Le SIDA c'est la punition des dépravés infligée par le seigneur/Dieu/Allah/la CPE de mon ancien collège.
Bah ouais, hein ! Qu'est-ce qu'il ne faut pas entendre comme conneries ? Le SIDA a souvent servi de base à certains des points bas de l'humanité.
Avec le temps, on avait évolué plutôt positivement, c'est du moins mon ressenti : le SIDA était devenu une maladie.
La nouvelle campagne de publicité me semble tendre vers l'arrière. Vous allez me dire c'est formidable, on ne vise plus les homosexuels, ... enfin pardon, on ne vise plus que les homosexuels mais tous leurs frères et soeurs dépravés. Faut quand même jeter un oeil à la belle bite qui nous est dévoilée pour provoquer la terreur, sur ce plan, j'aurais presque tendance à vouloir voir Durex tenter de communiquer sur un truc dans le même goût, juste pour avoir l'avis de Famille de France !
Le message brut de toute une série d'affiche est gênant pour quelqu'un qui est un tant soit peu ouvert ou tolérant. Les partouzes ça donne la mort ? Les rapports sexuels aussi ? Mais comme le conservatisme bat la mesure ces temps-ci, ça passe tout seul.
Jetez un oeil autour de l'InventorSpot, quelques pubs un peu plus ludiques axées sur :
- L'intégration des personnes non séropositives ;
- Le besoin de se protéger lors des rapports sexuels.
- La marginalisation de la maladie à travers son association à une notion de "déviance".
Bref, le dialogue change, ce n'est qu'un détail, je n'ai rien contre la liberté d'expression, mais les modes d'expression reflètent souvent les changements de mentalité de la société.
Pour conclure :
point de départ : quelques affiches sur 20minutes
quelques années avant : How to market a deadly disease
pour se changer les idées : AnneLolotte et ses sextoys
Excellent billet !
RépondreSupprimeroui les affiches visant à jouer sur la peur me semblent un peu nazes aussi, et montrent une approche bien peu ludique et joyeuse de la sexualité...!
j'espère que les enfants ne se feront pas influencer négativement par les frustrés sexuels qui pondent ces pubs !
à bientôt !
Merci.
RépondreSupprimerJ'ai été vachement déçu de voir ça, sachant que traditionnellement les pubs d'AIDeS contre le SIDA sont plutôt amusantes ou au moins ludiques.
A bientôt !
La prévention se transforme en propagande qui se transforme elle-même en peur...
RépondreSupprimerDe même que la peur amène les préjugés et empêche d'avancer.
Ta question est pertinente dans le sens où s'ils continuent comme ça, le sexe restera selon moi non seulement un tabou mais sans doute aussi synonyme de danger! Danger mortel à en croire les deux illustrations... C'est malheureux d'en arriver si bas!!
Bien d'accord avec toi sur le fond de ton billet. Juste un truc sur la dernière affiche qui illustre le slogan " rien n'est pervers, sauf de ne pas utiliser de préservatif". Si elle est affichée dans les lieux publics ce n'est pas terrible pour les mineurs. Et même réservée à la presse adulte, un astérisque précisant "rien de ce qui n'est pas interdit par la loi et qui est pratiqué par des adultes consentants", trouverait toute sa place sur ce genre d'affiche pour qu'elle soit réussie.
RépondreSupprimer@Julia : je pense aussi qu'un changement de mentalité à long terme sur ce domaine est une très mauvaise chose.
RépondreSupprimer@Lolik : autour de la protection des mineurs, je suis assez prudents au niveau des tabous. Quand le gouvernement diffuse des images de cadavres après quelques gouttes d'alcool au volant ; une famille qui se fait exploser la gueule avec une violence psychologique inouie car elle a cartonné dans un virage et que la vitesse c'est mal. Moi ça me marque déjà un peu, j'imagine pour les gamins. Je pense que l'argument qui pourrait être utilisé est la vertu pédagogique du traumatisme. Je ne vois pas pourquoi le sexe devrait être plus tabou que la violence. Je reste donc très sceptique et je cherche à ne pas confondre protection de l'enfance et traditionnalisme. Un enfant ne sera pas meilleur s'il a grandi en croyant que le Père Noël filait des cadeaux à l'oeil et que les bébés sortaient des roses et des choux.