samedi 27 décembre 2008

Chaîne de Noël : en retard

Après un tag du journal Libertas, je me dois de vous divulguer les six livres qui me représentent le mieux, donc je vous épargne toute divagation autour de la notion de représentation d'un être humain à travers un livre. Voici donc dans l'ordre :

  • 1984, de George Orwell : la contre-utopie de référence ;
  • Fight Club, de Chuck Palahniuk ;
  • Le Traître, de Matthew Stover : là, il faut peut-être que je m'explique, parce que les produits dérivés de Star Wars ne sont généralement pas des ouvrage d'une grande profondeur d'esprit. Le Traître fait exception dans la série car il amène une reflexion sur les différences culturels et sur la valeur de la souffrance ;
  • Les Robots, d'Asimov, je n'en ai pas franchement apprécié le style un peu plat à mon goût mais ce fondement de la science-fiction à sa place ici ;
  • Le Cid, de Corneille ;
  • Les Fourmis, de Bernard Werber, ouvrage superbe et ludique ayant fait découvrir un auteur de talent.


vendredi 26 décembre 2008

??! ! ?

J'ai un don pour être toujours "émerveillé" par la stupidité de mes congénères (j'ai presque envie de mettre mes guillemets entre guillemets).

C'est fou ce qu'il est possible de faire faire à une bande de demeurés crédules. Je vous emmène au Burundi (enfin façon de parler : j'mets pas les pieds là-bas moi). Au programme quelques visites de sites naturels locaux pillés par des multinationales étrangères, au menu : rien (c'est l'Afrique ici) et au cabaret : massacre d'albinos une comédie romantique où l'auteur démontre que les malheurs de l'Afrique ne sont peut-être pas tous imputables à la culture occidentale, aux colonies et à l'esclavage.

J'y vais un peu fort parce que les Burundais semblent avoir atteint un état enviable pour beaucoup de pays africains à savoir : une certaine stabilité politique. Donc on oublie l'alimentation et la gestion des ressources naturelles, restons sur l'état d'ébêtement qu'a suscité cet article au sein de moi-même...

On chasse des êtres humains pour en faire des gri-gris, quand je dis "on chasse", je devrais également rajouter : on saigne et on démembre vivant pour pouvoir ensuite confier le produit de la récolte à un grand sorcier qui "fait revenir ta femme et le pognon que t'as placé chez Madoff". Mégateuf Wayne !

Je ne jette pas le regard prétentieux d'un petit blanc sur des populations dont la crédulité m'impressionne, non : je pense que l'on peut facilement trouver aussi con parmi mes compatriotes. Ce qui m'intrigue c'est la différence radicale qu'il peut y avoir entre le top de la population humaine : c'est vrai quoi ! On croise des types sympas de temps en temps. Mais à l'opposé : le fond de l'humanité, pour lui je ne mets pas d'emphase : on est tous le con de quelqu'un.

Je pense que ces faits divers macabres sont l'occasion de demander aux gens de s'interroger au-delà de l'horreur : et vous, qu'est-ce que l'on vous ferait faire en vous manipulant ?

Vos voisins, amis, parents, collègues, ... combien votent par eux-mêmes ? Mais surtout combien votent sans vraiment savoir pourquoi ? Combien votent parce que "des gens sont morts pour ça" ? Bref combien ne votent pas pour leur idées mais parce qu'on leur a fait une vente ?


mercredi 24 décembre 2008

Il a bon dos le marché

Un seul maître mot aujourd'hui : "la régulation"... On va lui apprendre au méchant marché ! Mais :

  • Vous permettrez que je regroupe les taxes avec les prélèvements obligatoires : dans les deux cas on prend votre argent sous prétexte de savoir mieux que vous où le placer. Donc quand l'état suce copieusement 50 % du PIB : je pense qu'il devient un acteur majeur de l'économie et par là un des premiers responsables quand celle-ci tourne au désastre ;
  • On oublie souvent l'effet parasite d'un état qui fausse le marché sur l'économie : regardez la publicité et dites moi lesquels ne sont pas soit directement financées, soit susciteées par une remise ou une subvention quelconque. Tous ces gens qui passent du temps à étudier la loi ou faire du lobbying ne produisent pas réellement plus qu'un spéculateur ;
  • En ces temps de serrage de ceinture, un seul élément me parait réellement soulager la population. Je veux dire le consommateur himself, et pas des industries agonisantes à qui on veut faire impérativement gagner un sursis et faire oublier leur erreur de développement ou de placement (banque / automobile / ?). Cet élément quel est-il ? Le prix de l'essence qui baisse d'environ 40 % par rapport à son plus haut pardi ! Mais là, on souffle doucement et quand on en parle, on hurle parce qu'avant c'était cher et c'est toujours de la faute de ceux qui s'échangent de l'essence sans en produire ou en consommer... Néanmoins ce soulagement était à la portée de nos dirigeants, mais enlever une taxe : c'est trop compliqué. D'ailleurs une mesure qui donne du pouvoir d'achat réel n'a pas de raison d'être, puisqu'elle spolie le travail national pour enrichir des enculés d'anciens pauvres, en français : vous risqueriez d'acheter chinois. Naturellement ça arrache la gueule aux humanistes de souche de reconnaître que la mondialisation c'est aussi une meilleure situation pour les pays asiatiques et que par un mépris congénital et patriotique ils ne supportent pas de les voir faire quelques choses de mieux ;
  • Les licenciements qui font la une à chaque JT nous rappellent à quel point notre bon système social est un ralentisseur pour les entreprises. Heureusement quand vient la crise on peut ressortir tous les licenciements que l'on s'était mis sous le coude. Vous préférez quoi : être licencié pendant la crise ou en période "normale" ?


Vous n'avez pas cliqués sur les liens ? Vous avez donc raté un excellent article sur hashtable ainsi qu'un écrit de Bastiat.


lundi 22 décembre 2008

Service public et droit de grève : une incompatibilité ?

Avant d'avancer ma réflexion quelques présupposés discutables mais que nous admettrons ici :

  • Le service public va de pair avec un monopole qui est soit légal, soit générer par un biais en défaveur des autres acteurs ;
  • La grève implique une baisse de la qualité ou une cessation pur et simple du service ;
  • Le personnel employé au sein des services publiques bénéficie le plus souvent d'une garantie de l'emploi.
Ainsi donc en considérant une activité comme relevant du service public l'état retire au consommateur sa liberté de choix puisqu'il construit un monopole. Le motif de cette privation de liberté est souvent l'instauration d'un service de meilleur qualité ou d'un meilleur coût.

La grève autorisé au sein de ce service implique une cessation du service ou un service de moindre qualité. Ainsi la grève nous fait aboutir dans un schéma cocasse d'un état qui coupe la concurrence au motif d'une protection du consommateur et qui laisse ce service s'interrompre ; laissant par la même occasion le consommateur dans une situation de néant face au service qu'il désire.

Qui plus est, je pense que l'équilibre pourrait largement être trouvé dans cette garantie de l'emploi sacro-sainte qui pourrait attendre en contrepartie l'utilisation d'autres moyens de communication que le droit de grève.

Simple exemple : le transport. La France : un état qui privilégie les transports en commun au détriment non voilé de l'automobile :
  • Taxe sur les produits pétroliers ;
  • Force de police mobilisée à 75 % pour la répression des conducteurs (source : mes yeux), parmi les 25 % restant, on notera 20 % des effectifs mobilisés pour des contrôles au fasciés (basané le fasciés de préférence) ;
  • Routes toujours plus lentes au motif de la sécurité ;
  • Stationnements payants.
Et sur Paris depuis une semaine : impossible d'arriver à l'heure à un rendez-vous, qu'il s'agisse de colis piégés, de grévistes ou d'actes de malveillance, aucune excuse ne me parait acceptable pour justifier le dysfonctionnement d'un système que l'on m'oblige à utiliser.


samedi 20 décembre 2008

Boris Vian - Et on tuera tous les affreux

Dernière nouvelle du livre que je viens de clore des oeuvres de Vian publiées sous le nom de Vernon Sullivan, Et on tuera tous les affreux montre encore une fois la virtuosité de Vian qui sait se transformer en auteur de talent dans tous les styles auxquels il s'essaye.

Cette fois, c'est un policier dans un style brillant et éclatant. L'ambiance noire d'une amérique d'après guerre donne un cadre à une enquête sulfureuse montée autour de photos aussi glauques que mystérieuses.

J'ai bien plus accroché que sur les deux nouvelles précédentes retraçant des itinéraires macabres, cette fois le ton est plus léger, plus enjoué.

Vian me surprendra toujours autant, j'en arrive presque à me demander s'il n'aurait pas influencé le style de San Antonio/Frédéric Dard.


lundi 15 décembre 2008

Réseau de neurones et finance de marché

J'avais déjà pris le temps de détailler ici le fonctionnement d'un réseau de neurones :

J'ai toujours (enfin depuis que je les connais) éprouvé un certain respect pour la puissance des réseaux de neurones. Tout ce culte pour une seule propriété : celle d'approximateur universel ; que veut dire ce mot compliqué ? Tout simplement, qu'en théorie un réseau de neurones respectant certains critères est censé pouvoir réussir après apprentissage à donner approximativement de n'importe quelle fonction (plutôt balaise le petit père).

