vendredi 24 octobre 2008

Autour des subprimes

Néocapitalisme, néolibéralisme, capitalisme financier, ce sont les principaux qui me viennent à l'esprit. Tous ces mots qui aujourd'hui fleurissent dans bien des bouches comme des fleurs poussent sur du fumier, symbolisent un désarrois et un vide intellectuel profond quand à la découverte d'arguments politiques valables.

Ça fait quelques temps que l'on ne compte plus vraiment le nombre de personnes qui se sont découvert une connaissance profonde et haineuse des marchés et de la finance en général. Ça jubile à gauche, ça jubile à droite, bref... le royaume des cieux leur est ouvert, puisque personne n'est réellement capable d'expliquer le problème : cupidité... C'est certes la racine de tous les maux, mais est-ce que la recherche d'un pouvoir toujours plus grand n'est pas cupidité ? C'est franchement dans l'air de voir l'état s'ériger en héros voir en héraut dans un problème qui n'est pas étranger à son intervention... Il est quand même sublime notre président quand il se perd en oxymores.

Bref, un petit peu de blabla pour justifier ma fainéantise et adoucir mon plagiat. Je savais que je pourrais trouver un cours résumé du pourquoi les subprimes sur le blog de Vincent Benard : Objectif Liberté. Mais je n'ai pas eu le courage de chercher, mais grâce à la beauté d'Internet, Lomig l'a fait pour étayer son article sur cet anti-capitalisme qui s'affirme. Un peu comme lui, ce qui m'inquiète le plus dans cette crise, ce sont ses implications politiques. Un de mes amis prévoit un joli score pour le facteur aux prochaines élections, chose d'autant plus inquiétante pour un parti (Nouveau Parti Anti-Capitaliste) qui :

  • N'a de nouveau que le nom (et non pas le "non") ;
  • Masque ses véritables intentions, en parlant de ce qu'il conteste et non pas de l'alternative qu'il propose... C'est vraiment affligeant de voir des communistes se mettre à la publicité.
J'aimerais simplement me dire que les gens ont appris avec le temps : ce qui a suivi la crise de 1929 n'a rien amené de bon politiquement.

Pour appuyer mon discours autour des libertés, voici les sept points relevés par Vincent Benard :

« 1. Dans une société libérale, jamais l’état n’aurait créé un oligopole financier (Fannie Mae et Freddie Mac), forcé pour des raisons politiciennes de racheter en masse des prêts de qualité très médiocre, hors de toute considération économique.

2. Dans une société libérale, jamais l’état n’aurait pu faire croire à des pauvres qu'il les aidait en votant des lois obligeant les banques à leur prêter de l'argent hors de tout critère habituel de prudence.

3. Dans une société libérale, jamais les propriétaires installés n'auraient pu, via leurs mairies, ériger des barrières réglementaires toujours plus hautes à la construction de nouveaux logements, par des lois de zonage qui ont fait exploser les prix immobiliers et artificiellement gonflé de 4 000 milliards de dollars la bulle que l’on sait.

4. Dans une société libérale, jamais les dirigeants de banques n'auraient cru pouvoir compter sur la garantie de l’état et sur l'argent du contribuable pour couvrir leurs fautes, sans payer à titre personnel un prix très lourd pour leur irresponsabilité, voire leur malhonnêteté. Les établissements financiers auraient dû organiser d’eux-mêmes et sur leurs fonds propres la garantie des déposants des établissements déficients.

5. Dans une société libérale, aucune administration, aucune majorité politique ne pourrait exonérer certaines entreprises (comme Fannie Mae, Freddie Mac et leurs dirigeants, ou certaines banques d'affaire) des obligations nées du droit commun sous prétexte que cela arrange tel ou tel politicien.

6. Dans une société authentiquement libérale, les taux d’intérêts ne pourraient pas être manipulés par des élites déconnectées des réalités économiques. Le prix de l'argent ne pourrait être que le reflet de l’offre et de la demande de moyens de paiement, et ne pourrait indéfiniment rester artificiellement sur ou sous-évalués, limitant, voire empêchant la formation de bulles spéculatives.

7. Dans une société libérale, le législateur se ferait un point d’honneur de ne pas taxer abusivement la réussite, ce qui permettrait de fonder notre développement sur la saine accumulation de capital, et non sur le développement de bulles de crédit successives. »


4 commentaires:

  1. Merci de citer mon modeste article de réaction à un débat radio.

    Je rejoins ton analyse, et espère que nous nous trompons...!

    Sinon, le fait d'utiliser le terme "néolibéralisme" suffit à montrer la pensée de celui qui s'en sert : anti-libéral.

    J'en ai parlé ici : http://www.politique.blomig.com/2008/06/24/la-verite-sur-le-neoliberalisme/

    à bientôt !

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  2. J'ai du mal à suivre tout ce que tu écris, car tes articles n'ont de modeste que leur auteur et pas leur fond !

    Tu es productif qualitativement et quanlitativement, je n'arrives pas à te suivre.

    J'espère aussi que nous nous égarons, ... mais j'en doutes. J'espère te voir à la prochaine République des blogs !

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  3. Bonjour

    Des écrits intéressants. Sur tes conseils, je suis allé voir objectif liberté.

    Je ne suis pas dans ces perspectives.C'est à dire pas libéral politiquement. Finalement peu importe. Cela nourrit la réflexion.

    A bientôt

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  4. Je pense aussi que l'important est de réfléchir. Le côté tout est de la faute du marché, me dérange idéologiquement et je suis content de voir quelqu'un qui s'y connait démontrer le contraire.

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