Si l'Etat francais était l'un de ses contribuables il prendrait un crédit à la consommation à chaque fin de mois pour réussir à payer son accès internet, son alimentation et son loyer. Cette situation perdurait depuis 40 ans. Chaque mois, son plus gros budget serait le remboursement de ses crédits.
Le problème de la dette c'est celui-là ; chaque année on creuse un peu plus le trou à l'aide d'un déficit de plusieurs milliards, et on ne creuse pas ce trou parce qu'on investit. Si l'investissement en était la cause ce ne serait pas un problème si important, car pour commencer à rembourser la dette, il suffirait que notre contribuable cesse de placer en bourse ou d'acheter de l'immobilier. Le problème c'est que dans son état actuel, si notre contribuable-état veut arrêter d'emprunter il faut qu'il arrête de manger.
Les espoirs sur la dette ?
La croissance : que notre contribuable arrive à avoir une augmentation salariale sans rien consommer de plus.
L'inflation à travers l'impression monétaire : que notre contribuable se mette discrètement dans sa cave à imprimer des petits billets, environ l'équivalent de son salaire annuel, pour satisfaire ses créanciers.
Dans la réalité ?
L'hypothèse de croissance signifierait que la France devrait viser la croissance chinoise. Ça signifierait un léger changement de paradigme par rapport à la situation actuelle ; comme au gouvernement et ailleurs on n'envisage la croissance que comme le fruit d'un plan quinquennal vertueux, on poposerait donc de tripler le problème de la dette avant de le résoudre (oui c'pas facile à saisir conceptuellement).
La création monétaire, ça revient globalement à léser les créanciers : ils n'aiment pas trop. Si la quantité monétaire augmente pour une même quantité de biens, le prix des biens augmentent. Si votre baquette coute 3€, c'est moins drôle de revoir les 20€ que vous avancez à votre voisin à l'époque où la baguette coutait 0,80€.
Hypothèse non-envisagée
Si notre contribuable regarde un petit peu son style de vie, il peut s'apercevoir qu'il s'achète des sous vêtements Versace, qu'il donne tous les jours 2€ au clochard qui est au pied de l'immeuble où il travaille, qu'il achète 15 DVD par mois et que son alimentation foie gras/caviar laisse à désirer.
S'il pratique la méthode de l'administration française, il vous expliquera que le prix de ses slips ne représente que 3% du problème. Un peu plus tard, le sujet de l'alimentation viendra, certes c'est 10% des dépenses mais ça en impose autour de lui. Quand on parlera du sujet des DVDs, il s'étendra sur l'importance de son rayonnement culturel auprès des pecnos qui, comme lui, vivent au-dessus de leur moyens. Sur le point de la charité il sera intraitable, son statut d'être humain en dépend et lui interdit d'ignorer son prochain.
Notons que ce contribuable aurait la délicatesse, à la différence de l'Etat, de ne payer ces extravagances qu'avec son propre argent.
Illustration trouvée ici
Notre contribuable, il pourrait aussi investir dans sa propre éducation et la recherche, gage de croissance et de désendettement demain !
RépondreSupprimerTout en étant quelqu'un de plutôt sensible à la recherche et la science en général. Je ne pense pas qu'il s'agisse du rôle de l'état d'imposer le dogme qui veut que se soit nécessairement l'investissement le plus censé du monde.
RépondreSupprimerHello mate nicee post
RépondreSupprimer