lundi 6 décembre 2010

Wikileaks : beyond good and evil

Vous connaissez Wikileaks ? Ce site qui balance des infos confidentielles sur Internet, des rapports sur la guerre en Irak, des notes d'ambassadeurs, ...

Wikileaks pose un petit problème pour deux raisons :

  • Il diffuse des informations sans aucun intérêt mais légèrement insultantes du genre Berlusconi serait incompétent, Sarkozy serait susceptible et autoritaire... Ces informations sont très rafraichissantes pour les particuliers, ça montre au moins, qu'au-delà d'une hypocrisie convenue sur le plan diplomatique, il y a quand même des gens avec un sens critique qui ont une vision de la réalité intègrant un peu de bon sens. Par contre c'est un peu chiant de retourner serrer la main à un chef d'état quand il a appris que tu lui avais violemment vomi dessus deux jours plus tôt ;
  • Il diffuse des informations stratégiques du genre : les pays arabes seraient franchement rassurés si les USA s'occupaient du problème Iranien... Ca c'est plus intéressant, et même si la plus part des informations de ce type joue un peu le jeu de l'Amérique, ça permet d'avoir une vision des enjeux géopolitiques un peu moins biaisée par des analyses à deux balles et des prises de position hypocrites. Le côté emmerdant, je ne vous le détaille pas, c'est le même qu'au-dessus, en pire.

Vous froncez les sourcils... Vous avez du mal à prendre position sur l'affaire Wikileaks, mais voyons, c'est facile ... Eric Besson voudrait faire fermer Wikileaks, c'est pas une bonne raison de supporter Wikileaks ça ? Si la société française a besoin de repères, Eric Besson en est assurément un.

Eric c'est un homme simple qu'a pas bien compris que la France n'était pas encore Cuba, alors du coup, il a expliqé" à l'hébergeur du site d'information Wikileaks, à savoir OVH, que ce serait mieux s'ils pouvaient aller voir ailleurs. On ne lui a pas dit que son ministère ne lui donnait pas de droit sur la manière dont les entreprises choisissaient leurs clients...

Eric n'est pas le seul, puisque tout le monde aimerait bien flinguer Wikileaks et son fondateur Julian Assange.

Par exemple, ce gentil Australien était, selon de nombreux médias, poursuivi pour viol en Suède. Seulement voilà malgré un mandat d'arrêt Interpol, le crime n'en est pas un, c'est un délit, et encore, qu'en Suède où on l'appelle le «Sexe par surprise».

Je vois vos yeux s'écarquiller, moi non plus je n'ai pas bien compris. Mais si jamais vous n'aviez pas bien saisi le pourquoi du comment du diamètre des rouleaux de papier cadeau, vous voici informés. Plus sérieusement, si vous couchez avec une suédoise, appelez votre avocat  pour vous rencarder sur le sujet, il semblerait qu'une capote qui craque soit plus gênante sur un plan légal que médical chez les scandinaves.



La vrai question de fond du sujet Wikileaks est naturellement celle de la raison d'état et du secret d'état qui l'accompagne dans ses déplacements... Non, Julian Assange n'est pas un criminel, il contribue à un monde moins hypocrite, des citoyens mieux informés et des gouvernements plus responsables. L'individu prime face à une représentation idyllique d'une collectivité qui s'appelle l'état.

Si vous avez envie d'aider Wikileaks, ça se passe par là. Si le site n'est pas accessible, je vous laisse regarder chez Bluetouff.

Je vous invite à vous rappeler de ce slogan accrocheur : «We do not forgive, we do not forget. Expect Us» et donc à boycotter Paypal qui s'est permis de bloquer les paiements vers Wikileak et accessoirement Amazon qui a viré Wikileaks de son cloud.


3 commentaires:

  1. quiconque a vu Ennemy of the State, avec Will Smith, ou Jason Bourne 1 (la scene de l'avis de recherche par la police française) a bien compris qu'il vaut mieux se mefier de la machine étatique plutot que de wikileaks.

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  2. Je peux t'en citer plein d'autre des comme ça ! ;)

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  3. We kill X
    Wikileaks est devenu votre seconde planète.
    Vous y construisez des palais, vous vous enrichissez sans délai et vous communiquez entre vous sans difficulté.
    Tout y est accessible, mais sous le mode virtuel : le pouvoir, le sexe ou l’argent… tout y est virtuel.
    Vos amours n’ont plus rien de réel.
    Vos liens sont imaginaires.
    Et vous-mêmes, qu’êtes-vous devenus ?
    Des numéros ? Des pseudos ! Des antihéros.
    Ne faites pas cette tête, Wikileaks est un jeu. Rien qu’un jeu !
    Mais ne le jouez pas… si vous n’êtes pas capables de jouer avec le feu.

    http://www.tueursnet.com/index.php?journal=WekillX

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