficience de l'individualisme
L'illustration vient d'ici
L'illustration vient d'ici
Oui si on considère que l'intervention de l'Etat a pour objectif de palier à l'incompétence des hommes dans la gestion de leur vie alors :
RépondreSupprimer- soit le leader est un homme comme les autres, et donc également incompétent. Son pouvoir ne sert pas à répartir les richesses mieux, mais à les répartir différemment (vers ses potes)
- soit le leader est plus compétent que les autres hommes, et là on est dans l'aristocratie, c'est à dire que les "meilleurs" prennent les décisions pour les autres
Même s'il est plus compétent c'est pas dit qu'il ne pense pas en premier à ses potes !
RépondreSupprimerC'est un autre des mille et un problèmes du socialisme ;-)
RépondreSupprimerNon, mais c'est compréhensible, moi aussi j'aime bien mes amis hein ;)
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