mardi 18 décembre 2018

Je doute de ce que vous dîtes

J'ai un petit peu envie d'écrire ces jours-ci, du mal à me figer sur un sujet. La violence qui a nourri la France, la niveau des débats qui franchement pourrait être un sujet de révolution en lui-même.

Mais je pense que j'ai réussi avoir un esprit critique digne du 21ème siècle, je voulais vous en parler.

Je ne prends plus rien au sérieux, en particulier si le contenu pourrais m'être utile, car s'il pourrait m'être utile, je pourrais en faire quelque chose, ce quelque chose pourrait intéresser quelqu'un, ce quelqu'un pourrait avoir lui-même produit ce que je lis.

Mais au fond on s'en fout, peu importe l'incarnation de la fange, ça ne semble pas vraiment généré de révulsion chez beaucoup.

Pour ma part le dernier reflux scato-gastrique m'a été causé par Le Refuge. En mai 2017, Cyril Hanouna avait fait un canular téléphonique à un homosexuel, quelques jours après, le Refuge annoncait l'angoisse qu'avait déclenché la blague stupide dans la vie du jeune homme. Si toi tu t'en veux lire, c'est-tu donc par là https://www.lemonde.fr/big-browser/article/2017/05/22/cyril-hanouna-la-blague-de-trop_5132010_4832693.html

Mais, il y aura eu un peu plus d'un an écoulé avant que l'étron n'entre en contact avec la surface de l'eau et nous claque à l'oreille ce plouf si caractéristique de la déjection. Le Refuge vient donc d'admettre que tout ceci n'est qu'une invention. Ca c'est ici: https://www.lci.fr/medias/canular-homophobe-de-cyril-hanouna-dans-tpmp-l-association-le-refuge-admet-avoir-invente-un-faux-temoignage-de-victime-adolescent-en-detresse-2105906.html

Pour le bien de la cause, j'imagine. Si convaincu de faire le bien on peut travestir la vérité, mais allons et glorifions donc. Des petits trafics de statistiques économique, aux rumeurs de viols des gros porcs qui mettent des mains au cul. N'auriez-vous pas vu des juifs manger des enfants récemment ? Je connais quelques barbus que ça pourrait intéresser.

Et franchement, entre inventer la vérité, et la masquer il n'y a qu'un petit pas. Si la fin justifie les moyens, ça dépend donc de votre fin.

Le parasite créatif ne serait pas au sommet de sa splendeur s'il n'avait personne pour le supporter.

Les médias se sont modernisés. Hier on vendait un journal, plus ou moins convaincu qu'une ligne éditoriale et que la qualité du contenu forgeait les ventes. Aujourd'hui on mesure l'audience finement ... et malheureusement, même si on méprise toujours la presse people, la formule marche, contenu pas cher, titre accrocheur. Par accrocheur, j'entends "putassier". Soyons objectif, quand Le Monde, Libération ou Le Figaro s'insurgent contre les fake news, c'est surtout parce que c'est un tir à pas cher sur la concurrence. Car si on ne forge pas l'actualité, on fait tout de même avec ce qu'on a pour satisfaire la hargne de son audience. Ca doit liker sur Facebook, ça doit commenter, car le bruit c'est l'action.

Le journaliste moderne tient plus du scénariste que du journaliste, c'est de la mise en scène, du photoshop pour des unes pas trop offensives ou pour créer un peu de choc. Du relais d'information ou de statistiques sans une once de vérification, de la sélection de passage à la simple répétition des statistiques arrangeantes.

Se croyant mériter un prix Pulitzer pour leur sagacité, ils mériteraient un prix Goebbels pour leur mauvais foi. Les réseaux sociaux qui furent pendant un temps un lieu de discussion, on vu la victoire des trolls, les autres se sont tus.

 "J’ai appris il y a longtemps, jamais se battre avec un cochon. Tu te salis, et de plus, le cochon lui aime ça." G. B. Shaw.

Il ne reste que les cochons. Avant ils s'insurgeaient sur des articles du Gorafi comme un taureau devant un chiffon rouge. Fort heureusement, les officines médiatiques ont trouvé de quoi leur faire partager leurs articles à coup de titres semi menteurs. Exemple superbe, que Gilles Le Gendre soit "trop intelligent" ou pas, que vous pensiez que c'est un con ou pas, il est mensonger de sortir ses mots de son contexte, la vidéo un peu moins tronquée est ici https://twitter.com/publicsenat/status/1074563923506950144 mais le texte du tweet est tout autant un appeau à troll.

Il faut reconnaitre qui si les journaux un peu pourraves portent souvent du côté conservateur du plateau. Le flan Jean Jaurès s'étoffe pour sa part de pseudo neutralité, bénévolat ou intellectualisme, Le Refuge est un bel, exemple, les campagnes mensongères de la PETA méritent également leur prix.



Bel exemple, Monsieur Lordon, https://twitter.com/LeMediaTV/status/1074631543560105987 qui doit probablement être systématiquement annoncé par ses titres de noblesse de directeur de recherche, du CNRS, sociologue ou d'archimage au sceptre rouge mais se complet dans un verbiage aussi peu compréhensible qu'objectif. Dyson travaillerait sur un brevet, consistant à clôner Frédéric Lordon tout en ôtant le son, idéal pour faire circuler l'air en hiver.

La moindre discussion sur l'égalité de salaires entre hommes et femmes est constitué pour moitié de chèvres répétant des chiffres dont ils ne connaissent ni la méthode de calcul, ni l'origine et de veaux répétant des arguments vides pour le simple plaisir d'agacer les premiers. Les discussions climatiques suivent la même logique. La bienpensance n'est pas seule à justifier un raisonnement.

Finalement, le doute cartésien s'étend un peu, la certitude étant là, que quand vos sources d'information ont toutes troqué leur objectivité pour vous manipuler, il s'agirait de les remettre sérieusement en cause.

Vire-je au conspirationisme ?



"Vire-je" ?!? Lordon sort de ce corps !


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