Pour traduire imaginer un système mathématique comme une grosse machine qui prend un paquet de nombre en entrée et en renvoi un autre paquet calculé en fonction des précédents en sortie. Un réseau de neurones apprend à mimer cette machine, juste en regardant des couples entrées-sorties.

La base de l'analyse technique repose le présupposé que les marchés contiennent en interne (c'est-à-dire dans les cours) les facteurs expliquant leurs variations futures. Cette approche est méprisée par la plus part des professionnels de la finance puisqu'elle ne s'applique sur aucune explication rationnelle mais sur des méthodes empiriques statistiquement véridiques.

Sachant que l'analyse technique ne me parait pas aussi méprisable qu'elle est méprisé, j'envoie donc la sauce pour essayer de créer un réseau de neurones cherchant à déduire la valeur d'un indice boursier en fonction des cours des quinze jours précédents de l'indice et d'autres indices de même ordre.

Parmi les indices : Nikkei, Standard&Poors, CAC40 et Footsie, au total : une dizaine. Pourquoi ? Simplement parce que ces indices sont pour la plupart corrélés entre eux ainsi nous pouvons espérer qu'en les réunissant notre réseau sera moins sensibles aux facteurs aléatoires ou externes aux marchés.

Mais là j'ai eu beau trifouillé la structure de mon réseau : sa taille, paramètre d'apprentissage et les données en entrée, résultat : néant.

Je dirais que l'important dans un échec n'est pas l'amertume qu'on en retire, mais les enseignements que l'on en tire :
  • Mon réseau n'était probablement pas adapté, des réseaux bien plus poussés existent mais je ne les maîtrise pas suffisamment pour faire mes conneries avec ;
  • Les marchés financiers ne contiennent pas tous les facteurs justifiant leur évolution : entre autre les effets d'annonces qui génère des variations ponctuelles et brusques mais surtout et heureusement l'économie (dite réelle).


dimanche 14 décembre 2008

Boris Vian - Les morts ont tous la même peau

«Taper sur la figure de ces crétins qui se soûlent au lieu de faire l'amour, parce qu'à jeun ils n'osent pas.»

Boris Vian


jeudi 11 décembre 2008

"Hep petit ! t'es qui pour ouvrir ta gueule ?"

Je me lève ce matin pour entendre sur B.F.M. la haine de notre président à l'encontre du monde. 'Tit Nicolas fait son gros caprice et tape du pied... Bah ouais, merde, je le comprend moi aussi ça me fout les boules la délocalisation. Pas par protectionnisme, ni nationalisme économique, non ça me fout un peu les boules que la fiscalité arrive à faire tailler la route à autant de personnes.

Bah ouais petit, tu gémis quand tout le monde se casse mais c'est toi qui construit les autoroutes du départ. Moïse critiquant l'Exode ! Ne t'inquiètes pas à la première occasion je me délocalise aussi, c'est pas que ça me dérange de voir tes collègues se fringuer chicos mais quand c'est mon compte qui prend la note, il déprime !

Tu t'en prend aussi à Neelie, mais moi elle me botte cette nana, enfin quelqu'un qui s'interroge sur le bordel ambiant. De plus, elle a déjà eu des contacts avec le monde l'industrie, ... elle. Ceci me laisse aussi supposer qu'elle n'aurait pas blâmer E.D.F. de ne pas être "foutu de sortir une voiture électrique" ; c'est quoi ces considérations Café du Commerce ? Mais bon, entre deux promo CD pour Carla, passes dans les labos et mets les mains dans le cambouis ! Promis si tu nous sors quelque chose, j'arrêtes définitivement mes railleries.

Néanmoins, je te rejoins sur le fond : quel bande de branleurs dans les labos de recherche, ça fait bien 5 ans que j'attend le téléporteur EADS.

Gros bisous et bonne journée


vendredi 5 décembre 2008

Marketing autour des browser games : Hordes

Ça fait pas mal de temps que j'avais pensé vous parler d'Hordes. J'ai passé pas mal de temps sur ce jeu par navigateur que j'ai trouvé plutôt intéressant. Le défi des entreprises sur internet est de réussir à rentabiliser, Internet est généralement considéré comme un des temples du gratuit, bref difficile de sortir de l'argent pour du virtuel.

Cette logique du gratuit vient d'une tradition qui s'appuie sur le fait que les coûts de diffusion de contenu sont généralement limités et que la qualités de ces contenus n'est pas garantie. Si généralement on va évaluer un site internet en fonction de son nombre de visiteurs, le défi réel aujourd'hui est de faire en plus des visiteurs de l'argent. Simple exemple YouTube bien que connu pour être un des cartons du Web n'est pas encore rentable, le coût de la bande passante nécessaire pour la vidéo a par ailleurs un coup énorme ; de mon côté je ne vois pas encore de solution enthousiasmante pour la rentabilisation du site.

Les jeux par navigateurs ont traditionnellement émergés avec les jeux occasionnels (casual games), en flash généralement, pour occuper tous les gens qui s'ennuie en cours ou au bureau. Mais un marché plus intéressant s'est crée autour de jeux demandant plus d'investissement personnel et s'établissant sur un modèle de loisir plus "durable". Durable au sens où l'utilisateur n'est plus occasionnel mais revient régulièrement pour avancer sa partie dans un monde à univers persistant.

Le groupe allemand GameForge semble avoir trouvé un business model a peu près stable :

  • Gratuité pour la majorité des fonctionnalités des jeux : pour attirer les utilisateurs et permettre un premier pas sur les jeux ; en bref générer des utilisateurs ;
  • Présence de publicité : pour générer des revenus autour des utilisateurs gratuits ;
  • Vente de bonus ou de fonctionnalités dans le jeu : pour générer des revenus plus importants.
La faiblesse principale de leur modèle repose sur la fidélité des utilisateurs et le renouvellement des jeux. C'est là où repose la force d'Hordes : créer quelques chose de nouveau et surtout d'addictif. Comment ? Tout d'abord à travers un nouveau concept basé sur l'interaction entre les joueurs en tant que facteur de survie.

Désolé mais la fin du monde a déjà eu lieu dans Hordes, la population humaine a été tuée ou transformée en zombie, la mauvaise nouvelle c'est que vous faîtes parti des survivants dans les débris de ce qui s'appelait une ville. Il va falloir vous nourrir sinon vous mourrez. Il va falloir vous protéger sinon vous mourrez. Il va falloir que vous trouviez à boire sinon, vous l'avez deviné : vous mourrez. J'oubliais presque : le bidonville qui vous sert de zone pavillonnaire ne contient quasiment rien, il va donc falloir sortir, sinon .... ! Le monde extérieur est hostile, très hostile et si vous voulez survivre aux attaques nocturnes des zombies, vous allez devoir coopérer avec vos camarades de galère ; mais sachez que de toute façon vous mourrez. Le seul enjeux est de reculer cette échéance fatidique.

Cette petite mise en situation voulait vous faire ressentir le concept d'Hordes, un aspect sombre très travaillé et un soupçon d'autodérision. Hordes intègre complètement la notion de collaboration entre les joueurs, c'est ce qui fait son caractère unique et addictif. Le pourcentage de joueurs se sentant appartenir à une communauté est bien plus élevé que sur un jeu traditionnel puisque la collaboration est un facteur clef de succès du jeu.

La communauté c'est un pas énorme vers la fidélisation du joueur, il ne va plus venir que pour son seul plaisir, mais aussi pour remplir son engagement implicite vis à vis des autres joueurs avec lesquels il a échangé.

L'autre aspect du jeu qui me semble expliquer son succès : le soin particulier à la construction d'expérience :
  • Pas de publicité (la vente de bonus fait la rentabilité de l'application) ;
  • Graphisme élaborés ;
  • Nombreux éléments de mise en ambiance : citation aléatoire, modification des messages des joueurs en fonction de leur état (si un joueur est terrorisé ce qu'il écriera sur le forum sera modifié pour exprimer un bégaiement).
Là encore, l'expérience vient renforcer la fidélisation (addiction ?) du joueur.

En définitive, je suis très content d'avoir vu un peu d'innovation autour du jeu vidéo, puisque j'aurais tendance à dire que de manière générale : on s'emmerde et on ne voit rien de neuf !


jeudi 4 décembre 2008

Contre le SIDA ou contre le sexe ?

Le SIDA c'est la punition des dépravés infligée par le seigneur/Dieu/Allah/la CPE de mon ancien collège.

Bah ouais, hein ! Qu'est-ce qu'il ne faut pas entendre comme conneries ? Le SIDA a souvent servi de base à certains des points bas de l'humanité.

Avec le temps, on avait évolué plutôt positivement, c'est du moins mon ressenti : le SIDA était devenu une maladie.

La nouvelle campagne de publicité me semble tendre vers l'arrière. Vous allez me dire c'est formidable, on ne vise plus les homosexuels, ... enfin pardon, on ne vise plus que les homosexuels mais tous leurs frères et soeurs dépravés. Faut quand même jeter un oeil à la belle bite qui nous est dévoilée pour provoquer la terreur, sur ce plan, j'aurais presque tendance à vouloir voir Durex tenter de communiquer sur un truc dans le même goût, juste pour avoir l'avis de Famille de France !

Le message brut de toute une série d'affiche est gênant pour quelqu'un qui est un tant soit peu ouvert ou tolérant. Les partouzes ça donne la mort ? Les rapports sexuels aussi ? Mais comme le conservatisme bat la mesure ces temps-ci, ça passe tout seul.

