mardi 21 février 2012

Time Out

Quand un chanteur passe au cinéma, je n'ai pas vraiment envie d'être dans ce cinéma. Ça sent le commercial, c'est fait pour cartonner au box office mais c'est pas forcément bien produit ou réalisé. Malheureusement, Time Out ne rentre pas dans mes cases, plutôt bien réalisé, bien que quelques scènes et dialogues auraient pu être mieux travaillées, j'ai vraiment pris un grand plaisir à regarder ce film.

Une belle contre-utopie où la monnaie est devenu le temps de vie, si vous êtes riches vous êtes immortels, quand vous êtes pauvres travailler vous permet simplement de passer la journée (l'équivalent d'un smic passé à une base journalière pour un travailleur parisien). Mais que se passe-t-il quand une population devient immortelle ? Quand plus personne ne meurt ? Dans ce monde on peut faire ce dont certains rêvent pour gérer les retraites : mourir un peu plus jeune contre un peu de bon temps.

Qu'est-ce qui se passe dans la tête d'un homme qui devient immortel ?

«Don't waste my time.»

Un bon film aurait pu s'arrêter là, heureusement il va plus loin...

Par exemple, que se passe-t-il si l'immortalité devient accessible pour l'ensemble de la population ? Si la mort ou la santé cessent d'être des problèmes, est-ce que l'on peut gérer cela facilement à l'échelle d'une société ? Avec ce que cela peut impliquer de changement autour de la motivation au travail. Sortons du cadre du film : que feriez-vous si tous vos besoins étaient saturés ? Par exemple : plus de faim, plus de risque d'un lendemain dangereux, plus d'envies, on peut tout remettre à demain ou à dans un siècle. Ça changerait un peu la donne non ?

Cependant que deviennent la richesse et le pouvoir si plus personne n'est là pour produire ou vous servir ?

Le temps de vie bridé et utilisé comme monnaie peut-être une solution adéquat à ce saut technologique difficilement gérable au niveau de la civilisation. C'est quelque peu machiavélique mais c'est peut-être tout l'objet du film, c'est peut-être aussi son intérêt. Une thématique de fiction bien construite permettant d'aborder une grande quantité de sujet de société ou d'économie comme la manipulation de l'offre et de la demande, le port d'arme, la liberté, les équilibres de marché ou l'inflation derrière un sujet premier que l'on peut lier à la singularité.

Le réalisateur de Bienvenue à Gattaca et de Lord Of War vous offre un film qui mérite au moins un coup d'oeil aussi intéressé que celui qui vous avez pu donner à ces deux derniers films.


Grèce : la note est à 350 milliards

Du moins c'est le calcul du Figaro, ce seraient 350 milliards d'euros qui auraient été déboursés pour aider la Grêce à ne pas faire faillite.

C'est l'équivalent d'environ 125 % de son PIB de 2008 du pays, un peu comme si la France avait reçu par aide ou effacement de dette le même montant par rapport à son PIB de 2008 ça nous donnerait 7,5 fois plus (voir), donc 2 637 milliards d'euros environ. Si on met les 0 ont comprend que c'est gros 2 637 000 000 000 €.

Si tu habites en France cher lecteur et que l'on met donc cela à ton échelle en divisant par le nombre d'habitants et caricaturant un peu, c'est un peu comme si on avait oublié 37 671 € dans tes crédits, ou bien qu'on te les avait donné.

Ca fait un petit moment qu'on te bassine à vouloir sauver la Grèce pour au final avoir le coût du sauvetage additionné à celui de la faillite. Si tu as aimé, on s'appelle quand viendront les thématiques portugaise, espagnole, italienne, irlandaise ou peut-être française, on va bien s'amuser avec les manettes de l'économie !


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