Lire un livre, c'est bien, le comprendre c'est mieux. Dans son roman Le Maître du Haut Château, Philip K. Dick décrit une uchronie dans lequelle l'Axe aurait gagné la seconde guerre mondiale. Le roman se déroule dans un monde où ce qui était les Etats-Unis sont en réalité partagés entre les Japonais et l'Allemagne nazie.
Ces premières briques posées l'auteur mène quelque réflexions intéressantes par le biais de différents personnages sur les conséquences d'une telle situation : poursuite du génocide, développement d'une guerre froide où les principaux acteurs ne serait plus les occidentaux et les soviétiques mais bien un triptyque Japon, Allemagne jouxtée une Italie fasciste.
Dans un effet de mise en abîme, ce monde héberge un auteur qui a écrit une uchronie décrivant une situation proche, quoique légèrement différente de la réalité que nous connaissons. Cet ouvrage intitulé La Sauterelle se lit en sous main car il est peu approuvé par les forces en présence puisqu'elle s'y voit réduite à l'état de peuples occupés.
Les histoires de différents personnages se croisent s'en pour autant se rencontrer. Certaines amènent le lecteur à s'interroger sur la situation des peuples ayant perdu la guerre et vivant sous une occupation, d'autres présentent la géopolitique du monde tel qu'il aurait pu être, un monde où les vainqueurs finissent bien par être obligés de se trouver un nouvel ennemi.
Ce qui m'a manqué dans cet ouvrage c'est le moment que l'on attend bien souvent au détour de ces chemins croisés où l'on comprend pourquoi ils devaient se croiser. Seulement voilà : "go fuck yourself !", y'en a pas. Je vous invite donc à reboucher le champagne et ranger les petits fours, pas d'apothéose au menu de ce soir, merci, bonne soirée.
J'ai eu du mal à aller au-delà de cette fin, de ce rendez-vous manqué, j'ai eu du mal à essayer de donner un autre sens à ce livre. Et Philip K. Dick ayant un talent certain pour l’insensé, je m'étais résigné à accepter l’inacceptable d'une histoire au sens profond qui était absent ou m'étais inaccessible. J'ai cependant eu le plaisir de compléter ma lecture avec l'analyse présente sur Wikipedia (à lire après l'oeuvre) petit réconciliation de dernière minute avec l'ouvrage au moment de l'écriture de cet article.
Ce que j'apprécie énormément dans K. Dick ce sont ces mondes qui décrivent des situation étrange, invitant à la réflexion, ce que j'aime moins ce sont ces passages difficiles à lire, ces intrigues qui ne mènent à rien, j'ai l'impression d'être inviter au restaurant et d'attendre pour l'éternité des plats qui n'en finissent par d'arriver.
lundi 31 octobre 2011
Philip K. Dick - Le Maître du Haut Château
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