mardi 26 janvier 2010

Parité : vite des quotas !

On arrive souvent à observer un système par des métriques chiffrés, de beaux petits chiffres que l'on aime bien. C'est rassurant un chiffre, c'est tellement beau et tellement franc qu'on se demande presque si un énarque peut en écrire un. C'est vachement plus rassurant qu'un paragraphe bidonné par son auteur, comparativement les mots sentent franchement le louvoiement. Néanmoins Churchill avait sentit l'enculade et l'avait bien résumé :

«Je ne crois aux statistiques que lorsque je les ai moi-même falsifiées.»

Typiquement si je vous prend l'exemple de l'égalité hommes/femmes, on peut facilement mesurer le phénomène en comptant tout simplement si à un poste donné autant de testicules que de seins (je préfère compter comme ça, c'est plus drôle). Jusque là, on s'arrête, on pose son cul, on réfléchit, ... j'ai pas l'impression qu'on ait fait une connerie pour le moment.

Alors on va plus loin et on se dit : «Mais fichtre si on mesure l'égalité en comptant les testicules et les nichons, pourquoi ne pas construire notre monde de tel sorte que nous ayons cette égalité ?». Et là, bammmmm ... les quotas... C'est à dire que dans une structure qui vise l'efficacité à une certaine tâche on va imposer des membres pour leur possession d'attributs sexuels (ou autre, que les eunuques se rassurent) afin d'éviter l'expression d'un quelconque biais dans la sélection... Au final, ça s'explique pas mal de truc : on comprend plus facilement la présence de Roseline Bachelot au gouvernement sur la base de ses gonades que celle de ses compétences.

Mais bon la France n'a pas des problèmes qu'avec les femmes, elles en a également avec les races, les cultures, les formations, les handicapés, les statuts, le syndicalisme... STOOOOPPP...

Merci.

Il y a une solution simple à tous ces problèmes : les quotas, mais attention je les vois tous sourire avec mes quotas, genre : «pas de problèmes, on va prendre un bon 40% qu'on va quotiser (cherchez pas, j'ai déposé le terme) et ensuite peinard, on case les copains». Non, non, non, pas question d'avoir un truc qui sens bon le gouvernement où, coup de bol on en a plein qui représentent tous les quotas à eux seuls : Fadela Amara, Rachida Dati, Rama Yade, ... femmes, d'origine étrangères et pour Fadela, même pas UMP... Trop facile ça. Je construirais mes quotas de sorte qu'ils vérifient également les probabilités conditionnelles de la réalité sur la base du sexe, de l'âge, de la situation sociale, des origines éthniques, de la religion, ...

En pratique, si on a 15 % de noir en France et 50 % de femmes, le gouvernement devra bien vérifier ces deux chiffres, mais également :
  • 15% x 50 % = 7,5 % de femmes noirs, mais également d'hommes noirs... faut pas déconner
Ca va être rigolo la constitution des listes électorales. Imaginez à l'UMP :
  • Bon est-ce qu'on a bien nos 3% d'handicapés dont les parents étaient de couche sociale inférieur ?
  • Ouais, on les a.
  • T'as bien fait moitié homme, moitié femme ?
  • Ouais, ouais t'inquiètes ! Bon par contre j'ai du aller racoler au PCF, ils avaient un rab de couches sociales défavorisées.
  • D'accord, mais tu leur a passé qui en échange ?
  • Jean-Louis
  • Merde je l'avais garder de côté pour le 1% d'hommes de souche caucasienne ayant un QI inférieur à 80...
  • C'est pas grave, on en a plein des comme ça !
Source de l'illustration : Flickr
Source de l'inspiration : Twitter


5 commentaires:

  1. Rigolez pas : c'est déjà comme ça et pas qu'à l'ump !

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  2. excellent, et comme le souligne, pas si drôle...! Mais tu as raison, il vaut mieux en rire !

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  3. Très bon ! Et très juste !
    Mais je ne sais vraiment pas s'il y a de quoi en rire. Parce que très grave !

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  4. Il faut savoir rire de tout n'est-ce pas ? Déjà pour être libéral et survivre en France, il faut déjà un peu d'humour.

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  5. Regardez sur les prochaines listes électorales le pourcentages d'enseignants et d'infirmières... il y a des listes, c'est 100% fonction publique... A quand des artisans en politique? Ha, nan ils ont pas le temps, car eux, ils bossent.

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