jeudi 22 janvier 2009

Petites manipulations et dérives politiques

Le sujet de cet article : la demande de M. Sarkozy aux banques de ne pas verser de bonus aux dirigeants, ni de dividende aux actionnaires.

Sur le principe, ça me paraît honnête que l'argent prêté par l'état aux banques pour éponger leurs merdes ne soit pas utilisé pour envoyer de l'argent sur les personnes qui sont aux instances de décision de ces entités. Je précise que ce qui m'intéresse ici ce n'est pas la justesse de ces aides, mais plus la gentille mise en scène qui les entourent.

Il y a quelques mois, l'économie mondiale allait s'écrouler par manque de crédits (source : Dédé, pilier de comptoir au café du commerce), heureusement Zorro est arrivé avec Sarkozy monté à l'arrière ! "Sors pas ton épée, j'ai mon chéquier camarade !". La France entière était rassurée et pouvait désormais dormir tranquille : les traders n'avaient qu'à bien se tenir.

Quelques temps après, convocation des méchants banquiers : "Faut pas déconner les mecs ! Je vous ai envoyé du cash, c'était implicite que j'aurais aimé qu'il serve à relancer l'économie...". La mise en place du chevalier Ricol fût donc une nécessité. Qui l'eut cru ? Ça n'amuse personne de prêter en période de crise et les banques me semblent un peu plus préoccupées par leur survie que leur rôle dans l'économie. Quand bien même : poursuivons notre histoire, jouons le jeu !

Sarkozy Ier (le même qu'au paragraphe précédent quoi) dans son grand populisme et son désir de Justice fait une annonce demandant aux banquiers et aux actionnaires de ces mêmes banques d'utiliser leur espérance de revenu comme remède à la constipation... "C'est très efficace là où ça passe, croyez en les français !". Sur le fond, je ne pense pas que notre bon roi ai tort. Je veux dire tant qu'à prêter l'argent publique, autant espérer que le dit argent publique servent pour relancer réellement la machine et ne pas faire comme si la crise n'était qu'une chimère.

Aux U.S.A., les banques ayant reçues l'aide de l'état se sont engagées de manière contractuelle à limiter leur dividende à un cent symbolique...

Ah... le contrat c'est écrit sur le papier... L'état américain et les contribuables, qui lui sont associées, avaient leur garanties au moment des aides. En France, bah en France, on a pas vraiment la culture du contrat, on bricole quoi,... avec des concepts plus ou moins vaseux...

En parlant de choses douteuses : la manière de communiquer de notre bon seigneur, ... l'annonce publique me semble évocatrice d'un acharnement profond, le signe de la digne curée sur le capitalisme que s'offre le gouvernement. Plutôt que d'essayer de redorer un peu l'image des banques de s'arranger avec ceux qui sont désormais plus ou moins financer par l'état pour qu'ils annoncent eux-mêmes cette limitation sur leur sorties d'argent traditionnelles, on choisit de les traîner encore une fois dans la boue, un peu comme on leur serreraient la nuque pour les forcer à plier tête publiquement.

J'ai presque l'impression que l'on peut dire que les banques ont signé un pacte avec le diable. Accepter un seul centime de l'aide qu'il vous concède avec votre propre argent, c'est vous soumettre à l'arbitraire le plus complet sur des choix qui vous sont personnels.

Sarkozy ne se comporte pas en dirigeant de démocratie ou même de nation, où l'on peut s'attendre à inviter à la responsabilité, à l'équité entre ceux qui votent et payent l'impôt et ceux qui le gère, à la promotion d'une certaine solidarité et d'une unité nationale. Sarkozy se comporte comme un despote en puissance en divisant pour mieux reigner, en imitant les coups de sang de Dédé (voir plus haut) et se considérant comme un esprit éclairé guidant la patrie contre vents et marées.

Je ne citerais pour illustré une dernière fois mon propos que Mme Lagarde, ministre du Gosplan : "Les banques qui font un résultat, ce qu'on leur demande aujourd'hui c'est de financer l'économie.", ... Je trouve que ce ton condescendant avec des ordres à moitié teintés montre que l'état ne vie que pour les citoyens... pardon, je me suis égaré dans ma rêverie... les citoyens ne vivent que pour l'état.


5 commentaires:

  1. Comme quoi l'ambiance commence à payer : http://www.20minutes.fr/article/291865/Paris-Une-banquiere-Tuee-par-son-client.php

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  2. La France a toujours été un pays assez brouillon. Et ce n'est pas notre cher Sarko qui va mettre de l'ordre dans tout ça. Quand on est le chef du désordre, on en profite, on va quand même pas s'emmerder à ranger et faire changer les mentalités.

    Cela dit c'est pareil dans tous les pays. La seule différence entre nous et les Etats Unis c'est que eux ont des notions d'économies.

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  3. Lol, Master of chaos quoi ... C'est dans Donjons & Dragons ça normalement ?

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