J'ai le sentiment personnel que notre état bienveillant et répartisseur de richesses pour une plus grand égalité sociale ne fait que dissuader les plus modestes d'un changement de statut.
J'écoutais BFM, il y a quelques jours pour entendre un propos que je résumerais ainsi (chiffre non garanti, mais ordre de grandeur certifié) : "Aux USA, 40% des grandes entreprises étaient des PME il y a 10 ans, en Europe ce chiffre est de 10% et en France de 1%".
samedi 8 novembre 2008
Cristallisation sociale, le vrai fruit du socialisme à la française
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Bien vu. Le chiffre que tu cites est proprement saisissant.
RépondreSupprimerLe problème, c'est aussi peut-être qu'en France on ne considère pas la création d'entreprise comme le meilleur moyen de gravir les échelons, mais plutôt comme un moyen de passer du côté des spoliateurs...
Pour les 40% des Etats-Unis, je ne suis pas sûr (je n'ai pas réussi à retrouver ces chiffres), néanmoins ça me parait cohérent : Google, Yahoo, Cisco Systems....
RépondreSupprimerJ'avoue que le point de vue de la création est pas top en France. Je dirais même que le fait même de vouloir gravir des échelons est lié à cette idée de spoliation.
T'y vas un peu fort quand meme.. Cisco c'est dans les années 80 que ça a démarré !
RépondreSupprimerEuh, franchement, vous êtes sûr que les gens qui montent des PME font partie des "plus modestes" ? En particulier aux US ?
RépondreSupprimerCiter Google comme exemple est un peu étrange : ses fondateurs étaient des gens bien armés financièrement et intellectuellement, et ont été aidés par Stanford où ils étaient phD students. Larry Page est lui-même enfant de parents informaticiens. Il était peut-être motivé par le fait de changer de statut, mais en l'occurence c'est pour passer de CSP+ à CSP++++.
Même si je suis votre argumentaire, donnez moi l'exemple de scientifique français ayant suivi un processus similaire !
RépondreSupprimerQui plus est Google s'est monté financièrement grâce à l'appuie d'un homme qui croyait au projet : Andy Bechtolsheim, pas sur des fonds propres. Ils ont commencé leur aventure dans un garage, ce n'est pas l'image que j'avais du bourgeois qui veut se bruler les ailes.
Pour les créateurs d'entreprise aux USA, pas d'idées préconçues sur le sujet. Pour ce que je connais de créateurs d'entreprises en France, je ne les prend pas parmi les plus aisés mais certes pas non plus parmi les plus modestes. Néanmoins la charge pesant sur les entreprises crée un besoin de financement supérieur et donc difficile d'y voir une incitation pour les plus modestes.
Je pense également à des entreprises plus anciennes qui ont bien réussies : toutes crées par des gens peu aisés au départ.
Je me rappel avoir entendu une étude expliquant que l'entreprenariat était plus le fait de personnes peu aisées et sans grande éducation. Pourquoi ? Parce que c'est le seule moyen pour elles d'atteindre un certain niveau de vie. Les diplômes sont un poids dans ce domaine puisqu'ils vous offrent une bonne situation de départ et donc aucune raison de vouloir en changer.
PS : le tutoiement me convient, mais c'est comme vous voulez.
@ Aster : pas de souci, on peut se tutoyer ;)
RépondreSupprimerLa question plus générale est "pourquoi n'y a-t-il pas de google français?". On touche là à des problèmes culturels fondamentaux. Je pense qu' il y a plusieurs raisons, entre autres :
- il n'y a pas de culture du mécénat en France, ce qui n'aide pas pour mettre le pied à l'étrier.
- le système universitaire français est mal foutu et n'incite pas à prendre de risques : un bon étudiant ira dans des Grandes Ecoles pour faire des MBA plutôt que de se lancer dans un phD, plus aléatoire. En réalité, on n'aime pas en France les trajectoires atypiques (combien de docteurs passant des entretiens d'embauche se sont faits "reprocher" leur doctorat comme une perte de temps ? c'est dire à quel point on n'aime pas l'originalité ... )
- les "entrepreneurs" médiatiques en France sont soit des héritiers, soit des ingénieurs qui ont pantouflé
...
Globalement, je dirais que la France souffre des traditions de son système d'élite : il est beaucoup mieux "coté" dans les Grandes Ecoles d'aller faire de la finance à Londres ou d'aller dans un cabinet de consulting plutôt que de se lancer dans un doctorat ou de monter sa boîte. Je ne crois pas que le montant de la redistribution soit vraiment le problème.
Au fond est-ce nous qui faisons notre fiscalité ou notre fiscalité qui nous fait ?
RépondreSupprimerJ'aurais tendance à dire un peu des deux et en changeant l'un on peut changer l'autre.
salut,
RépondreSupprimertrès bon petit billet !
@ Tom Roud : la question n'est pas de savoir qui crée effectivement les entreprises, mais si chacun est libre de le faire. Il est bien évident qu'un système fiscalisé à mort, et pompant les moindres bénéfices comme une sangsue, est bien un système qui décourage la création, et qui par ailleurs qui fait en sorte que cela soit plus facile pour ceux qui ont déjà un capital que pour ceux qui partent de rien.
Le système américain est forcément plus incitatif que le nôtre, doublé par une mentalité où l'échec est non pas un drame, mais la voie normale pour réussir et apprendre.;..
à bientôt !