Jacques Séguéla à dit : "Ne dites pas à ma mère que je suis dans la publicité... elle me croit pianiste dans un bordel.", le ton est donné, même si l'ouvrage est vieux la publicité a conservé une image négative. Le méchant vendeur qui en veut à l'argent du gentil client. Comme si le vendeur était le décideur de l'achat et par là son responsable. Est-ce que vous en voulez à la personne qui argumente sur quelque chose ?
Il y a quelques temps quelqu'un me disait que le marketing c'était quelques choses de fou et d'immoral, on en arrivait à faire acheter aux gens des choses dont ils n'avaient pas besoin. Bref on les influence, on influence leurs enfants c'est mal. Ce choix moral, je l'accepte ; mais je ne le partage pas. Pour amener mon interlocutrice à la réflexion je lui demandais son avis sur la propagande que s'offre l'Etat, "Manger Bouger !", "Pour bien grandir, défonces toi bien" (à la seconde écoute ca donne "Pour bien grandir, dépenses toi bien", mais c'est moins drôle).
La propagande, c'est différent c'est pour le bien des gens. Je ne suis pas sûr que ce soit pour leur bien, mais en tout cas c'est avec leur bien : leur argent. Car si ces spots ou mentions sont obligatoires ils ont un coût ou au moins une valeur.
La contradiction va encore plus loin dans l'esprit des gens, Adecco a fait une campagne formidable avec Gandhi et Coluche. Elle a eu un echo profond dans le coeur populaire du pays : "tous ces enculés des capitalistes qui dénaturent le message de grands humanistes" (voir les commentaires). Adecco faisait juste l'éloge de la polyvalence, car c'est leur métier : trouver des adéquations, même temporaires entre des besoins et des personnes. Qui plus est Adecco s'est contenté de mettre un parcours à côté d'une personne.
Tout ce fond en tête, je croise la nouvelle propagande façon troisième Reich ou URSS du STIF (Syndicat des Transports en Ile-de-France). Si Coluche se retournait dans sa tombe, Einstein s'est remi dans le bon sens. Le STIF : "l'autorité qui gère le transport en Ile-de-France." comprendre par là, ceux qui s'éclatent à faire des tarifs à la gueule et prennent leur pied en voyant des couloirs de bus larges de 6 mètres, le tout financé pour vos impôts. Je rappel au passage qu'Einstein a déclaré : "L'Etat est notre serviteur et nous n'avons pas à en être les esclaves." et on lui fait dire : "Ouais super continuez comme ça, je ne suis pas capable de faire mes choix seul !". Prennez le temps il y en a plein : voir Google.
Pour la petite anecdote tous les personnages mis en scène par le STIF regardent vers la gauche comme Staline sur la plus part des affiches de propagande. Le STIF veut-il encore affronter le bloc de l'Ouest ?
mercredi 28 mai 2008
La pub c'est mal, et la propagande ?
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Tags : marketing, philosophie, politique
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j'aime bien ta description du STIF...bravo pour l'allusion aux couloirs de bus la plupart du temps vides, ou pleines de bus et de taxi. En gros, y'en a qui ont un monopole sur les transports. DU coup ils peuvent obtenir des couloirs rien que pour eux ; pratique.
RépondreSupprimerPendant ce temps là, le clampin de base que je suis poireaute dans sa file embouteillée.
à bientôt !
Moi je ne suis pas comme toi ignard capitaliste anti ecologie !
RépondreSupprimerJe prend le bus... mais bon... c'est plus pour le prix de l'essence que pour une conviction acharnée de l'interêt des transports.
Tu me donnes d'ailleurs une idée pour un autre post, je vais réfléchir à tout ça.