Jetez un oeil autour de l'InventorSpot, quelques pubs un peu plus ludiques axées sur :

  • L'intégration des personnes non séropositives ;
  • Le besoin de se protéger lors des rapports sexuels.
Concepts légérement plus percutants et pertinents pour lutter contre la maladie que :
  • La marginalisation de la maladie à travers son association à une notion de "déviance".
J'apprécie beaucoup plus cette pub allemande diffusée dans le dossier de l'InventorSpot : "Rien n'est pervers, sauf ne pas utiliser un préservatif" :


Bref, le dialogue change, ce n'est qu'un détail, je n'ai rien contre la liberté d'expression, mais les modes d'expression reflètent souvent les changements de mentalité de la société.


Pour conclure :
point de départ : quelques affiches sur 20minutes
quelques années avant : How to market a deadly disease
pour se changer les idées : AnneLolotte et ses sextoys


mardi 2 décembre 2008

Le problème de Monty Hall

Changeons un peu des sujets habituels, faisons simplement un peu de ludique autour des probabilités et de la valuation d'information.

Voici donc l'énoncé du problème

Imaginez-vous à un jeu télévisé, on vous présente trois portes :

  • Derrière deux d'entre elles, des lots sans valeur (traditionnellement des chèvres) ;
  • Derrière une d'entre elle, un lot de valeur (Ferrari).
Votre but est de trouver la Ferrari, je précise bien pour éviter les trucages d'écolos fanatiques : ici on cultive le matérialisme inconscient et irresponsable, mais on le fait avec fierté.

Le jeu se déroule comme suit :
  • Vous choisissez une porte ;
  • Le présentateur ouvre une des portes que vous n'avez pas choisi derrière laquelle se trouve une chèvre ;
  • Vous avez le choix de changer votre choix de porte.
Quel est la meilleure stratégie ?

Je vous invite à arrêter votre lecture ici et réfléchir quelques instants.


Deux résultats vous sont probablement venus à l'esprit. Pour ma part, je me suis dit, je ne change pas, il me reste deux portes, derrière l'une la chèvre, derrière l'autre la Ferrari ; elles ont donc chacune une chance sur deux de masquer la Ferrari. Bref, je suis feignant, je reste.

L'ami sadique qui m'a donné le problème, m'a dit que non, il fallait changer de position, ce qui offrait 2 chances sur 3 de gagner... Ma tête a commencé à fumer pour réussir à comprendre et quelques recherches plus tard j'ai trouvé la lumière (Wikipedia).

Après réflexion ma première approche négligeait un petit détail. Lorsque l'on choisi, on a 2 chances sur 3 de choisir une chèvre, si l'on choisit une chèvre le présentateur n'a pas le choix de sa porte. En ouvrant la porte qui masque une chèvre, le présentateur indique avec une probabilité de 2/3 où se trouve la Ferrari.

La première approche de 50 % de chance négligeait le fait que le présentateur avec une probabilité de l'échelle.

Illustration : l'animateur Monty Hall


samedi 29 novembre 2008

Construire un monde où l'état est indispensable

Je pense que le schéma ci-dessus est relativement simple et fait plutôt l'unanimité. Les loyers sont régis par l'offre et la demande, donc si leur prix monte, un logement rapportera plus. Ainsi l'immobilier augmente car il rapporte plus. Mais aujourd'hui beaucoup des loueurs du parc privé immobilier sont des particuliers ayant compris que la retraite par répartition avait autant d'avenir que la Ford T. Ces particuliers se financent généralement par la dette et donc le loyer ne vient pas engrosser leur panse de capitalistes haineux et spoliateurs mais simplement leur payer le crédit. Le loyer minimum est donc déterminé par les mensualités du crédit.

Bref voici un bel écosystème économique qui s'équilibre plutôt bien.

Un ami espagnol me faisait remarquer qu'il avait du mal à saisir l'intérêt des A.P.L., puisque quasiment tout le monde les touchent, on ne fait que gonfler artificiellement les prix... Bah oui, ... mais ça part certainement d'une bonne intention : ne mettons pas sur le dos de la méchanceté ce que la stupidité et l'incompétence expliquent avec brio.

Je vais augmenter les loyers en les subventionnant, je crée donc une belle bulle immobilière, et les investisseurs attendent des loyers plus importants d'un investissement plus important.

La boucle est bouclée, le marché a intégré dans son équilibre ce surplus de demande artificielle... Il n'est plus possible de retirer cette subvention sans risquer de briser un équilibre, tout le monde reconnait l'utilité de cet argent venu de nulle part, finalement il ne coûte pas plus cher au locataire et rémunère correctement les propriétaires.

Seul le contribuable a comme une douleur gênante dans le bas du dos (plus bas encore), mais en général ça passe vite, il est habitué.


vendredi 28 novembre 2008

Comic strips

Un article très court pour vous présenter un outils en ligne très pratique est simple d'utilisation : Stripgenerator. Vous réaliser en quelques clics une B.D. sympa, quelques éléments graphiques prédéfinis sont à votre disposition, ensuite à vous de vous lâcher !

C'est l'occasion de faire un peu de ludique.

Vous pouvez la retrouver ici.


mardi 25 novembre 2008

Le gentil spéculateur

J'aimerais prendre la défense d'un des ennemis du jour, peut-être aussi parce que je m'y identifie. J'ai beau écouter BFM pendant au moins une heure par jour je ne me rappel pas avoir entendu un avis positif autour du spéculateur.

Définissons peut-être le terme dans un premier temps. Dans l'esprit populaire, le spéculateur est un investisseur investissant dans des actifs avec pour seul objectif de faire une plus-value à la revente.

Un des arguments les plus souvent employés à l'encontre des spéculateurs est leur non productivité. Celle-ci est de fait incontestable, ils ne produisent effectivement rien en prenant parti dans un marché. Le second argument est le fait qu'ils génèrent de part la nature même de leur activité des problèmes humains. Et oui nous avions presque déjà oublié les émeutes de la faim de début 2008.

Étudions d'abord le premier argument de la productivité... Incontestablement, il ne me semble pas que le spéculateur produise de biens matériels, c'est clair... Néanmoins il échange, et à travers cet échange il valorise le marché.

Je m'explique autour de la crise on entend souvent parler d'un problème de norme comptable. Cette norme veut que l'on valorise un actif au prix du marché... La cotation du marché se fait en fonction de l'offre et de la demande, si du jour au lendemain il n'y a plus de demande, on voit apparaître un défaut de contrepartie. Le vendeur ne trouve plus personne pour acheter son bien, celui-ci a donc une valeur nulle. Cette norme est critiquable puisque si demain vous n'arrivez pas à vendre votre maison, elle n'en reste pas moins présente et d'une valeur peut-être plus faible que vous ne l'estimez mais non nulle. Norme critiquable certes, mais justifiée aussi puisque la valeur effective d'une chose à un instant t est le prix qu'un acheteur est prêt à payer pour la posséder.

Si l'on imagine un marché avec uniquement quelques investisseurs : des actionnaires,des vrais qui choisissent une entreprise pour du long terme, etc... Les échanges seraient diminués de 90 %, et la valeur des actifs en serait affectée. Pourquoi ? Simplement parce qu'un acheteur constaterait de manière effective et évidente qu'il ne pourrait plus vendre son bien instantanément si besoin. Il achèterait donc un produit plus risqué, qui vaudrait donc moins.

Rapprochons nous de l'exemple des émeutes de la faim et de cette phrase "la spéculation c'est mal"...

Le marché c'est mal ? Est-ce que quelqu'un considère qu'un marteau dispose d'une quelconque notion de moral ? Réunissez un comité de marteaux autour de débat moraux tel l'avortement, ils vous répondront simplement qu'ils s'en tapent (pourrie comme jeu de mots ;) ). Le marché n'est qu'un outil fait pour donner accès à tout le monde à des échanges qui ont lieu de toute façon, il n'y a pas de valeur morale à attendre d'un outil. Sans le marché (financier) la spéculation sur le prix des matières premières ne serait faîtes que part les acteurs "métier" du marché (économique). L'intermédiaire qui, voit venir l'envolée des prix, pourra toujours négocier des quantité plus importantes pour stocker et revendre au mieux.

Je pense que l'on ne peut associer au marché (financier cette fois) qu'un effet amplificateur face à des problèmes économiques plus internes ; que ce soit de manière positive ou négative. Voir quelques arguments sur l'origine des émeutes de la faim.

Illustration : Frep


lundi 24 novembre 2008

Sulfure et pot de peinture

Voilà, juste pour vous dire que j'ai changer le header du blog et vous permettre d'y réagir. Je remercie particulièrement la machine à écrire de mon grand-père qui a collaboré activement !

Si vous avez des remarques ou des suggestions d'amélioration, je prend !


Boris Vian - J'irai cracher sur vos tombes

Je viens de terminer la nouvelle de Boris Vian intitulée J'irai cracher sur vos tombes (publiée sous le nom de Vernon Sullivan).

Je connaissais l'auteur pour d'autres réalisations. Entre autres son poème intitulé Le déserteur dont j'apprécie l'engagement idéologique, la provocation et l'argumentaire. J'ai aussi eu l'occasion de lire L'écumes des jours, un roman des plus psychédéliques qui vous emmène dans un univers onirique ; cette fois je n'y ai pas distingué de dimension politique, mais un style hors du commun : beau défi que de maintenir la cohérence d'une histoire dans l'incohérence d'un univers.

