Article venant dans un contexte où l'Italie geint du rachat de Bulgari et de Parmalat, la France planche sur un made in France surgonflé pour dynamiser les patriotes dans leurs emplêtes et les USA s'abstiennent de tout commentaire alors que Google ose travailler avec une société française Ingenico (dans un élan de fair play Sarkozy pourrait leur expliquer le risque incommensurable de travailler avec une nation étrangère)
«La France doit maintenir un tissu industriel fort»
«La France remporte un contrat dans le domaine du nucléaire»
«Les 35h handicapent la France»
«La France doit offrir une place importante à l'innovation et à la technologie»
C'est qui la France ? Qui est cette personne ? La personnification d'un pays ? Si c'est une personnification, j'aimerais qu'il s'agisse de celle d'un peuple, mais j'aurais plutôt tendance à dire qu'il s'agit de celle d'un état. La voix de la France est celle de son monarque choisi par consanguinité dans un bassin de politiciens. Sert-il les français ? Diantre non, voyons, un peu de jugeote dans notre réflexion. C'est bien là le rôle de la monarchie que de mépriser la populace.
Oui, très honnêtement, je doute vraiment que la vie d'un français moyen préoccupe d'une manière où d'une autre les empiriques qui nous gouvernent... Car très honnêtement se préoccuper de quelqu'un ce n'est pas le considérer comme une manette pour jouer sur les petites manivelles de l'économie. Vous vous demandez ce que j'ai à l'esprit quand je parle d'actionner les petites manettes de l'économie ? Je pense aux cortèges de subventions et de taxes qui rythment notre vie au pays de la fiscalité incitative.
Si l'enfer est pavé de bonnes intentions, j'imagine que le niveau moyen d'un politicien en économie technocratique est une bonne explication.
L'erreur n'est pas liée à nos bons politiciens, mais peut-être également à ces commentateurs journalistiques et ces économistes bien habillés, dont on ne sait pas bien s'ils commentent un match de foot ou la politique et l'actualité... J'ai parfois l'impression que l'économie mondiale est un grand match de foot, la France va devoir sélectionner les bons joueurs pour espérer écraser la Chine.
La France c'est pas une équipe de football parce que la France ce n'est qu'une surface géographique, rien de plus, ceux qui sont sur cette surface géographique sont des êtres humains indépendants, français ou immigrés, qui, je l'espère, conçoivent leur avenir au-delà des frontières pays. J'espère également qu'ils n'ont pas nécessairement tous un fantasme de nationalistes bornés qui consiste à s'extasier sur le pays dans lequel ils sont nés. La France ça n'existe pas.
Croire que l'on joue à une partie d'échec entre pays contribue à justifier ces interventions malsaines... mais à y prendre du recul, on s'aperçoit que les débats de l'Assemblée sont semblables en bien des points au dialogue intérieur qui hante le joueur de jeu de stratégie. Gouverner un pays, ce n'est jouer à Civilization 4 à l'échelle nationale.