Bienvenue en 2017, où il est raciste de ne pas manger de couscous, machiste de tenir une porte ouverte et méprisant de parler à une femme que l'on ne connait pas.
Un peu étrange que ce paysage pavé des meilleurs intentions du monde.
La moindre conférence qui s'oriente un tant soit peu vers la gestion humaine aborde ces sujets, dont beaucoup sont devenus tendances et consensuels. Ce ne sont plus des sujets de discussion mais des mantras d'appartenance sociale.
C'est d'ailleurs devenu pour beaucoup un accessoire de mode prisé de pouvoir se trouver victime de leur orientation sexuel ou de leur race. Mais bizarrement ce discours de tolérance s'érode très rapidement et n'arrive pas à mordre sur des sujets de fonds.
Tous le monde est occupé à calculer dans chaque lieu qu'il estime important le ratio du nombre de paires de seins et du nombre de paires de couilles. Préoccupation d'un degré d'éveil impressionant qui nous fait nous demander à quel point ces comptables génitaux ont dépassé les traits qu'ils prétendent haïr chez l'autre.
Comme l'expliquait Morgan Freeman, le racisme sera mort le jour où on arrêtera de considérer qui est noir et qui est juif.
Plus troublant peut être, ces personnes qui approchent ces sujets comme une maladie. Hardant de défendre un homosexuel rejeté en société : "ce n'est pas de sa faute, il ne choisit pas". L'argument me blesse, là où l'occasion pourrait donné de rappeler à chacun ce qu'est la tolérance et où les choix de l'autre ne sont pas les leurs. On choisit de présenter ce que l'on souhaite défendre comme la pire des tares.
Bataillant contre ces maux, combattant pour un monde plus ouvert et plus divers, ils regardent d'un oeil bienveillant tous les réglements qui s'agrègent et s'entremêle pour les soutenirs. Un monde où de plus en plus de métiers recrutent par réglement ou par norme sur des critères plus que douteux, qui, s'ils oeuvrent pour une chose, ne sont que le phénix des corporations du moyen âge. L'envôlé des prix de certaines écoles reconstituant avec entrain un système de charges. Ou l'accréditation d'exercer n'est donné qu'à celui qui a pu s'offrir un diplôme fantasque.
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