J'irai cracher sur vos tombes est l'histoire d'une vengeance sombre, celle d'un noir dont le frère est mort dans un crime raciste. La particularité du protagoniste : il est noir uniquement d'origine ; rien ne révèle ses origines dans son apparence. Il se fond donc au sein d'une communauté blanche, prenant plaisir à coucher avec des filles blanches en imaginant leur dégoût si elle avait seulement idée de ses origines. L'histoire va crescendo jusqu'à une apogée criminelle dont je ne dévoile rien d'autre que sa nature pour amener ma réflexion.

L'élément qui m'a choqué dans cet ouvrage est la force avec laquelle le protagoniste haït la race blanche pour le mal fait à son frère. Le mal appelle ici le mal, la vengeance me semble être un sentiment sain, mais elle doit être dirigée contre les coupables pas ceux y étant assimilés.

Je m'interroge sur l'avis de Boris Vian sur le sujet, je pense que l'énigme restera entière sur la question, mais il disait s'identifier plus facilement aux populations noires à l'époque victimes d'une ségrégation ouverte. Partageait-il l'avis de son protagoniste semblant en vouloir à toute la race blanche ? Pensait-il également que l'on peut tuer quelqu'un sous prétexte qu'il partageait l'avis de criminels ?


jeudi 20 novembre 2008

Ratio de levier : augmenter son risque en finance

Comme je l'ai expliqué précédemment la notion de risque en finance évoque un risque de perte comme un risque de gain.

Dans l'article précédent, j'ai illustré comment la diversification d'un portefeuille pouvait couvrir le risque d'une valeur isolée (risque marginal)... Pour ceux qui ont déjà décroché, je conseil de lire l'article précédent, j'essaye de détailler ces points. Je vais cette fois vous parler d'augmentation du risque.

Un des marchés considérés comme les plus risqués est le Forex, le marché des échanges monétaires. A priori ce fait peu sembler paradoxal : l'euro/dollar fluctue au plus de quelques centimes par jour. Une variation d'un centime sur un indice à 1,26 nous donne une fluctuation d'un peu moins de 0.8 %, bref pas de quoi fouetter un chat. Alors la question à laquelle répond le levier est : comment est-ce que je fais pour faire fructifier une anticipation sur l'évolution des taux de change ?

Les taux de changes évoluent peu ? Le levier vous permet d'y investir beaucoup. En clair la banque vous avance de l'argent pour jouer au petit capitaliste et démultiplier vos gains... ou pertes. Pas de panique pour ceux qui crieraient aux méfaits la spéculation, elle ne prend en réalité aucun risque.

Le ratio de levier

Ce ratio permet de mesurer la force de l'effet de levier : plus il est haut, plus votre risque sera démultiplié. On le calcul ainsi :

r = D/C

Où :

  • D est la dette (argent emprunté à la banque) ;
  • C est le capital (argent réellement mis par l'investisseur).
Il est possible que la formule utilisée en bourse soit plutôt :

r = A/C

Où :
  • A est l'actif, la quantité d'argent investie (soit la dette et le capital réunis) ;
  • C est le capital (argent réellement mis par l'investisseur).
Ce n'est qu'une supposition personnelle, je n'ai pas trouvé de confirmation ou d'infirmation à cette intuition, mais elle n'a que peu d'importance sur le Forex, le ratio maximum proposé est de 400.

En clair (avec la deuxième formule) : si je choisis d'investir 1 €, la banque m'en prête 399... Donc avec 1 €, je peux prendre une position sur les marchés de 400 €

Et là, si le taux de changes sur lequel j'ai pris position chute de 0,001 €, je ne perd pas 0,001 €, mais 0,001 x 400 = 0,4 €, naturellement en cas de hausse le gain est lui aussi démultiplié.

La banque ne prend aucun risque

Votre banquier n'est pas aussi con que les médias voudraient bien vous le laisser croire, et même si vous lui semblez bien sympathique, il n'a pas l'habitude de vous prêter de l'argent pour vos beaux yeux.

D'après le calcul précédent, si le cours perd 0,01 €, je perd 4 € (alors que je n'en ai mis qu'un seul). Ce cas ne ce présente jamais puisque votre courtier ne vous laissera perde que le montant réellement investi et il vendra quoi qu'il arrive avant que vous ne vous retrouviez en négatif. Dans notre cas, il vendra à une baisse d :

  • d x 400 = 1
  • d = 0,0025


Le marché Forex est celui possédant le levier le plus important, permettant ainsi de le rendre intéressant pour le spéculateur. Mais le levier existe aussi sur les marchés actions, il peut donc également permettre d'y augmenter les risques.

Ce type de manipulation n'est à effectuer qu'avec d'infinies précautions puisque comme énoncé plus haut : on peut tout perdre.


dimanche 16 novembre 2008

Package de réactions

J'ai trop de sujet à rattraper alors je fais un petit tir groupé.

  • Commençons doucement avec Pascal Salin chez Lomig. Je vous laisse écouter son discours autour de l'impôt sur le revenu, n'étant pas utilitariste j'apprécie particulièrement la mise en avant qu'il fait des arguments moraux qui me semblent prévaloir sur tous les autres ;

  • Autour de la condamnation pour "insultes au président de la république". Je n'ai toujours pas compris en quoi un président était plus respectable que quelqu'un d'autre... Pourtant c'est écris texto dans la loi ;

  • Autour des bars normal-cost. Dans quelques années, lorsque Mc Do baissera ces prix, on criera au scandale ! Je lisais chez Jean-Paul Oury une réflexion autour de la destruction du concept de responsabilité par l'étatisme ; à vrai dire j'en arrive même à me demander comment soutenir ce dialogue dans une démocratie. "Non Monsieur ! Vous n'êtes pas assez responsable pour décider de ce que vous pouvez boire ou non. Au passage, ça vous dérangerait d'aller voter entre Téléfoot et Vivement Dimanche pour décider de l'avenir de la nation ?" ;

  • Autour de la farce ouvrière. Les stéréotypes et les préjugés, c'est nécessaire, mais il faut les remettre en cause dès que l'on connaît un peu mieux une personne. Je me tâte à changer d'avis sur les syndicalistes F.O. ; j'apprécierais qu'ils m'envoient un mail quand ils auront décidé de comprendre que le monde du travail n'est pas manichéen, et qu'une entreprise n'est pas un champs de bataille entre le bien et le mal. En attendant, je me sentirais légérement vexé si j'étais à l'ESSEC, J'offre donc tout mon mépris à F.O. ainsi qu'à la liste prud'homale Sud Solidaires Isère qui déclare dans ses tractes : "Le patronat n'est pas notre partenaire social, c'est notre adversaire". Naturellement si quelqu'un déclare ça dans votre entreprise, il faut le garder...

  • Autour de l'Islamisme. L'agression de jeunes afghanes au motif qu'elles allaient au lycée me donne vraiment envie de vomir. Je ne vois pas vraiment quoi rajouter d'autre, c'est quelque chose que je ne comprend culturellement pas. Je tiens juste à partager l'information qu'il faut peut-être mettre en lien avec le problème local des mariage forcés. Le silence pesant des politiques sur ce sujet en dit long sur leur volonté d'agir ; que doit-on en conclure ?


samedi 15 novembre 2008

Foxmarks : une solution rapide et efficace pour synchroniser vos favoris

C'est en discutant avec Rubin hier que je me suis trouvé un peu handicapé de ne pas pouvoir accéder à mes favoris sur mes deux OS. Pas très pratique d'autant que je passe pas mal de temps sur Windows en ce moment, et je recontre donc ce problème assez souvent.

Après avoir jeté un petit coup d'oeil à ce qui était disponible, j'ai installé le plugin delicious qui a du rester moins de 20 secondes sur mon Firefox... les gros boutons qui sont apparus partout m'ont donné des pustules.

En cherchant encore un peu, le projet Mozilla Weave semblait très intéressant : fournir des services webs intégrés au browser, comme le partage de session d'un navigateur à l'autre, de marques-pages, ... Bref ça aurait pu m'intérressé, mais le projet est en développement et ils ont bouclés les inscription comme bêta-testeur.

Finalement je suis tombé sur FoxMarks :

  • L'inscription se fait en quelques clics : login.foxmarks.com ;
  • C'est très simple à installer : Mozilla Addons ;
  • Une fois que tout est installé, une fenêtre s'ouvre vous rentrez votre login, votre mot de passe et vous n'avez plus qu'à suivre le guide ;
  • C'est fini, plus de galère d'une machine à l'autre ou d'un OS à l'autre ;
  • Qui plus est en cas de panne inattendue, vous avez une sauvegarde.
Ce système vous permet également de paratager vos mots de passe et pour une raison de sécurité vous pouvez les cryptez.


L'Europe en 2020

Rubin m'a collé un devoir de dissertation issue du collectivisme éditorial qui sévit sur les blogs en ce moment. Je ne prend pas la paternité du terme "collectivisme éditorial", les droits d'auteur lui en revienne. Me voici donc avec un éditorial sur l'Europe :

"Quelle Europe voulez-vous en 2020 ? Quelles doivent être les 4 priorités à mettre en oeuvre dès aujourd'hui pour améliorer l'Europe, la rendre plus démocratique, plus compétitive, plus forte à l'international, plus en avant sur le développement durable, etc. ?"

