Les incohérences, les incohérences, les incohérences, ces petits points qui font de la démonstration par l'absurde un outil rhétorique intelligent, performant et simple.
Alors aujourd'hui j'aimerais vous parler de ce monopole du cœur cher à tous ceux qui chérissent le socialisme moderne : l'amour de l'étranger (particulièrement s'il est pauvre et issu d'un pays pourrave)... Personnellement, j'aurais du mal à me positionner contre l'immigration (voir même, je ne le fais pas) mais j'ai du mal également à concevoir comment le socialisme peut s'accommoder d'une absence de frontière.
Prenons comme définition du socialisme, un système où les ressources sont redistribuées (avec plus ou moins de largesse) suivant le principe du "à chacun selon ses besoins". L'analyse sous l'aspect individualiste (i.e. chaque individu se préoccupe en premier lieu de son intérêt propre) donne un rendu cocasse que je vous livre ici :
Option 1 : notre pays socialiste fonctionne bien par rapport aux autres pays qui l'entoure. C'est Noël, c'est donc l'opportunité pour les individus avoisinants de venir chercher un meilleur niveau de vie qu'ils obtiendront tant que la redistribution leur donnera plus que ce qu'ils n'auraient eu en restant dans leur lieu de départ. Il va donc entrer des individus jusqu'à saturer le surplus de richesse produit sur le territoire. Ainsi le pays va très vite essoufler sa vigueur économique pour revenir à un statut quo entre son niveau de vie par tête et le minimum des pays avoisinants puisque vont rentrer en priorité sur le territoire ceux qui seront favorisés par la redistribution.
Option 2 : notre pays va mal (encore une fois par rapport aux pays qui l'entoure). Cette fois le flux migratoire s'établit dans l'autre sens, et partent en priorité, ceux qui peuvent s'en sortir mieux en travaillant sur d'autres terres et avec eux, c'est la richesse qui s'en va, elle suit les individus les plus productifs, les plus susceptibles de gagner de leur départ. La situation de mauvaise, passe donc à pire.
Dans le premier cas, on voit un ministère de l'immigration visant à réguler celle-ci, dans le second, il s'agirait plutôt d'un mur de Berlin pour brider le flux migratoire.
L'illustration vient d'ici
Le socialisme implique la fermeture des frontières. Une politique libérale fondée sur un système de droits individuels permet la libre circulation des personnes. Si le socialisme avait le souci des pauvres, il serait pour le libre échange, mais on voit bien que la hausse du niveau de vie des pays pauvres par le libre échange de biens et services lui pose un problème ; il ne conçoit le développement de ces pays que par l'aide... Je recommande la lecture de ce billet : Qui a construit le mur de Berlin ?
RépondreSupprimerTotalement logique. d'ailleurs sur le plan plus macro, les modeles keynesiens classiques fonctionnent optimalement en économie fermée, et en hypothese de main d'oeuvre non mmobile. Faut vraiment que les socialistes comprennent que le socialisme ne peut etre que national.
RépondreSupprimerDrôle de réflexion.
RépondreSupprimerD'abord, tu confonds socialisme et marxisme-léninisme.
Je ne me sens donc pas visé du tout par ce billet.
Ensuite, je ne vois pas comment le socialisme ne pourrait être que national, vu que l'économie elle-même est internationalisée.
Par contre, ce qui est vrai, c'est que l'on réfléchit à l'échelle où on se trouve. On pense comme membre d'une nation et on conçoit donc nos projets à cette échelle, ce qui est somme toute assez cohérent.
C'est gentil d'avoir pris le temps de répondre. Il ne me semble pas avoir fait plus de restrictions que cela sur ma définition du socialisme, un redistribution des richesses vers ceux qui en ont le moins, je n'ai pas dit dans quelle mesure, si ce n'est qu'elle est imposée par l'état.
RépondreSupprimerCa rendre dans ta définition je le suppose non ?
Le socialisme est borné à réfléchir à l'échelle nationale puisque la politique se fait à cette échelle. Si internationale soit l'économie, les lois sont nationales pour la pluspart...
Quand je parle nationalisme, je ne parle pas de stratégie à l'échelle nationale, je parle limiter les échanges avec l'extérieur, le sens traditionnel quoi !
Ce sont les socialistes qui ont inventé l'idée d'"Internationale" en premier. L'idée a souvent été de faire passer le politique à l'échelle de l'économie, sans succès il est vrai, d'où le repli sur le national.
RépondreSupprimerLe mur de Berlin a été construit par les Soviétiques, d'où ma réflexion.
Les soviétique avait leur vision du socialisme, l'interrogation de l'article est plus de savoir si un socialisme qui marche et souhaite perdué ne doit-il pas devenir national (ou internationale) mais en tout cas fonctionner en vase clos.
RépondreSupprimerOui, c'est sûr que la planète est un vase clos. Dans ce cas, tout le monde est dans cette logique.
RépondreSupprimerNon, certains systèmes ne se détériorent pas à travers le contact vis à vis de l'extérieur.... (je t'avouerais que j'ai l'impression qu'on se comprend mal).
RépondreSupprimerIl est vrai que l'écrit peut poser problème dans la compréhension mutuelle.
RépondreSupprimerDe nombreux pays sont en économie partiellement redistributrice et fonctionnent. Ce sont les pays qui partageaient totalement qui se sont effondrés, mais je ne crois pas que cela soit dû à leur fermeture. Plutôt à la dictature à mon avis.
La dictature ne ruine pas un pays, mais ça reste discutable.
RépondreSupprimerMon propos est de dire qu'un pays ouvert et redistributeur va attirer des tiers venu pour tirer parti de la redistribution, mais jamais de tiers venu pour y contribuer. Ce schéma créé un système qui ne perdure pas sur le long terme (après je t'accorde que la définition du long terme est à discuter).