"Cyber-harcèlement", protection de la vie privée en ligne.
La psychose de l'Internet est bien implanté, avec des saveurs différentes selon les interlocuteurs. Néanmoins on évoque assez rarement l'anonymat comme une pratique résolvant beaucoup de ces problèmes. Il est vrai qu'elle est peu aligner avec la lutte contre la criminalité en ligne ou encore avec des pures objectifs commerciaux. Mais pour les individus, elle a plusieurs vertus.
L'anonymat sur internet est souvent un pseudonymat, l'absence totale d'identité est rarement possible, surtout considérant que l'accès à beaucoup de contenu est souvent derrière une obligation de connexion / identification. Facebook, Twitter, Quora, Pinterest, la médiocrité exige une identité. Principalement parce qu'elle le peut, aussi parce que malheureusement nous l'avons accepté. Moi le premier à travers l'usage de Blogger... Internet était pensé pour être un réseau communiquant, il a évolué vers quelque chose ou l'information est plus organisée comme un Minitel et chaque usage à son service qui centralise toute l'information.
L'anonymat offre une ségrégation du monde. Mon nom dehors et mon nom en ligne n'ont pas de rapport. Empêcher les trois connards qui pourrissent la vie de vos gamins à l'école, de les retrouver en ligne, c'est leur rendre service. Plus généralement c'est glisser des bâtons dans les roues de tous ceux qui voudront partir d'un nom pour retracer une histoire, un agenda, un profil. Pour les pays où la liberté d'expression est persécutée c'est une pratique nécessaire.
Si mon identité digitale n'est pas nominative, je peux la recréer à volonté. Ou m'en débarrasser à volonté. La raison de celle-ci c'est qu'elle n'est liée à mon individualité que tant que je le souhaite.
Si je peux la créer à volonté, je peux également en créer à volonté et séparer mes identités en fonction de mes usages. Encore une fois ceci m'assure que ces usages et les contacts que je peux y avoir ne débordent pas l'un sur l'autre.
Croire que l'anonymat est le monopole des fanatiques et des criminels, c'est construire une société qui glorifie l’étiquetage.
Sur le plan des acteurs privés dans le digital, ce serait c'est autoriser des comptes accessibles sans être traçables à des personnes. La sécurisation à travers des numéros de mobiles est très efficace pour lutter contre la fraude et la subtilisation. Mais quand on l'impose, sommes-nous très loin de ces sites adultes qui il y a quelques années qui demandaient un numéro de carte bancaire, juste pour vérifier l'âge des utilisateurs ?
Sur le plan du droit, est-ce que le législateur pourrait penser à permettre de faire respecter des droits même pour des utilisateurs anonymes quand ceci ne met pas raisonnablement en danger la sécurité.
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