  • Je voudrais une Europe de l'ouverture, avec un Schengen grand à faire blémir Le Pen et les syndicalistes de tous poils. Avec l'Euro, c'est la considération majeure que m'inspire l'Europe : une zone de libre échange. Je vais me faire taxer "d'anar", mais globalement j'ai jamais vraiment compris le concept des frontières sur le plan humain. Ca a quelque chose d'horrible de voir une partie de la population marqué son territoire comme des animaux, et des gens auquels on refuse un mouvement dans l'espace car ils n'ont pas les bons papiers.
  • Je voudrais voir s'écrouler une Europe des privilèges, un petit quotat de pêche pour les uns, une petite allocation pour les autres... Mettre le nez dans certains accords européens, c'est sentir la bonne odeur du fumier que l'on appelle ici consensus. Il faut reconnaître que se mettre d'accord à 27 de façon quasi unanime, c'est ... compliqué.
  • J'aimerais une Europe franchement libérale plus offensive envers les monopoles d'états. L'histoire de la Française Des Jeux n'est qu'un exemple.
  • Je ne voudrais pas d'une Europe forte sur le plan international. Mais c'est de l'idéalisme avec un manque de pragmatisme délirant, mais je ne suis pas un fervent défenseur de l'ingérence, qui est d'ailleurs le plus souvent orienté dans des buts autres qu'humanistes.


vendredi 14 novembre 2008

La notion de risque en finance

L'article de Wikipedia sur le risque financier ne me convient pas pour une fois puisqu'il est incomplet, j'invite un lecteur plus averti que moi à en faire la modification. La version anglaise me parait plus exhaustive bien que moins détaillée.

Le risque en finance est très éloigné de la notion de risque commune. Le risque "commun" est quelque chose de purement négatif, je marche en équilibre sur un mur de quatre mètre de haut : je risque "juste" de terminer en mauvais état. Un financier n'a qu'un but gagner de l'argent, les placements "où l'on risque seulement de perdre" n'intéressent personne.

Qu'est-ce qu'un placement risqué ?

Je viens de le dire un financier veut uniquement gagner de l'argent, le placement sans risque c'est le compte en banque. Si je veux gagner plus, je dois chercher autre chose de plus rémunéré : avec plus de risque car tout se paye et rien n'est gratuit. Je prend un risque et en contrepartie j'ai des chances de gagner plus. Les actions vont être plus rémunératrices que le compte en banque, pourquoi ?

  • Réponse a) Parce que sinon les actionnaires pendent les salariés tout simplement. Ils ne pensent qu'à eux et espèrent pouvoir spolier le travail d'honnêtes comme des parasites vous suce le sang.
  • Réponse b) Car ils prennent un risque : si l'entreprise fait faillite, ils perdent tout. Il est donc normale qu'ils attendent une prime de risque, comme un banquier vous fait payer une assurance lorsque vous faîtes un prêt. Petite nuance simplement, cette prime est variable : l'actionnaire parie sur une entreprise, sur un projet, il prend ses gains en fonction.
En bourse, plus les placements sont risqués, plus les potentiels de gains sont élevés.

Diminution du risque marginal

Le risque marginal est le risque isolé qu'une action chute par rapport au reste du marché. C'est le risque dans une économie saine de voir tout de même apparaître des faillites isolés.

"Il ne faut pas mettre tous ses oeufs dans le même panier."
Mémé

Si votre grand-mère vous le dit vous pouvez y aller sans problème, pour diminuer son risque on diversifie son investissement. Si j'ai deux entreprises ayant chacune 1 % de chance de faire faillite, si je place 100 € sur une seule, j'ai 1% de chance de tout perdre. Si je répartis la moitié sur chaque j'ai 1 % x 1% = 0.01 % (ce raisonnement tient sur l'hypothèse que les événements de faillite sont indépendants). Donc plus je répartis, plus je diminue mon risque, et je ne change pas mon espérance de gain (au sens mathématique).

Un autre exemple ? Le CAC 40 ne représente qu'un espèce de gros portefeuille boursier, diversifié sur les 40 plus grandes capitalisation française, il est facile de constater que le cours du CAC 40 varie moins que celui de ces composants pris isolement (Mittal, Société Générale, Carrefour, ...).


lundi 10 novembre 2008

Autre pays, autre point de vue

J'ai passé la soirée de dimanche à discuter avec mon amie et un ami espagnol... Ce qui devait arriver arriva, nous avons parlé de politique. Clairement mon ami espagnol se situait de gauche, l'échange s'est axé sur une explication de notre part sur le paysage politique français et de son côté sur le paysage politique espagnol.

Première différence, l'Espagne a accepté l'économie de marché, en France comme le rappel si souvent les jingles enflammés de BFM : non. Ce qui fait que de fait l'Espagne me semble avoir un débat politique plus évolué car plus idéologique. Je dis plus idéologique car en France, je ne ressens pas de différence fondamentale entre une droite élue pour faire baisser les taxes qui se contente de les décupler et une gauche dont le principal problème tient au montant des allocations à verser. Ce que j'ai appris de notre échange c'est qu'en Espagne les sujets de société tournent autour de l'euthanasie, l'avortement et le mariage homosexuel.

"Les socialistes se demandent comment faire avancer notre société sur le plan social : violence conjugale, recherche sur les cellules souches, ...", nous n'avons pas tout à fait la même notion du social. Mais je crois que l'élément le plus intéressant est venu quand je lui ai expliqué la scène politique française ; pour moi ce qui est considéré comme social en Espagne n'a pas droit de citer en France. Soyons clair : on s'en fout ! Alors oui en effet quelques petits marketeurs diront le contraire ; mais quelques petits coups de pubs hypocrite, quelques effets de manche ne font pas un débat et force est de constaté que nous ne faisons pas de cela un enjeu politique majeur.

Ici le débat est toujours centré sur le couple taxes/allocations et encore le problème n'est pas tant leur présence, on chipote sur des virgules, ça fait plus classieux.

Sacrés énarques !


P.S. : quelques heures après l'écriture de cet article Diner's Room a publié un article intéressant sur la défaite de Delanoë dans la course à la tête du P.S.


dimanche 9 novembre 2008

James Bond - Quantum of Solace

James Bond : concept cinématographique ayant survécu depuis bientôt 50 ans.

Je n'ai pas été déçu d'aller voir Quantum of Solace; n'oubliez pas de regarder Casino Royale avant de vous y rendre. C'est à ma connaissance le premier James Bond où les deux histoires sont si fortement corrélées. Néanmoins ce n'est pas le seul fait nouveau.

J'ai particulièrement accroché sur le début du film :

  • La musique du générique, interprétée Jack White et Alicia Keys, donne un métissage des genres assez agréable ;
  • Le générique est vraiment dans la ligné des James Bond, avec un look un peu retro que j'ai vraiment trouvé sympa ;
  • La première scène du film ouvre sur une nouvelle conception du film d'action : pas de sang, pas d'explosion atomique mais un sentiment prenant de réalisme qui ne fait que plus vous envoûter.
J'aimerais presque dire que l'arrivée de Craig fait aussi l'avénement d'un nouveau James Bond.

On reste dans un film d'action, mais j'ai particulièrement apprécié ce sentiment de vengeance froide qui éloigne du cliché niaiseu qu'on ressent dans pas mal de productions américaines autour du devoir et de la suprématie de l'état pour faire Justice. Un point également pour le côté réaliste d'un James Bond qui a laissé tombé Q pour utiliser du matériel un poil plus commun. Je m'arrête dans mon compte, je vous invite juste à faire la liaison Sienne-Londres-Haïti-Bolivie-Russie en 1h35 (oui c'est malheureusement trop court).


samedi 8 novembre 2008

Cristallisation sociale, le vrai fruit du socialisme à la française

J'ai le sentiment personnel que notre état bienveillant et répartisseur de richesses pour une plus grand égalité sociale ne fait que dissuader les plus modestes d'un changement de statut.

J'écoutais BFM, il y a quelques jours pour entendre un propos que je résumerais ainsi (chiffre non garanti, mais ordre de grandeur certifié) : "Aux USA, 40% des grandes entreprises étaient des PME il y a 10 ans, en Europe ce chiffre est de 10% et en France de 1%".

"We are the nobodies, wanna be somebodies."
Marilyn Manson


mercredi 5 novembre 2008

Justice - Stress

En me renseignant sur la notion de Justice, je suis tombé sur la page parlant de Justice (le groupe cette fois).

Etant d'un naturel curieux, j'ai lu cette page jusqu'à arriver au paragraphe parlant du clip polémique de la chanson Stress. Une polémique, un procès, mais les raisons de la polémique étaient absente. Désirant partir avec un oeil innocent je jetais un oeil.



Ce clip me rappelle énormément le film de Kubrik : Orange Mécanique, sur le plan de son sujet, de la manière de le traiter et aussi la réalisation (mais sur ce plan je doute de ma mémoire). Est-ce que ce clip est choquant ? Oui, je le pense, j'espère que ça n'amuse personne de voir de la délinquance et le degré de réalisme implique énormément le spectateur.

