mercredi 7 juillet 2010

Liberté d'expression en France : constat

La FNAC a pris la décision de licencier les employées qui avaient choisi de présenter cette photographie magnifique d'un français qui a trouvé un usage au drapeau. Faut quand même l'en remercier, ça faisait quelques temps que je me demandais à quoi pouvait bien servir ce truc ; du coup il m'a rendu un fier service.

C'est des mecs qu'ont des testicules à la FNAC, faut déjà se rappeler de Denis "je-sauve-mon-business-à-tout-prix" Olivennes, il était très mignon dans le rôle du bon à rien prêt à tout. Mais manifestement, ce n'était pas la tête pensante, et le licenciement est motivé par le fait d'avoir "associé l'image de l'enseigne" à une oeuvre mal vécue. C'est beau de faire de la culture sans laisser la liberté d'expression : "vite, vite, un tube qui nous parle d'amour, de solidarité et de méchants riches", un truc bien consensuel.

Je me délecte de l'ironie de la situation :

  • Un mec se torche le cul avec un drapeau français ;
  • Jappements à l'UMP comme quoi la Fédération des Retraités, des Assistés et des Nantis Contre l'Expression (FRANCE) se fait insulté son drapeau ;
  • Du coup la FNAC voit mal le coup pour faire passer ses prochaines lois et s'offusque à son tour ;
  • Les nanas ayant fait la sélection pour l'expo se font jeter.
Parce qu'en France on se torche pas avec le drapeau, mais on le fait avec les principes, la liberté d'expression : «Oui mais faut pas trop parlé politique». L'intégrité de l'état et des représentants du peuple j'en parle même pas. Je récapépète la gueule de la république irréprochable ?
  • Guillon, le bouffon qui n'a pas plu au roi et un peu trop à ses sujets, viré de la radio/service public. On est là pour faire de la qualité messieurs dames, si vous voulez voir des programmes qui intéressent les gens demandez au privé ! Au passage, je vous conseille l'avant dernière chronique du bonhomme qui est plutôt sympathique ; la dernière étant un peu trop teinté de nombrilisme à mon goût.
  • Albanel : recyclée dans l'industrie qui lui dictait ses lois ;
  • Da NKM, da matrone von da Web qui a eu le mérite de montrer, la secrétaire d'état à l'économie numérique, qui a, coup de bol, de la famille dont le business marche super bien, dans l'économie numérique celui-ci aussi ;
  • Woerth dont la Madame est fiscaliste.
Naturellement tout ceci pourrait être parfaitement normal, moral et légal, mais ça sent tout de même le conflit d'intérêt bien fort.

A propos qui est celui qui a des amis du côté de la trop tendance carte d'identité numérique pour le fichage automatisé et systématique des internautes. Demain : impossible d'aller sur un site de cul tranquille en toute probabilité.

J'ai trouvé ça sur un album identitaire, j'ai pas pu me retenir


4 commentaires:

  1. Concernant l'« affaire Guillon », le seul problème, c'est que Radio France, et donc France Inter, soit publique, et donc soumise aux pressions du gouvernement (l'employeur).

    On aurait pu s'opposer au licenciement de Guillon s'il s'était agi d'une radio privée.

    Mais à partir du moment où elle appartient à l'État, ce dernier est légitime à licencier.

    Évidemment, ce n'est pas la privatisation de l'audiovisuel public que défend la gauche...

    Quant à l'affaire de la Fnac et du drapeau tricolore, je n'ai pas trop vu où était le « politiquement incorrect » (thème du concours) dans le tableau : la francophobie est devenue partie intégrante de l'identité nationale depuis que les soixante-huitards se sont emparés de la France. C'est dommage que les libertariens les suivent dans cette voie.

    Il y a plus urgent que de se torcher sur le drapeau tricolore, si tu veux mon avis...

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  2. Content de te voir commenter ici. J'ai du mal à saisir en quoi le statut public de France Inter (que je critique avec ferveur) justifie la non-critique du licenciement de Guillon. C'est pire, c'est l'interventionnisme qui vient s'occuper de maintenir un prétendu niveau culturel et vire en répression quasi directe d'un point de vue politique. La culture sans la liberté d'expression ça s'appelle la Star Académie et TF1 fait déjà.

    Je trouve que les gens qui s'offusque de ce torchage de cul sont plus nombreux que les autres. En particulier dans les médias, c'est souvent que l'on chante cocorico. De mon côté, je ne suis pas patriote, mais pas non plus francophobe, je regarde le monde qui m'entoure en fonction de ce qu'il fait dans le présent et pas de prétendues origines communes qui le ferait briller plus fort à mes yeux. Les soixante-huitard ne se bornent pas non plus à la France, il faut leur reconnaître, c'est l'Occident au sens civilisationnel large qu'ils rejettent et considère comme coupable par essence de beaucoup de maux.

    Je pense que quelle que soit l'urgence, il ne faut pas fouler au pied les principes qui nous sont chers, ici la liberté d'expression.

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  3. Pour France Inter, ce que je veux dire, c'est que ce type de pression est inévitable en contexte étatique. Je sais que tu es pour la privatisation de l'audiovisuel public, et c'est pour cela que je dis qu'il faut présenter le cas Guillon comme un cas typique de la dérive inhérente aux sévices publics.

    Il faudrait dire, en gros : vous voulez la liberté d'expression ? Soutenez la privatisation ! Et c'est là qu'apparaîtrait le paradoxe des gauchistes, qui ne sont pour la liberté d'expression que quand elle leur profite. Par exemple, on entend peu Pascal Salin à la radio publique sur la crise...

    Quant à la Fnac, je note que ce ne sont pas les vrais responsables qui ont été virés, mais des exécutants. Je ne dis pas que ces licenciements sont légitimes, mais je ne vais pas les défendre : je m'en tamponne, quoi. :)

    Je ne dénie pas à ces gens le droit de se torcher sur le cul sur le drapeau qui, par défaut, me représente, mais je me réserve celui de me foutre de leurs tourments...

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  4. Parfaitement d'accord pour France Inter, en soit le fait de virer Guillon devrait plus être une satisfaction puisque cela nous donne raison. Du côté du torchage de cul avec le drapeau, c'est en l'occurrence des pressions d'Etat qui ont également agies, de l'ingérence du politique dans une affaire privée.

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