Néanmoins, choquer c'est autoriser enfin aux dernières nouvelles ! Je vais donc jeter un oeil aux sources de l'article : la plus informative. Comme on pouvait s'y attendre : "incitation au racisme", le MRAP affirme "que le message du clip est porteur de stéréotypes et de clichés racistes et participe à une vision caricaturale [...]". Pour ceux qui ne l'aurait pas regarder, ce sont simplement des images d'actes de délinquance conduits par des jeunes noirs et maghrébins.

Le MRAP oublie que ces stéréotypes sont fondés sur une expérience, les délits sans raisons sont des faits avérés : est-il nécessaire de citer les émeutes. L'origine des délinquants, on la connaît généralement ; ce n'est pas du racisme, mais un fait ; ce qui s'apparenterait à du racisme c'est de prendre des statistiques pour en faire des règles fortes et mettre ainsi tout le monde dans le même sac.

Et vous votre avis ?


PS : je ne suis pas le seul à voir un parallèle avec Orange Mécanique (Rue 89)


Porosité de la loi

A mon sens la loi est une expression de la Justice à travers des "textes" de référence. L'objet de cette source du droit est d'uniformiser la loi. Justice se doit, en effet, d'être identique pour tous, ce qui nécessite donc cette uniformisation.

La base de mon raisonnement se trouve au même endroit que le chiffre d'affaire de Dalloz : la complexité énorme du système juridique. Je suis relativement choqué quand je réfléchis à l'existence même des études en matière de droit : cela prend plusieurs années de travail de connaître et de comprendre un système que l'on doit respecter tous les jours.

Mais ce qui me dérange le plus, c'est le système cumulatif dans lequel le droit s'est engagé, on ne supprime jamais de loi et on ajoute, on accumule, cela même sans réel intérêt. Le motif de cette complexité réside souvent dans le fait d'adapter les lois à la société, néanmoins une loi qui s'adapte trop perd son caractère universel. C'est principalement le cas pour des politiques dites incitatives : traiter différemment en fonction de critères moraux plus ou moins subjectif. Au passage, je ne pense pas que préciser qu'un produit alimentaire peut faire grossir est plus important que de préciser qu'une couche usagée dégage une odeur désagréable.

En se complexifiant la loi devient également plus poreuse, en effet impossible de connaître toutes les lois ou dispositifs nous concernant. Ainsi très vite la loi ne devient plus la même pour tous, elle devient le cadre d'opportunisme, une mauvaise information fait de tous des fraudeurs potentiels. Tout cela génère plus particulièrement un surcoût élevé pour les entreprises, en particulier pour une petite structure. Je vous laisse en évaluer l'importance :

  • Comptables pour connaître les charges, taxes et aides ;
  • Juristes avec plus ou moins d'importance pour peu que la législation du secteur soit simple ou non ;
  • Temps perdu.

Je n'ai pas le sentiment qu'aujourd'hui le législateur prenne conscience des failles et handicaps qu'il génère en ayant cette politique cumulative.

Qui plus est, j'ai appris en science que les solutions les plus simples étaient généralement les meilleurs ; et que partir dans une complexité exagérée en traitant des cas un par un était généralement le signe d'une erreur de raisonnement. Je pense qu'il en va de même pour la loi, en voulant prendre tous les cas à part, on en oubliera toujours un. On sait qu'en France que cela fait très mal de ne pas rentrer dans les cases (voir un article précédent traitant de l'imposition par tranches).

Petite illustration simple : je n'aimerais pas calculer les primes de bonus-malus dans l'automobile aujourd'hui.


lundi 3 novembre 2008

Petit bilan, petite(s) nouveauté(s)

Vous verrez sous peu apparaître sur la partie droite de ce blog un petit logo LHC... Pour le quand, la réponse est quand j'aurais réussi à le mettre (négociation avec l'interface tétu de blogger). Pour le pourquoi, je pense que je dois quelques explications :

  • Les valeurs de LHC sont ici, je m'y retrouve, disons que ne pas s'y retrouver c'est aussi montrer un manque de valeurs morales à mes yeux essentielles ;
  • Au-delà, de la simple charte, j'y trouve aussi pas mal de blogueurs avec lesquels j'ai des affinités particulières sur le plan idéologique. C'est donc un honneur de pouvoir rejoindre leur groupe.
Depuis quelques temps, vous avez certainement remarqué un changement de niveau dans la qualité de ce blog,... disons la disparition de structures inintelligibles et de fautes d'orthographe trop nombreuses. C'est dû au refus de ma première demande d'intégrer LHC pour un quiproquo (trop de cynisme nuit à la compréhension de votre humour) et aussi mon style collégien... Le second argument m'a un peu vexé, donc je m'applique. Je pense que ce changement a été constaté puisque j'ai constaté une augmentation de mon nombre de visites : ça fait toujours plaisir !

Ce blog est aussi désormais inclu sur Planète Liberté le digest des blogs d'Alternative Libérale. Là encore une petite explication, ou du moins un point que je n'aimerais pas voir en suspens : j'ai une affection pour Alternative Libérale plus que pour n'importe quel autre parti français. Ce sentiment ne me rend ni aveugle, ni complaisant ; je ne tiens pas du tout à être considérer comme affilié et privé d'une liberté d'expression qui m'est chère !


jeudi 30 octobre 2008

Ma troisième république des blogs

Pour clore une bonne journée, quoi de mieux qu'une bonne république des blogs ? Je viens de rentrer, j'écris en direct depuis mon pieu façon Sex And The City...

Au programme de cette république pas mal de monde, faisons comme dans tous les bons films par ordre d'apparition. Dans un premier temps : le froid... et oui c'est la deuxième fois que Google me fait remonter un boulevard parce qu'il est incapable de localiser les numéros. J'arrive au Pachyderme, je scrute un peu partout pour voir le plus prolixe des blogueurs que je lis : Lomig, attablé à l'extérieur.

Très vite nous sommes rejoints pas Jean-Paul Oury, puis par un privilégié : Mathieu. Première interrogation qui m'a marqué dans la soirée : est-ce la crise profite à Sarkozy ? Pour moi oui, ça fait buzz, il vient sauver la France des méchants (en leur distribuant l'argent publique), on parle de lui, il montre qu'il est présent ; c'est un super coup de com'. Pour mes compagnons d'un soir, non puisqu'il est isolé : personne ne le soutient réellement. La carrure et l'hyperactivité du bonhomme, ça compense un ou deux soutiens ; surtout quand autour de sujet comme "le plan emploi", l'opposition se résume à "nous, les socialistes, aurions fait un chèque plus gros.".

Nous sommes ensuite rejoint par Dimitri, qui ne blog mais ça va venir. Nous discutons sur la place du point de vue personnel dans un engagement politique, et de l'engagement politique en lui-même.

Mais l'essentiel : la vérité vrai, c'est que quelques minutes plus tard, nous sommes rejoints par Libertas (et oui enfin), l'excellent Rubin et Mr Pingouin, et en l'espace fugace d'une demi-seconde, nous partons rejoindre une table pour manger... Vous l'avez compris, j'avais un peu faim. Je crois en chemin Vogelsong, nous n'aurons malheureusement pas le temps de discuter : ce n'est que partie remise, d'autant que nous ne partageons pas la même idéologie et le dialogue aurait pu être enrichissant.

Plus tard, dans la soirée, Autheuil viendra voir les disciples de Von Hayek ; j'ai parfois un peu honte de ne pas connaître parfaitement mes classiques libéraux... Mais je me fais une raison, je ne suis pas utilitariste, je suis libéral parce que je trouve cela plus moral. C''est comme ça que je le conçoit, comme ça que je le vends. Je n'ai pas la prétention de vendre une solution miracle, je n'assure pas le SAV ce qui explique que je ne connaisse pas encore le guide technique.

J'ai aussi croisé Criticus, dommage là encore, j'aurais aimé discuter un peu plus. Faudrait faire des semaines entières république des blogs !

Mes yeux fatiguent je vais m'arrêter là. J'ai déjà écouté l'artiste de Jazz conseillé par Jean-Paul Oury : David Linx, je ne sais pas encore si j'aime ou pas, le chant ne m'excite pas plus que ça, la musique est jolie en revanche. Je vous laisse écouter.



lundi 27 octobre 2008

Wassup for Obama ?

Voilà petite vidéo excellente autour de la crise et de la situation américaine en général. C'est une pub de soutien à Obama, mais je la cite sans engagement particulier.



Merci firewave ;)


vendredi 24 octobre 2008

Autour des subprimes

Néocapitalisme, néolibéralisme, capitalisme financier, ce sont les principaux qui me viennent à l'esprit. Tous ces mots qui aujourd'hui fleurissent dans bien des bouches comme des fleurs poussent sur du fumier, symbolisent un désarrois et un vide intellectuel profond quand à la découverte d'arguments politiques valables.

Ça fait quelques temps que l'on ne compte plus vraiment le nombre de personnes qui se sont découvert une connaissance profonde et haineuse des marchés et de la finance en général. Ça jubile à gauche, ça jubile à droite, bref... le royaume des cieux leur est ouvert, puisque personne n'est réellement capable d'expliquer le problème : cupidité... C'est certes la racine de tous les maux, mais est-ce que la recherche d'un pouvoir toujours plus grand n'est pas cupidité ? C'est franchement dans l'air de voir l'état s'ériger en héros voir en héraut dans un problème qui n'est pas étranger à son intervention... Il est quand même sublime notre président quand il se perd en oxymores.

Bref, un petit peu de blabla pour justifier ma fainéantise et adoucir mon plagiat. Je savais que je pourrais trouver un cours résumé du pourquoi les subprimes sur le blog de Vincent Benard : Objectif Liberté. Mais je n'ai pas eu le courage de chercher, mais grâce à la beauté d'Internet, Lomig l'a fait pour étayer son article sur cet anti-capitalisme qui s'affirme. Un peu comme lui, ce qui m'inquiète le plus dans cette crise, ce sont ses implications politiques. Un de mes amis prévoit un joli score pour le facteur aux prochaines élections, chose d'autant plus inquiétante pour un parti (Nouveau Parti Anti-Capitaliste) qui :

  • N'a de nouveau que le nom (et non pas le "non") ;
  • Masque ses véritables intentions, en parlant de ce qu'il conteste et non pas de l'alternative qu'il propose... C'est vraiment affligeant de voir des communistes se mettre à la publicité.
J'aimerais simplement me dire que les gens ont appris avec le temps : ce qui a suivi la crise de 1929 n'a rien amené de bon politiquement.

Pour appuyer mon discours autour des libertés, voici les sept points relevés par Vincent Benard :

« 1. Dans une société libérale, jamais l’état n’aurait créé un oligopole financier (Fannie Mae et Freddie Mac), forcé pour des raisons politiciennes de racheter en masse des prêts de qualité très médiocre, hors de toute considération économique.

2. Dans une société libérale, jamais l’état n’aurait pu faire croire à des pauvres qu'il les aidait en votant des lois obligeant les banques à leur prêter de l'argent hors de tout critère habituel de prudence.

3. Dans une société libérale, jamais les propriétaires installés n'auraient pu, via leurs mairies, ériger des barrières réglementaires toujours plus hautes à la construction de nouveaux logements, par des lois de zonage qui ont fait exploser les prix immobiliers et artificiellement gonflé de 4 000 milliards de dollars la bulle que l’on sait.

4. Dans une société libérale, jamais les dirigeants de banques n'auraient cru pouvoir compter sur la garantie de l’état et sur l'argent du contribuable pour couvrir leurs fautes, sans payer à titre personnel un prix très lourd pour leur irresponsabilité, voire leur malhonnêteté. Les établissements financiers auraient dû organiser d’eux-mêmes et sur leurs fonds propres la garantie des déposants des établissements déficients.

5. Dans une société libérale, aucune administration, aucune majorité politique ne pourrait exonérer certaines entreprises (comme Fannie Mae, Freddie Mac et leurs dirigeants, ou certaines banques d'affaire) des obligations nées du droit commun sous prétexte que cela arrange tel ou tel politicien.

6. Dans une société authentiquement libérale, les taux d’intérêts ne pourraient pas être manipulés par des élites déconnectées des réalités économiques. Le prix de l'argent ne pourrait être que le reflet de l’offre et de la demande de moyens de paiement, et ne pourrait indéfiniment rester artificiellement sur ou sous-évalués, limitant, voire empêchant la formation de bulles spéculatives.

7. Dans une société libérale, le législateur se ferait un point d’honneur de ne pas taxer abusivement la réussite, ce qui permettrait de fonder notre développement sur la saine accumulation de capital, et non sur le développement de bulles de crédit successives. »


lundi 20 octobre 2008

Woody Allen - Vicky Cristina Barcelona

« Et si tout n'était qu'illusion et que rien n'existait ? Dans ce cas, j'aurais vraiment payé mon tapis beaucoup trop cher. »

Woody Allen

Il fallait bien une citation pour introduire un personnage duquel je ne connaissais pas plus de quelques phrases avant ce week-end.

C'est donc par curiosité pour le réalisateur que je suis allé voir Vicky Cristina Barcelona. J'ai vraiment apprécié le travail !

J'apporte toujours un interêt particulier aux dialogues, j'ai été servi : rien de mémorable. Rien de mémorable, mais un tout impressionnant de second degré, de simplicité et d'émotions. Cet humour décalé dont on ne rigole pas, mais dont on sourit pendant des heures.

Le film vous transporte dans une romance espagnole où deux américaines viennent se perdre dans un milieu artistique (pas bohème car ce terme me gonfle). Au côté du peintre Juan Antonio, les personnages se découvrent et s'attachent. Un belle fresque humaines où tous les acteurs jouent remarquablement bien, le tout sur un ton enjoué, moqueur, provocateur aussi.... Je veux voir un autre Woody Allen !

Voilà, je n'en dit pas plus, c'est une mise en bouche pour dire à ceux qui ont été intéressés de ne pas hésiter à aller plus loin.


jeudi 16 octobre 2008

Elbot fait quelques avancés face au Test de Turing

J'ai donc vécu mon premier début de discussion cohérente avec un robot.

_"J'ai appris que vous aviez fini de décoder le génome humain stocké dans l'ADN, vous allez enfin pouvoir vous débugger."
_"Ouais, c'est vrai. Où penses-tu que nos bugs se trouvent ?"
_"Nulle part, je pense que c'est l'humanité le bug."
_"Tu es conscient que ce sont les humains qui t'ont crée ?"
_"Tu es conscient que les humains t'ont aussi crée ?"

Ce petit salaud m'a vanné ! Ensuite la conversion a perdu de la cohérence, mais c'était un bon début, surtout que je pense que ces répliques n'étaient pas scriptées mais bien générées par l'intelligence artificielle.

Ce petit robot à trompé 3 personnes sur un jury de 12 au test de Turing, et c'est pas mal. Vous pouvez lire ma petite explication sur ce fameux test de Turing.

L'actualité de départ est chez ArsTechnica, le petit robot est sur Elbot.com, mais il ne parle que anglais. Merci à mon ami pour l'info ;)


mercredi 15 octobre 2008

Blog Action Day 2008 - Pauvreté



Cette année le Blog Action Day est consacré à la pauvreté. Sujet qui généralement n'entre pas dans l'esprit des gens à côté du mot libéralisme. On considère souvent que le libéralisme est l'instigateur de pauvreté. Est-ce vrai ?

Le libéralisme n'est pas une idéologie moralisatrice et n'admet pas que l'état n'ai ne serait-ce qu'une notion de la pauvreté. Un gouvernement libéral n'instaurera pas de salaire minimum, d'imposition par tranche ou encore de RMI, de ce point de vue on pourrait croire qu'il ne soutient pas les plus démunis... C'est d'ailleurs vrai. Il laisse ce choix personnel dans les mains des hommes, il laisse la place à une solidarité sincère car volontaire.

Mais d'un autre point de vue, plus large, le libéralisme est foncièrement contre des principes aujourd'hui bien répandus qui entretiennent le sous-développement de certains pays sur le plan mondial.

Le libéralisme s'oppose au principe même du protectionnisme. Le protectionnisme est ce fruit du nationalisme qui veut protéger les entreprises locales, de les mettre en cocon. Les outils employés sont généralement les frais de douanes pour freiner l'import de denrées extérieur et les politiques d'aide pour soutenir les entreprises internes. So what ? Et bien, la Chine qui se développe, c'est aussi le niveau de vie des chinois qui s'élève. Autorisé l'importation depuis l'étranger c'est permettre au tiers-monde de se développer, peut-être même de manière plus efficace en rémunérant le travail plutôt qu'en envoyant des millions d'euros après une poignée de main à un sommet africain.

Le libéralisme propose aussi que le consommateur soit réel décideur pour valider ou non la stratégie des entreprises. Le consommateur approuve le mode de production de ce qu'il achète de manière implicite. En clair si le consommateur est sensible à la lutte contre la pauvreté, s'il veut que le producteur de ses fruits et légumes ait une vie plus décente alors cela devient un argument marketing. C'est l'essence même du commerce équitable, une initiative qui contribue réellement à renforcer de manière durable les conditions de vie des petits producteurs. Je fais remarquer qu'ils ne m'ont même pas payer pour que je dise ça. Faudrait que j'ouvre un blog équitable !

Je pense que considérer les pays sous-développés sous un oeil nouveau, comme une source de croissance pour tous. Une croissance saine à laquelle on s'ouvre en laissant le champs libre aux flux humains, marchands et financiers. Le micro-crédit est un exemple de cette ouverture, quelques gouttes d'innovation pour faire pousser de l'argent là où l'on n'avait vu que du néant.


vendredi 10 octobre 2008

Algorithmes génétiques

Lecture conseillée au préalable : Théorie de l'évolution.

Les algorithmes génétiques appartiennent à une grande famille d'algorithme appellés métaheuristiques, ces méthodes sont adaptables à un grand nombre de problèmes jugés complexes et fournissent des solutions satisfaisantes mais non exactes.

Nous allons approcher ces algorithmes à travers la problématique du voyageur de commerce. Le problème du voyageur de commerce est très simple :

  • Un voyageur de commerce part d'une ville ;
  • Il doit effectuer sa tournée dans dix villes différentes en passant une fois dans chaque ville ;
  • Le temps de trajet entre chaque ville est connue ;
  • Ce voyageur cherche à trouver quel enchainement de ville est le plus court tout en revenant à la fin du parcours à sa ville de départ.
Petit exemple : tout le monde comprend que si l'on part et revient à Paris, le trajet Paris, Lille, Lyon, Marseille, Paris est plus court que Paris, Marseille, Lille, Lyon, Paris. Ce qui est évident pour quatre ville se complexifie très rapidement avec le nombre de villes. S'il y a n villes-étapes, le nombre de possibilités de trajets est n! . Sachant que la factorielle de 3 (noté 3!) est 3! = 3 * 2 * 1 = 6, je laisse calculer 10! ceux qui ont encore des doutes quand à son ordre de grandeur.

Les algorithmes génétiques se proposent de trouver une solution acceptable à un problème. Sur notre problème le terme solution fait simplement référence à un trajet possible répondant au problème mais n'étant pas forcément le meilleur.

Ainsi pour se rapprocher de Darwin, chaque solution est considérée comme un individu (on utilise juste ce terme pour faire le lien, mais il n'y a pas d'élément particulier à comprendre). Comme dans la théorie de l'évolution, une phase importante de l'algorithme est la sélection : on sélectionne les individus qui vont pouvoir se reproduire. L'important de cette phase est que statistiquement les individus sélectionnés répondent mieux au problème que la moyenne, un moyen simple (mais qui pose certains problèmes) est de prendre tout simplement les meilleurs.

Notons ici que l'évaluation de l'efficacité d'un individu est l'un des premiers problèmes rencontrés lors de l'utilisation d'algorithmes génétiques.

Ainsi donc considérons que notre voyageur parte de A et doive passer par cinq villes B, C, D, E et F. Le groupe de solution de départ (population) est simplement constituée de parcours aléatoires (une centaine pour l'exemple), par exemple :
A-D-E-B-C-F-A
A-D-F-C-B-E-A
A-B-C-D-E-F-A
A-F-E-B-C-D-A
...

La sélection des cinquante meilleurs chemins de la population de départ sera donc constituée d'individus similaires. Remarquons seulement ici qu'un chemin sera dit "meilleur" qu'un autre en fonction de sa longueur; en clair : il est meilleur s'il est plus court.

La seconde étape du processus sera la réutilisation des individus sélectionnés pour former une nouvelle génération. Traditionnellement on appelle ça la reproduction, mais c'est pas assez technique, on parlera donc de croisement.

C'est là le second problème des algorithmes génétiques : trouver une bidouille quelconque pour recombiner les individus. Dans le cas de trajets c'est facile, si on a sélectionné les deux trajets suivant :
A-F-E-B-C-D-A
A-E-D-C-B-F-A

On décide aléatoirement d'un point de coupure, disons le troisième élément :
A-F-E-B-C-D-A devient A-F-E et B-C-D-A
A-E-D-C-B-F-A devient A-E-D et C-B-F-A

On croise deux à deux les quatre bouts pour former deux nouveaux individus, on rectifie ensuite en rajoutant les villes manquantes là où il y a des villes redondantes :
A-F-E et C-B-F-A donneront A-F-E-C-B-D-A
A-E-D et B-C-D-A donneront A-E-D-B-C-F-A

Ici rien ne garantis que les deux individus soient meilleurs que leurs parents, mais c'est une hypothèse de la théorie de l'évolution. L'efficacité des algorithmes génétiques lui donne corps.

Ici on est bien capable de partir d'une "population" de solution et d'obtenir une "population fille" à partir des individus les plus performants. La pratique montre l'efficacité des algorithmes génétiques.

Je m'arrêterais là pour les explications, les plus intéressés doivent savoir que les deux éléments donnés ci-dessus suffisent. Mais l'esprit avisé envisagera de rajouter une phase de mutation pour parcourir un plus grand espace des possibles, et les problèmes de convergence trop rapide impliquent ainsi d'affiner un peu la méthode de sélection. Ne prendre que les meilleurs n'amène à rien de bon sur le long terme.


mercredi 8 octobre 2008

Comprendre les subprimes d'un point de vue libéral

Les subprimes sont-elles entièrement la faute du marché ? Pas si sûr, en tout cas à présent je suis convaincu que non.

Faute d'avoir été présent, je me suis offert un rattrapage : j'ai regardé la vidéo de la conférence Vincent Bénard sur le sujet. Naturellement l'intervention est purement partisane, ce qui ne me gêne pas particulièrement puisqu'elle est articulé autour d'argument solide et construit.

Au programme, j'ai appris l'origine des prêt à risques (subprimes) aux USA, et surtout pourquoi les entreprises d'état Fanny Mae et Freddy Mac ont pu prendre de tels risques.

J'ai aussi appris comment la hausse des prix, qui est selon un préjugé commun due au spéculateur, était en réalité due à un encadrement trop contraignant de l'état. J'ai entendu l'exemple de l'agglomération d'Houston, où la population a pratiquement doublé en quelques années, mais où les prix sont restés raisonnables.

Je vous laisse aller voir tout ça sur le site d'Alternative Libérale (je n'inclu pas la vidéo car malgré de nombreuses bidouilles, je n'ai pas réussi à couper la lecture automatique).

Je vous laisse aussi aller jeter un oeil sur le blog de Vicent Bénard : Objectif Liberté. Les détails sur les subprimes ne manquent pas.


mardi 7 octobre 2008

Article 1134 du code civil

Je suis pas un fan du droit de manière générale, c'est un élément de contrainte sur les libertés individuelles assez phénoménale. Même si j'en reconnais l'utilité, le fait que j'ai la France comme référentiel n'en fait pas de moi un fanatique.

Néanmoins un de mes premiers cours de droit m'a fait découvrir un des articles fondateurs autour du contrat. Je trouve vraiment cet article sympa, il s'agit de l'article 1134 du Code Civil :

« Les conventions légalement formées tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faites.
Elles ne peuvent être révoquées que de leur consentement mutuel, ou pour les causes que la loi autorise.
Elles doivent être exécutées de bonne foi. »

Comme vous vous en doutez la première partie m'aurait suffi, dès que l'on commence à parler de loi ou faire des procès d'intention je trouve cela moins rigolo.


lundi 6 octobre 2008

Qui comprend et maîtrise la situation actuelle ?




Il y a une semaine l'espoir du plan Paulson soutenait les cours de bourse, l'Allemagne refusait l'idée même d'un interventionnisme. Aujourd'hui l'Allemagne garantit l'épargne des particuliers, la bourse s'effondre, même BFM n'a pas eu le temps se retourner. Constatez simplement la capture d'écran que j'ai fait aujourd'hui sur www.bfm.fr, en bas à gauche, et ensuite en haut à droite.


vendredi 3 octobre 2008

Caliméro découvre le travail

Vous avez envie de rigoler un peu aujourd'hui : je vous invite à lire l'article d'Autheuil qui commente la dur journée d'un député socialiste. Si vous voulez continuer dans le même registre allez sur le blog du dit député. L'article ne vaut rien mais les commentaires sont excellents.


jeudi 2 octobre 2008

Théorie de l'évolution

Je pourrais vous parler de Sarkozy aujourd'hui, mais je fais grève. Faut pas se foutre de la gueule du monde, moi aussi je dis des conneries toutes la journée et personne ne s'en fait l'écho sur Internet...

Je vais donc vous parler de la théorie de l'évolution, un tant soit plus évoluée que le créationnisme (voir l'article sur Palin).L'idée est venu à Charles Darwin.

Pour ce qui est de l'origine de la théorie, je vous laisse lire Wikipedia. Je vais me contenter de synthétiser l'idée générale puisque mon but final est de poser des bases pour vous expliquer dans quelques temps les algorithmes génétiques.

L'idée de bases est que dans la nature les organismes vivants survivent en fonction de leur niveau d'adaptation à leur environnement. Cela est vrai si l'on considère un nombre important d'individus. A titre d'exemple, un pigeon qui a les ailes plus courtes aura plus de difficulté à s'envoler et mourra plus facilement qu'un pigeon standard. Donc en clair, plus l'individu est adaptée plus il a de chance de survivre.

Généralement les morts ne se reproduisent pas, même s'ils sont raides (j'ai presque honte pour ce jeu de mot). De ce constat, nous pouvons déduire que si un individu reste envie plus longtemps, il aura plus de chance de se reproduire. En d'autres termes une sélection des individus s'opère par rapport à leur adéquation avec leur environnement.

Sachant qu'à travers la reproduction les parents transmettent une part de leur caractéristiques (génétiques) à leur enfants, donc techniquement un enfant héritera des caractéristiques de ces deux parents. Il sera donc, là encore, statistiquement "meilleur".

De génération en génération une espèce évolue donc de manière à répondre au mieux aux contraintes de l'environnement, environnement lui-même en évolution.

Ajoutons à tous ces constats, l'évolution interne aux individus qu'est la mutation permet à l'individu d'acquérir des caractéristiques qui lui sont propres et qu'il est apte à transmettre durablement à ses descendants. La mutation est en théorie purement aléatoire, mais si elle s'avère bénéfique, il y a de grande chance qu'elle soit intégrée à l'espèce.

Cette théorie explique l'apparition d'espèce, la disparition d'autres espèces et fournit une explication au cheminement de la vie.

Pour nuancer, je citerais le point de vue de Nietzsche : "L'utilité d'un organe n'en explique pas la genèse, au contraire ! Pendant la plus longue partie du temps où une qualité se forme, l'individu n'en bénéficie pas, elle ne lui sert pas, surtout dans la lutte contre les circonstances extérieures et ses ennemis."

Voir l'application en algorithmique.


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